◮ Que pense ton personnage du nouveau gouvernement?
Ça change, c'est certain. N'étant pas totalement dans son état normal depuis sa fuite et le bombardement du district douze, elle n'a jamais réellement réfléchit au nouveau gouvernement, mais elle voit la différence. Les gens sont plus libres, peuvent aller dans les autres districts. Pour elle ça ne change pas grand chose puisqu'elle ne veut pas sortir de son district.

◮ Est-il content que les Hunger Games soient révolus?
Les Hunger Games n'ont jamais réellement touché sa famille mais elle a bien vu tous les morts que les jeux faisaient, toutes les familles en deuil et l'éternelle crainte qu'un proche doive y participer. Alors oui, bien sûr qu'elle est contente que les Hunger Games soient révolus, quelle personne saine d'esprit ne le serait pas ?

◮ Sa vie a-t-elle changé depuis la chute de Snow? Si oui, en bien ou en mal?
Oui, elle est passée de plutôt banale pour une famille du district douze à totalement désastreuse. Bien sûr que quand Snow était au pouvoir ils n'étaient pas libres, et chaque année deux gosses étaient choisis pour participer aux Hunger Games, pour rien au monde elle ne voudrait qu'il revienne, mais avant cette foutue guerre, sa famille était encore en vie. Sans la Révolte, elle n'aurait pas été obligée de fuir. Elle n'aurait pas perdu sa soeur et ses parents. Elle ne serait pas ce corps sans vie, cette coquille vide aujourd'hui.

◮ A-t-il déjà participé aux Hunger Games? Ou bien, un de ses proches?
Pas à sa connaissance, non. Peut-être qu'un grand oncle ou un cousin éloigné y a participé, mais dans ce cas elle ne l'a jamais su. Tous les ans elle était terrorisée que le prénom de sa soeur soit tiré au sort. Elle, elle aurait peut-être eu une chance de survivre. Peut-être. Mais pas sa soeur, elle était bien trop jeune et fragile. Elle serait morte dès son entrée dans l'arène.

◮ Une petite anecdote, peut-être? & une phrase fétiche?
La vie de Posy n'a jamais était très intéressante, mais je peux vous dire qu'elle avait essayé d'apprendre à chasser à sa soeur, ce qui fut un désastre, que c'est sa mère qui lui a apprit à cuisiner et que son père lui apprenait des chansons quand elle était enfant. En ce qui concerne sa phrase fétiche, ou en tout cas celle qui la défini le mieux, ça serait certainement "On ne se rend compte de l'importance d'une chose que lorsqu'on la perd"

PSEUDO: bitch.face AGE: 16 ans COMMENT AS TU CONNU LE FORUM : sur bazzart QU'EN PENSES-TU ?: il est magnifique DEDICACES: à mes chats et pedobear

Code:

<taken>Rosie Tupper</taken> [color=black]†[/color] Posy-Jaymes G. Harrison

Elle n'était sûre de rien, mais elle devait tenter. Ils devaient fuir, c'était leur seule chance. Papa, maman écoutez-moi. Elle prit une grande inspiration ; elle voulait qu'ils la croient. Ils devaient la croire. On m'a dit... Enfin plusieurs personnes m'ont dit, et elles sont sûres de leurs infos... Le district treize, il existe toujours. Devant l'air choqué de ses parents, elle se dit qu'elle avait une chance. Puis elle vit le choc faire place à la colère et elle savait qu'elle allait devoir avoir des meilleurs arguments. Qu'est-ce que tu racontes ? Le district treize a été bombardé Posy-Jaymes. Bombardé. Comment veux-tu qu'il existe encore ? Le district treize est mort ! Ne nous fais pas espérer pour rien. Je vous en supplie, croyez-moi, il faut qu'on parte ! On peut s'enfuir alors pourquoi rester là ? Stop Posy ! Ça suffit. Va dans ta chambre, tout de suite. Elle pleurait. Non pas parce qu'elle était triste ou vexé mais de rage. Ils devaient partir, tout de suite. Au fond d'elle-même elle le sentait, elle savait que quelque chose de grave allait arriver. Les districts se révoltaient, tout le monde en parlait mais personne n'osait rien faire. Ils devaient partir maintenant où ils seraient tous morts. Une fois dans sa chambre, elle enfila un pantalon solide, ses bottes pour chasser et une veste, prit un sac et y mit tout ce dont elle aurait besoin comme un couteau, une boussole, les dagues que sont pères lui avaient acheté, une gourde qu'elle remplit d'eau et quelques provisions qu'elle cachait dans sa chambre. Elle hésitait ; devait-elle partir sans prévenir ses parents ? Oui, bien sûr. Ils ne la laisseraient jamais partir sinon. Puis elle pense à sa soeur. Sa petite Lucia. Elle ne pouvait pas la laisser. Sa soeur ne pouvait pas mourir. Son sac sur le dos, elle partit dans la salle de bain. Il y avait un arbre auquel elle grimpait tout le temps derrière la fenêtre de la salle de bain, elle pouvait facilement s'agripper à une branche et descendre. Une fois sortie de la maison, elle marcha jusqu'à l'école. Sa soeur y était toujours, elle sortirait dans quelques minutes. Quand elle entendit la cloche sonner, elle attendit que tous les élèves sortent pour enfin trouver sa soeur, discutant avec ce qui semblait être une de ses amies. Mon coeur, viens, on doit parler.

Convaincre sa soeur avait été plus facile que ce qu'elle pensait. Sa Lucia, elle, avait tout de suite cru sa soeur et avait compris qu'il fallait partir. Ses parents voulaient rester ici et mourir ? D'accord, qu'ils fassent comme ils le souhaitent. Mais ils ne lui prendront pas sa soeur. Personne ne lui prendra sa soeur. Oui, bien sûr qu'elle aimait ses parents, mais que pouvait-elle faire ? Elle n'allait pas rester sans rien faire et mourir. Et elle n'allait certainement pas laisser sa petite soeur se faire tuer. Non, hors de question. C'était inconcevable. Elles marchaient donc toutes les deux en direction du district treize, enfin, si Posy ne se trompait pas. Elle espérait avoir assez d'eau. La nourriture n'était pas un problème, elle trouverait toujours quelque chose à manger. Mais l'eau, ça serait bien plus difficile. Elles devaient vite arriver au district treize, ou ce qu'il en restait, et boire le moins possible. Elle n'avait qu'une gourde et n'avait pour l'instant aperçut aucune trace d'eau dans les environs.

Cela devait faire trois jours, plus ou moins, qu'elles marchaient. Trois foutus jours et elles mourraient déjà de soif. Elles avaient fini la gourde hier midi et Posy voyait bien que sa soeur souffrait du manque d'eau. Elle, elle pouvait encore tenir, mais sa soeur était trop jeune et faible pour ça. A cet instant, elle se maudit que l'avoir emmené. Elle allait mourir, au fond d'elle elle le savait. Si elles ne trouvaient pas d'eau dans les trois prochaines heures, sa petite Lucia allait mourir. Elle n'avait que six ans ! Six ans ! Pourquoi l'avait-elle emmené bordel ? Elle voulait l'empêcher de mourir, ouais. Mais elle n'avait fait qu'avancer l'heure de sa mort. Elle se détestait, se haïssait de faire ça à sa propre soeur. Comment avait-elle pu croire qu'elle survivrait. C'est trop fragile un enfant de six ans, ce n'est pas fait pour aller dans la forêt. Elle rit sa soeur dans ses bras, voyant bien que la petite n'avait plus de forces. Ça va aller mon coeur. On est bientôt arrivées, tu pourras bientôt boire.

Po...Posy... Ça va aller ma puce, on est arrivées. Bientôt, très bientôt. On va y arriver. Tu peux tenir, tu peux le faire. Quatre jours qu'elles marchaient. Bientôt deux qu'elles n'avaient pas bu. Toujours pas une seule trace d'eau. Pas une flaque, rien. Lucia ne tiendrait plus longtemps, elle le savait. Elle, elle n'avait plus de forces. Elle avait soif, faim mais elle tenait. Elle devait tenir. On va s'arrêter un peu mon coeur, il faut qu'on reprenne des forces. Reprendre des forces ? Et comment ? Elles n'avaient plus d'eau et même plus de quoi se nourrir. Posy avait essayé de chasser hier mais elle était trop faible pour ça, elle était lourde, faisait trop bruit quand elle marchait. Elle n'avait rien ramené à sa soeur. Elle se haïssait. Posy... je... Tiens Lucia ! Tu peux le faire, allez, tiens le coup. Je... je peux pas Po... Posy. C'est trop dur. Lucia ! Lucia ! Tu peux vivre ! Tu dois vivre ! Survie pour moi. Tu... tu dois vivre. Tu vas y... arriver Posy... LUCIA ! Mon coeur tu peux tenir ! On est bientôt arrivées ! Je t'ai... LUCIA ! NON LUCIA ! REVIENS ! Elle avait beau la secouer, hurler, la bercer, elle ne se réveillait pas. Reviens, reviens, reviens... Elle pleurait toutes les larmes de son corps, mais elle devait la réveiller. Sa soeur ne pouvait pas mourir, ne devait pas mourir. Elle n'en avait pas le droit ! Elles n'avaient pas fait tout ça pour rien ! T'as pas le droit... pas le droit... pas Lucia, pas elle...

Elle ne savait pas depuis combien de temps elle marchait mais elle n'en avait rien à faire. Elle pouvait mourir de faim et de soif, elle s'en fichait. Elle devait arriver au district treize. Elle devait ramener sa soeur là-bas. Le corps sans vie de Lucia dans les bras, elle avait comme elle le pouvait. Elle y arriver, elle devait y arriver. Elles n'avait pas fait tout ça pour rien. Sa soeur n'était pas morte pour rien. Sa soeur était morte. Sa soeur était morte... Sa petite Lucia. Elle se haïssait. Tout était de sa faute. Elle n'aurait jamais dû l'emmener. Jamais. Elle aurait dû partir seule, prévenir le district treize que sa famille était encore dans le district douze. Ils seraient allés les chercher, oui. Elle en était certaine. Elle aurait dû laisser sa soeur là-bas. Aujourd'hui, elle serait toujours en vie. Puis à travers les arbres et toutes la végétation, elle aperçut une tâche plus clair. Elle courut comme elle n'avait jamais courut, sa soeur dans ses bras, son sac toujours accroché dans son dos. Elle courut. Elle courut jusqu'à ce que la tâche s'agrandisse, jusqu'à ce qu'elle aperçoive les ruines du district treize. Elle y était. Elle était au district treize. Elles n'avaient pas fait tout ça pour rien. Puis elle s'évanouit.

Elle se réveille ! Elle n'avait aucune idée d'où elle pouvait bien être. C'était lumineux, trop lumineux. Elle avait mal partout mais n'avait plus faim, ni soif. Elle semblait être dans un lit. Oui c'est ça. Bonjour. Est-ce que tu as encore mal quelque part ? Elle se tourna vers la voix, les yeux mi-ouverts. Sa tête lui tournait et elle n'était pas encore bien réveillait mais elle se rendit compte qu'elle était dans ce qui avait l'air d'être un hôpital, ou une infirmerie. Hum... je... à la tête. J'ai mal à la tête. Et à ma cheville. Droite. La cheville droite. Pour ta tête c'est tout à fait normal. D'après les test, ça faisait un peu plus de trois jours que tu n'avais rien bu ni mangé, tu étais sur le point de mourir. Il faut un peu de temps pour que ton corps se rétablisse. Ta cheville cheville était foulée, on t'a mit une attelle, dans une semaine ça devrait être bon. Où est-ce que je suis ? Dans les district treize. Puis elle se souvint. De tout. Sa fuite, la forêt, la mort de sa soeur. Sa soeur. Lucia était morte. Lucia ! Où est Lucia ? Je veux la voir ! Où est Lucia ?! Tu parles de l'enfant qui était avec toi, c'est ça ? Elle est à la morgue pour l'instant, tu pourras aller la voir plus tard si tu le souhaites. Mais nous avons quelques questions à te poser. Laissez-moi voir ma soeur ! JE VEUX LA VOIR ! Vous n'êtes que des monstre, laissez-moi la voir ! Je veux Lucia, je veux ma soeur !

Son infirmière l'avait emmené voir sa soeur, accompagné d'un grand homme qui était là pour "s'assurer que l'inconnue reste calme". Elle n'avait pas dit un mot jusqu'à ce qu'elle arrive à la morgue. Sa soeur était là, allongée sur une table. Sa peau était... verdâtre. Elle n'avait plus ce joli teint pêche. Ses traits s’affaissaient, elle ne souriait plus, ses cheveux autrefois si beaux étaient ternes. Elle était morte. Elle ne reviendrait plus. Elle ne sourirait plus. Plus jamais. En voyant sa soeur, Posy avait fait sa première crise de nerfs, qui serait suivit d'une longue série. Elle était devenue folle, complètement dingue. Elle avait lancé tout ce qu'elle avait réussit à attraper sur son infirmière et le grand homme. Il avait fallu trois personnes pour l'arrêter. On l'avait ensuite enfermé dans une cellule capitonnée et elle était restée des heures recroquevillée à terre, à se balancer d'avant en arrière. Elle devenait dingue, véritablement dingue. Elle perdait la tête, la raison. Elle ne redeviendrait plus jamais comme avant. Son infirmière et deux grands hommes cette fois-ci vinrent la chercher le lendemain matin. Ils l'avaient installée sur une chaise, son infirmière en face. Bon, j'espère que tu es calmée. Je vais te poser des questions, nous avons besoin de savoir qui tu es, d'accord ? Posy n'ayant aucune réaction, elle continua. Bien. Tout d'abord, comment t'appelles-tu ? Posy fixait le mur en face d'elle, le regard vide, toujours recroquevillée sur sa chaise. Posy-Jaymes Gillian Harrison. Dix-huit ans. District douze. L'enfant, c'est ma soeur, Lucia-Rose Harrison. Elle a six ans. On s'est enfuit toutes les deux pour venir jusqu'ici. Nos parents sont restés au district douze, ils ne me croyaient pas quand j'ai dit que le district treize existait toujours.

Sa deuxième crise que nerfs fut quand on lui annonça que le district douze avait été bombardé. Est-ce qu'il y a des survivants ? Est-ce qu'il y a des putains de survivants ? Où sont mes parents ? Ils ne sont pas morts ! Mes parents ne peuvent pas être morts ! Non ! Je ne suis pas seule, je ne veux pas être seule... ILS NE SONT PAS MORTS ! Pas mes parents, pas eux ! Ils l'ont remis dans sa cellule capitonnée, elle a mis quatre heures à se calmer. Après ça, Posy ne faisait plus de crise de nerfs. Elle avait compris. Compris que sa soeur était morte. Que ses parents étaient morts. Que ses amis étaient morts. Que sont district n'existait plus. Qu'elle était seule. Elle faisait des crises d'angoisses maintenant. Quand elle en faisait une, ils l'enfermaient encore de sa cellule, de peur qu'elle ait des envies suicidaires. Ce qu'ils ne comprendraient jamais c'est qu'elle ne se suiciderait pas. Elle devait souffrir. Payer pour la mort de sa soeur, pour la mort de ses parents. Elle vivrait tout sa vie avec ça. Cette peur, cette angoisse. Elle ne s'en débarrasserait jamais.