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 soren Ҩ make me feel infinite.

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soren Ҩ make me feel infinite. Empty
MessageSujet: soren Ҩ make me feel infinite.   soren Ҩ make me feel infinite. EmptyMer 9 Jan - 19:04

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Soren Neptune Alyandre
✖ NOM: Aleyandre. Un nom mélodieux et suave, que mon père a inventé car il ne connaissait pas sa propre identité. ✖ PRÉNOMS: Ma mère voulait m'appeler Soren, mon père Neptune pour rendre hommage à un Dieu de l'ancien monde, le Dieu romain des océans. Ils ont trouvé un compromis. ✖ ÂGE: J'ai aujourd'hui dix-neuf ans, dix-neuf ans d'enfer. Mais le pire est derrière moi. ✖ DISTRICT: Je viens du district 4, le district des pêcheurs, des grandes étendues d'eau. ✖ METIER: Maintenant que j'ai gagné les soixante-treizième Hunger Games, je tente de faire ce que j'ai toujours fait : pêcher. Or c'est difficile, avec toutes ces caméras braquées sur nous à longueur de journée, avec notre notoriété. Je vous en supplie, laissez-moi pêcher. ✖ SITUATION CIVILE: Avant de partir aux Hunger Games, j'avais une copine. En revenant, notre amour n'a pas survécu. En effet, j'effraye toutes celles qui m'approchent avec mes cris répétés la nuit, avec mes angoisses permanentes. Célibataire et libre comme l'air. ✖ GROUPE: BORKEN SOUL. ✖ COPYRIGHT: Alaska & tumblr.

Très démonstratif, j'ai du mal à me contrôler et cacher mes émotions. ◮ Impulsif, je démarre au quart de tour à la moindre occasion. Seule l'eau est capable d'apaiser ma colère et ma souffrance. ◮ Je vis très mal mon retour des Hunger Games et ma nouvelle notoriété qui me dépassent totalement. Je m'entoure de mes amis et évite les inconnus le plus possible. ◮ Ma plus grande peur est le vide. Quand je suis en hauteur, je panique complètement et je peux même m’évanouir. Ridicule non, pour un vainqueur d'arène ? ◮ J'ai beau avoir du succès auprès de la gente féminine, elles finissent toujours par me fuir, à cause de mes cauchemars éveillés et mes angoisses permanentes. ◮ Je suis persuadé que chacun sur cette Terre a un ange gardien qui veille sur lui en permanence, le mien s'appel Aédan. ◮ Quand je suis embarrassé, je me gratte la nuque ou passe ma main dans mes cheveux et ce même si j'ai l'air parfaitement détendu. ◮ Je suis ivre de plus en plus souvent, c'est le seul moyen que je trouve de chasser mes démons pendant un moment. Cette sale manie me détruit lentement mais sûrement la santé. ◮ La personne la plus importante de ma vie est ma soeur jumelle, la seule qui ne me pose pas des questions en permanence, la seule qui respecte ma souffrance, la seule qui me comprenne totalement. ◮ Je suis passionné par le dessin et je passe énormément de temps seul devant du papier, à essayer d'évacuer mon stress en esquissant des images positives, de belles images.


◮ Que penses-tu du nouveau gouvernement?
Le nouveau gouvernement est … Encore pire que l’ancien. A vrai dire, même si l’atmosphère semble s’être apaisée, je ne crois pas un seul instant qu’il soit pacifiste et bon. Non, j’ai beau être complètement paranoïaque depuis mon retour de l’arène, je suis certain qu’on nous berne, qu’on nous cache ce qu’il se passe vraiment. Peut-être qu’après avoir souffert comme j’ai souffert je ne suis plus capable de voir ce qui est bon, ce qui est bien. Peut-être que je vois le mal partout. Mais le nouveau président n’est pas celui qu’on le pense, et j’espère bien que cela sera prouvé. Depuis combien de temps Panem n’a-t-elle pas connu la paix ? Pourquoi maintenant ? Pourquoi ce président ? Non, il y a des gens qui ont participé activement aux révoltes et qui auraient dû diriger Panem qui ont été évincées, retranchées dans leur petite vie passée bien trop rapidement. Je le dis et je le redis, on nous cache des choses.

◮ Es-tu content que les Hunger Games soient révolus?
Evidemment, comme tout le monde. Et encore plus parce que je sais mieux que personne ce qu’il s’y passe, les conditions terribles dans lesquelles on vit et on meurt. En espérant que cela soit pour toujours, que jamais plus un enfant n’ait à remettre un pied dans l’arène … Je ne comprends même pas que certaines personnes aient pu prendre du plaisir à regarder les Hunger Games, et qu’aujourd’hui ils regrettent leur disparition. C’est impensable, inhumain. Même si cela me fait plaisir c’est bien plus … Simple que cela : c’est normal que ce soit terminé.

◮ Ta vie a-t-elle changé depuis la chute de Snow? Si oui, en bien ou en mal?
Et bien … Elle n’a pas énormément changé, à vrai dire. On me fiche plus la paix qu’avant : les curieux se sont détournés de moi, des autres vainqueurs du District 4. Je suis beaucoup moins sollicité, j’ai l’impression de pouvoir vivre de nouveau. Sous Snow, j’étais constamment obligé de quitter le District pour me rendre au Capitole afin de participer à des soirées dont je n’avais que faire, à rencontrer des gens qui ne m’intéressaient pas le moins du monde. Je n’étais qu’une marionnette qu’ils manipulaient sous peine de faire du mal à ma sœur jumelle. Aujourd’hui, je le suis toujours, mais au moins je ne me rends pas compte de la façon dont ils procèdent. Je vis dans l’illusion d’une vie normale, d’un semblant de paix retrouvé.

◮ As-tu déjà participé aux Hunger Games? Ou bien, un de tes proches?
Vous connaissez déjà la réponse, n’est-ce pas ? Oui, j’ai participé aux Hunger Games. Et oui, j’en suis sorti indemne. Les soixante-treizième Hunger Games, juste avant les célèbres Katniss et Peeta. Toute ma vie je me souviendrai du regard de ces enfants que j’ai tués pour survivre, ils me hanteront jusqu’à mon dernier souffle. Chaque jour qui passe j’ai l’impression qu’on va de nouveau m’arracher à ma vie et m’y renvoyer, chaque nuit je rêve que j’y suis enfermé. L’arène, le sang, la mort, la peur, la douleur … Ce qui fut l’affaire de quelques jours est devenu l’affaire d’une vie : jamais cela ne me quittera. Les Hunger Games sont mon quotidien. Je me bats pour survivre, pour ne pas sombrer définitivement dans la folie. Chaque jour qui passe, je me bats contre moi-même, je suis obligé de me faire violence pour garder les pieds sur Terre. Alors c’est bon, j’ai répondu à votre question ? Oui j’ai participé aux Hunger Games, et oui des proches à moi y ont participé. Les survivants. Ceux qui sont devenus mes amis.

◮ Une petite anecdote, peut-être? & une phrase fétiche?
Une petite anecdote … J’ai découvert après mon retour des Hunger Games ma passion pour le dessin. Il y avait un grand soleil ce jour-là. J’étais assis sur la plage et mon regard était perdu dans l’immensité du lac devant moi. Seuls les bruits de la légère brise qui secouait les cimes des arbres et les vagues venaient troubler la quiétude de l’instant. Je ne supportais plus qu’on me parle, qu’on me touche. Le moindre bruit devenait agressif, me donnait envie de hurler. Sans trop savoir pourquoi, j’ai emporté avec moi un calepin et des crayons cet après-midi-là, et je me suis mis à dessiner. C’était maladroit, cela ne représentait pas grand-chose. Et pourtant cette maladresse signifiait tellement pour moi ! A travers le dessin j’appris peu à peu à exprimer ma peur, ma souffrance. Aujourd’hui, dès que je me sens mal, je prends un crayon et j’essaye de mettre des images sur ce qui ne va pas. Un tas de feuilles recouvre le sol d’une pièce vide de ma maison, d’ailleurs … Quant à ma phrase fétiche, il s’agit de « Time is, time was, time is not, time waits for no one. »


✖ PSEUDO: Sur internet, on me connait sous les pseudos Alaska ou Alehandra. ✖ AGE: J'ai 17 ans, bientôt 18. L'âge de la raison, il parait. ✖ COMMENT AS TU CONNU LE FORUM : Grâce à Elroy qui m'a passé l'adresse d'un de ses rp ! ✖ QU'EN PENSES-TU ?: Enfin un forum HG qui sorte un petit peu de l'ordinaire et surtout qui ne soit pas entièrement noir et sombre ! ✖ DEDICACES: Alaska & Tumblr.

Code:
<taken>Logan Lerman</taken> [color=black]†[/color] Soren N. Alyandre


Dernière édition par Soren N. Alyandre le Mer 9 Jan - 22:02, édité 19 fois
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MessageSujet: Re: soren Ҩ make me feel infinite.   soren Ҩ make me feel infinite. EmptyMer 9 Jan - 19:04

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CHAPITRE I : AVANT.


« I. So lovely chilhood. »

« Doucement Soren, plus doucement … » murmure mon père en posant un doigt sur ses lèvres. Je souris malicieusement et ralentis le pas, observant avec attention son bras levé soutenant le harpon qu’il va abattre sur sa proie. Il fait beau ce jour-là, une légère brise fait voleter les herbes et les roseaux autour de nous. Enfoncé dans l’eau jusqu’à la taille, j’apprends à pécher avec mon géniteur. La plupart des habitants du District 4 savent pêcher, c’est ce qui fait notre particularité. Bien plus que par devoir, je le fais par envie. J’ai découvert très jeune que j’adorais l’eau et que je me sentais véritablement apaisé quand je nageais. Rapide comme l’éclair, il plante l’arme dans la chair tendre d’un poisson qui a le malheur de passer entre nous. Je trépigne, tape dans mes mains et mon père m’ébouriffe les cheveux avec bienveillance. « Allez, à toi maintenant. » Dans mon excitation, je me prends le pied dans un tas d’algue et trébuche, faisant partir le banc de poissons qui nous tournent autour. Penaud, je soupire. Si à ce moment-là j’étais maladroit, je ne le serais pas toute ma vie. Non, un jour, cette technique de pêche serait une technique de survie. « C’est bientôt la moisson … » je dis en détournant la tête. Mon cœur bat à tout rompre et j’abats avec rage mon harpon dans le vide. (du moins c’était ce que je croyais, car je ressors de l’eau un gros poisson) « J’ai peur, je ne veux pas être choisi. » je conclus en baissant la tête. « La peur n’est pas une preuve de faiblesse mais d’humanité. Tant que tu auras peur, cela prouvera que tu vis. Et que tu as conscience de tes actes. Mais je peux t’assurer que tu ne seras pas choisi Soren, tu n’as qu’une chance d’être pris et vous êtes beaucoup ici. » Je hoche la tête, quelque peu rassuré. « Promet-moi que je ne serais jamais choisi. » je supplie quand-même, au cas où. Je pose mon front sur son torse musclé et réchauffé par le soleil. Son bras puissant s’enroule autour de moi et je n’ai plus peur. « Je te le jure mon fils, jamais ils ne t’emmèneront dans l’arène. Jamais, tu m’entends ? » Mais je n’entends plus rien, mon esprit est ailleurs. J’ai déjà regardé les jeux, parfois. Je me souviens de Finnick Odair, Annie Cresta … Eux, ils viennent de mon District. Eux, ils ont gagné. Mais ce n’est pas le cas de tout le monde, au District 4. Je m’appelle Soren Neptune Alyandre, j’ai onze ans, et dans quatre ans je participerai aux Hunger Games.

« II. Take me away. »

« Hé Soren viens voir ! C’est la gagnante des Hunger Games, Aédan ! Elle est tellement belle ! » Je hausse les épaules, l’air de dire que je n’en ai rien à faire. Pourtant, je me laisse entraîner et nous nous frayons un passage parmi la foule. C’est bien parce que c’est ma copine que j’accepte d’aller voir la gagnante des derniers jeux de la faim. Tout le monde l’acclame, la salue, l’admire. Moi elle me fait juste de la peine. Elle est si jeune ! Sa vie, son avenir, tout est gâché. J’ai eu l’occasion de la regarder parfois, quel courage elle a ! Elle a dû tuer, elle a vu des enfants mourir … Et elle devra vivre toute sa vie ainsi. Durant le banquet donné en son honneur le soir-même, je me retrouve assis à ses côtés par le plus grand des hasards. « Qu’est-ce que ça fait quand des gens nous aiment pour avoir tué ? Il y a des familles ici qui ont perdu leurs enfants. » Je me montre froid, un peu trop mature du haut de mes onze ans. Elle n’a que treize ans après tout, je suis même plus grand qu’elle en taille. Elle tourne lentement son regard vers moi et je frissonne. J’ai l’impression de me noyer dans ses iris bleutées, d’y lire la souffrance, le soulagement, la déchéance. Je regrette mes paroles aussitôt et avale une bouchée de poisson, embarrassé. « Il n’y a rien de pire. Je me fiche de la célébrité et de l’argent, surtout si ils sont basés sur les enfants que j’ai tués. » La tristesse voile son regard et je serre un instant sa main dans la mienne. « Excuse-moi. » je murmure, et elle secoue faiblement la tête. « Enfin une question qui change des habituelles interrogations concernant ce que je vais faire de tout cet argent que j’ai gagné. » J’acquiesce et me concentre de nouveau sur mon repas. De temps à autre, je lui pose une question sur des techniques qu’elle a utilisées et qui m’ont intriguées, veillant toutefois de ne pas la blesser davantage. Plus elle m’en parle, plus les Hunger Games m’écoeurent. On finit par m’arracher à elle, à moins qu’on ne l’arrache à moi, je ne saurais le dire. Je lui fais un signe de main, au bord de la nausée. Tandis qu’elle me tourne le dos, je ressens lourdement le poids de la peur, de l’appréhension. Je ne veux pas qu’elle parte loin de moi, je veux en savoir plus, je veux qu’elle me protège, qu’elle me conseille. J’aurais pu naître ailleurs, à une autre époque. Mais non, je suis né à Panem, à l’époque des Hunger Games. Je m’appelle Soren Neptune Alyandre, et dans trois ans et demi, je participerai aux Hunger Games.

« III. Don't leave me alone. »

« Je t’aime Soren. Je t’aimerai toujours, quoi qu’il arrive. » déclare Lisa en enroulant ses bras autour de mon coup. « Je t’aime aussi Lisa. » je réponds tristement. Entre elle et moi, ça a été le coup de foudre, le grand amour au premier au regard. On n'avait pas vingt ans, on s'aimait mais on ne savait pas ce que ça voulait dire, on ne savait pas que ça voulait dire qu'on allait souffrir, qu'on allait pleurer et se battre et se faire du mal et avoir envie de mourir, on avait vu les autres mais on n'était pas les autres, on était un miracle, on allait gagner là où Adriane et Solal avaient échoué, on vivait dans l'instant, on ne se posait pas de questions, on ne savait pas qu'un jour l'amour deviendrait un souvenir qui tord le cœur. Main dans la main, nous nous avançons vers les pacificateurs qui attrapent nos doigts et prennent une goutte de notre sang. Aujourd’hui, c’est la moisson. La voix du recruteur me semble insupportable, j’aimerais me boucher les oreilles, m’enfuir très loin. Lisa et moi sommes séparés dans les rangs et je ne peux détacher mon regard d’elle. « Et puisse le sort vous être favorable ! » s’exclame l’homme qui arbore une perruque bleue et un maquillage blanc et rose. « Tout ira bien. » articule-t-elle, devant mon regard persistant. Elle est assise à côté de ma soeur jumelle, la personne qui compte le plus au monde pour moi. J'ai tellement peur pour elles ! Des images défilent sur les écrans, des images de ce que les hommes d’autrefois ont fait. Cela me semble si gentil, comparé à ce qu’ils font aux enfants de Panem, à l’enfer qu’ils nous font vivre, au calvaire qu’ils font subir aux familles des enfants morts ! L’émotion me noue la gorge et je garde la tête droite, pour cacher mon désespoir. « J’appelle Selina Sevenwood du côté des filles ! » Un grand silence suit cette annonce, tandis qu’une blonde se lève et se retient de fondre en larmes en s’approchant de l’estrade. Je me retourne vers les filles. Lisa semble soulagée et lève le pouce en l'air, mais c'est ma soeur qui m'inquiète. Elle tremble, essuie des larmes qui coulent sur ses joues. Car Selina n'est pas une inconnue, pour nous. « Et du côté des garçons, c’est Soren Alyandre qui représentera le District 4 ! » J’ai l’impression de rêver. Je me fige, mon sourire s’efface. Mon monde vient de s’écrouler autour de moi, vient de se briser, de s’envoler. Lisa écarquille les yeux, pose sa main devant sa bouche et fond en larmes. Je me lève et titube jusqu’à Selina qui me soutient et effleure ma joue du bout des doigts, devant les regards horrifiés mais néanmoins heureux de ceux qui ont échappé une fois de plus à la moisson. « Allez, applaudissez-les ! » s’exclame-t-il, surexcité. Je m’appelle Soren Alyandre, j’ai quinze ans, et dans un mois je serai dans l’Arène.

« IV. Bye my friend. »

J’ai l’impression de tourner en rond pendant des heures dans la petite pièce dans laquelle j’attends. La porte s’ouvre et ma sœur jumelle, Lisa et mes parents entrent. Ma sœur m’étouffe, mais je me blottis contre elle. Ses sanglots me brisent le cœur, et je n’ai pas la force de lui demander d’arrêter. J’aimerais pleurer avec elle comme nous le faisions enfants, front contre front. Je me détourne alors d’elle et elle se réfugie dans les bras de Lisa, qui pleure aussi. Ma lèvre tremble tandis que je m’approche de mes parents. « Tu m’avais promis ! » je crie à mon père qui se détourne pour aller observer le ciel, par la fenêtre. « TU M’AVAIS PROMIS ! » j’hurle encore, fou de rage, terrifié. Je ne suis encore qu’un enfant, et je vais mourir. On va me tuer, me torturer, devant Panem tout entier. « Soren, ton père n’y est pour rien … » bégaye ma mère. Mais devant mon air meurtrier elle se ravise et se tait. Elle n’ose pas me toucher, alors qu’elle en meurt d’envie. Je la serre dans mes bras et me tourne vers Lisa. « Occupe-toi de ma sœur, d’accord ? Et fais attention à toi. Je ne supporterais pas qu’il t’arrive quelque chose. Si jamais ce qu’on appelait autrefois le paradis existe, je veillerai sur toi. » Ses lèvres se posent sur les miennes, chaudes et douces. Ses larmes salées se mêlent à la danse de nos langues qui ne font plus qu’une, à notre désespoir, à notre dégoût prononcé pour cette vie qu’est la nôtre et à l’avenir qui nous attend, loin l’un de l’autre. Ses yeux bleus sont la dernière chose que je vois, avant qu’on attrape mes épaules et me tire en arrière. « La voiture est là, il est l’heure ! » nous explique le recruteur avec sa voix de crécelle. Je n’aime plus conscience de le suivre, je n’entends rien, tout me semble si loin ! Seuls les battements assourdissants de mon cœur me rappellent chaque seconde que, bientôt, ce même cœur ne battra plus. Selina attrape ma main dans la voiture et je la serre avec force, sans prendre la peine de saluer ceux qui nous font des signes derrière les vitres. Selina et moi allons mourir. Ou du moins, je ferai tout pour que mon amie rentre saine et sauve. Car Selina est bien mon amie, et plus même. « C’était le pire qui puisse nous arriver d’être tous les deux dans l’Arène, hein ? » s’enquit-elle, et je confirme d’un hochement de tête. Oui, parce que Selina devra me tuer elle-même pour gagner, à moins que je ne sois mort avant.

« V. Time waits for no one. »

Dans le train qui nous mène tout droit au Capitole, nous écoutons attentivement notre mentor qui nous assomme techniques de combat et de survie que nous ne retiendrons pas. Selina et moi ne nous lâchons pas d’une semelle, terrifiés à l’idée d’être loin l’un de l’autre. Tout paraît gigantesque et c’est avec un mélange de crainte et d’émerveillement que nous descendons du train, en compagnie de notre mentor, du recruteur et de tous ceux qui nous accompagne. On se presse autour de nous, on essaye de nous toucher … C’est déroutant, et fascinant. J’ai oublié pendant le trajet que tous ces gens ont assisté à la moisson, qu’ils nous ont vus monter sur l’estrade. « Ils ont été touchés par le fait que Selina se montre si douce avec toi, Soren. Et que toi, tu n’aies pas peur de te montrer humain, l’égal d’une fille. » explique l’homme et je détourne le regard pour observer la foule une fois encore. Involontairement, nous avons attiré l’attention sur nous et, si j’ai bien compris, c’est une bonne chose. Les évènements se succèdent sans nous laisser de répit : nous rencontrons nos maquilleurs et stylistes, nous participons au défilé sur les chars, nous nous familiarisons avec les appartements qu’on nous prête le temps de notre séjour au Capitole. Un peu comme si l’on mettait des poules dans un poulailler de luxe, avant de les abattre. Ici, j’ai la sensation de trop manger. De trop boire. De trop sourire. Tout est trop, trop, tout le temps. Puis vient le jour que je redoute terriblement : l’interview publique. Quand on appelle mon nom, je serre les poings et sors des coulisses en saluant la foule d’un geste timide de la main, prend place aux côtés de César Flickerman. « Bonsoir Soren, ravi de faire ta connaissance. » J’esquisse un grand sourire et répond simplement : « De même pour moi. » L’homme semble ravi. « Ah ce sourire, il doit en faire tomber des filles ! Pas vrai mesdames ? » Des hurlements surexcités s’élèvent dans le public et je rougis violemment. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il sait comment mettre mal à l’aise ! « Et bien, voici une histoire assez triste que celle de Selina et toi. Parce que Selina est une personne très importante pour toi, n’est-ce pas ? » J’acquiesce, mais il semble vouloir que je réponde par des mots. Je soupire et plonge mon regard dans le sien. « C’est ma cousine. Nous avons fait nos premiers pas et nos premières bêtises ensemble. » je déclare faiblement. Un murmure horrifié parcourt l’assemblée. A ce moment-là, je sais que j’ai bien fait de raconter notre histoire, même si je déteste le faire. Parce qu’à ce moment-là, nous nous attirons toutes les faveurs du public. « Bon courage Soren, du fond du cœur. » Je serre la main qu'il me tend et quitte la scène pour laisser place à une Selina au bord de l’évanouissement.

CHAPITRE II : PENDANT.


« VI. Never see you again. »

Les entraînements, les notes, les sondages, tout passe beaucoup trop vite. Vient le jour où nous allons entrer dans l’arène. Nous enfilons des vêtements relativement légers noirs qui ne doivent protéger de rien d’autre que de la pluie. Je remercie mes styliste de s’être occupés de moi, serre mon mentor dans mes bras (je m’y suis attaché, il ne faut pas croire) et entre dans le tube qui me mène tout droit à l’arène. Nous sommes vingt-quatre, debout sur les perchoirs formant un rond. Au centre trône une montagne de sacs contenant des armes et des vivres, parfois des potions miracles. J’ai envie de me réveiller ce de cauchemar. Ça ne peut pas être vrai. Je ferme les yeux, les rouvre. Mais non, tout est encore là. REAL. Je soupire et cherche les yeux de Selina. Avant que j’aie le temps de dire ouf, la corne signalant le début des jeux retentit et soudain, c’est la panique. May the odd be ever in your favor. Ils se précipitent tous vers les sacs, attrapent les armes qui leur tombent sous la main et tuent à tout bout de champ, sans même savoir à qui ils s’attaquent. Quand on le regarde, c’est horrible. Quand on le vit, c’est indescriptible. En l’espace d’une seconde, on nous arrache notre humanité : nous ne sommes plus que des animaux qui suivent le dicton qui dit que le plus fort s’en sort toujours. Nous ne sommes plus des enfants non, nous sommes des bêtes, pire que des chiens. Je m’assure que Selina est saine, j’attrape un sac, sa main et l’entraîne le plus loin possible. Premier constat sur l’arène : elle est désertique. Du moins, tout ce que l’on voit est aride, chaud, sec. S’il n’y a pas d’eau, elle et moi n’avons aucune chance de nous en sortir. L’eau est notre seul point fort, la seule chose qui aurait pu nous aider. A quoi bon courir, puisque nous allons mourir ? Mon hésitation est ma pire erreur, celle qui me hantera toute ma vie : Selina hurle, lâche brusquement ma main. Tirée en arrière par les cheveux, j’ai tout juste le temps de voir l’épée qui se dépose sur sa gorge, tranche sa chair fine. Le sang éclabousse mon visage et sa tête retombe à mes pieds. Boum. Selina est morte. Je relève les yeux vers le garçon du district 1 qui marque un temps d’arrêt devant mon regard. Oui, moi aussi à ce moment-là je deviens une bête. Dépourvu de tout sentiment positif ou négatif, de toute sensation, je lui assène un coup de pied au bon endroit et enfonce son épée qu'il tient avec moins de conviction dans son crâne dans un bruit à vomir. Je la retire ensuite, laissant s’échapper de son crâne quelques bouts d’une substance dont je ne veux pas connaître la provenance. Selina est morte. Boum. Nouveau coup de canon.

« VII. Never underestimate fear's power. »

A force de courir, je finis par traverser ce qui semble être un petit désert, atteins des arbres. Alerte, je regarde de part et d’autre afin d’être certain d’être seul. Il n’y a nulle part où se cacher, je tremble, je me disperse. Monter dans un arbre ? Impensable. J’ai le vertige depuis que je suis tout petit. « Hé regardez, l’autre District 4 est là ! C’est lui qui a tué Ander ! » Le temps que je réalise que c’est de moi que parlent les voix dans mon dos et qu’ils sont en train de me poursuivre, et j’escalade l’arbre le plus proche. Cela relève presque du miracle : il a bien fallu que je participe aux Hunger Games pour accepter de le faire. Au moment où je pense être en sécurité, je ressens une douleur fulgurante à la jambe, une douleur sourde, brutale, vicieuse, comme si j’étais en train de prendre feu. Je lâche un instant la branche, manque de retomber en bas. Je me hisse avec difficulté sur mon perchoir de fortune et pose ma main devant ma bouche pour ne pas vomir. Une flèche a traversé mon mollet et j’ai beau tirer dessus, je n’arrive à rien d’autre qu’à me faire mal. J’enfouis mon visage dans mes bras et fond en larmes silencieusement. Je ne veux pas laisser le plaisir aux caméras de filmer ça, aux habitants du Capitole de s’amuser de mon malheur. Je finis par relever la tête et regarde de toutes parts, ne sachant où leurs machines voyeuses se trouvent. « Je suis sincèrement désolé, pour Selina. Désolé, tellement … » je lâche. « Et pour ce garçon du District 1. Je n’ai jamais voulu le tuer. Pardonnez-moi, je vous en prie ! » Je suis certain qu’ils s’arrangeront pour couper ça à la télévision, mais au moins je n’aurai pas le regret de ne pas l’avoir fait. Le ciel s’assombrit au fur et à mesure que cette journée factice avance et les autres tributs, en dessous, décident de se mettre à l’abri pour la nuit en pensant qu’à cause de ma blessure je finirai par mourir, ou qu’en tout cas j’aurais trop peur de bouger. J’en profite pourtant pour me glisser sur le sol dans le plus grand des silences et reprend ma route en claudiquant. Je ne pense pas qu’il est humain de supporter une telle douleur, je manque à de nombreuses reprises de m’évanouir.

« VIII. Hope never killed anybody. »

J’avance en titubant, m’accrochant ça et là à des arbres. Je finis par m’écrouler de fatigue, de douleur et de faim, dévale un ravin et hurle de douleur quand la flèche s’enfonce de nouveau dans ma chair à vif. Pourtant, mon anéantissement est de courte durée car je sens une goutte tomber sur mon visage. Je ne vois rien, je ne sens rien. Est-ce que je pleure ? Est-ce que c’est du sang ? Ou une mauvaise blague ? Pourtant il faut bien se rendre à l’évidence : il pleut. De l’eau. Je me mords la lèvre pour ne pas hurler encore et dans un ultime effort, je me relève et arrache de toutes mes forces la flèche plantée dans ma jambe. J’étouffe un cri, fais couler le sang. Je suis libéré de ce poids. Je soupire et je pleure en même temps, profite des gouttes qui ruissèlent sur mon visage pour que ça ne se voit pas. BOUM. Nouveau coup de canon. Quelqu’un est mort. Combien sommes-nous, encore ? Ces jeux ont été un véritable massacre, je n’ai jamais vus autant de décès le premier jour. Douze, nous ne sommes plus douze. La moitié d’entre nous a été décimée en douze heures. Mais je n’ai pas le temps de m’apitoyer sur leur sort, les familles le feront très bien pour moi. Je me réfugie entre des rochers et pense pour la première fois depuis le début à fouiller dans mon sac pour voir ce qui pourra m’aider à m’en sortir : une lampe de poche, une couverture minuscule et un harpon. Je m’enroule dans la couverture et regarde l’arme avec fascination. Je m’en suis servi si souvent que je sais exactement quoi faire. Sauf que là, il s’agit de m’en servir contre des êtres humains, pas des poissons. La douleur me lance, me fait grimacer et lâcher l’instrument de pèche. « Aidez-moi, pitié. » je murmure. Je commence à m’endormir lentement lorsqu’un bruit aigu sonne près de mes oreilles. Un mal de crâne terrible s’empare de moi et j’ouvre les yeux. Une petite boîte sur laquelle est accroché un parachute est posé sur le rocher à mes côtés. « Merci, merci infiniment. » je déclare, le cœur battant. Quelqu’un a entendu mon appel, quelqu’un m’a peut-être sauvé la vie, mon ange gardien. J’enlève ma main ensanglanté du trou immonde qu’a causé la flèche et serre les bandages blancs autour de mon mollet avec un soupir de soulagement. Au moins, ça ne saignera plus. L’idée même que ça s’infecte et qu’on doive m’amputer dans le cas presque nul où je survivrais m’arrache un haut le cœur. Mais au moins, j’ai repris espoir : non seulement il y a de l’eau dans cette arène, mais en plus je ne ferai pas une hémorragie.

« IX. You'll hurt and be hurt. »

Le lendemain, je suis réveillé à l’aube. Le temps est extrêmement humide et je grelotte. Je me résous pourtant à ranger ma couverture dans mon sac au cas où je devrais partir à la hâte. Ma jambe me fait encore extrêmement mal mais au moins, c’est supportable. Mon gros problème maintenant, c’est manger. Mon ventre me hurle de m’occuper de lui, sans quoi il deviendra lui aussi un problème. Je mets mon sac sur mon dos et quitte ma cachette discrètement, veillant à ce qu’il n’y ait personne dans les parages. Par chance, je déniche une petite rivière que la pluie a fait déborder et sors mon harpon avec prudence. Je m’approche du lit de la rivière, espérant pouvoir attraper quelque chose. Même cru, je mangerais. J’avalerais n’importe quoi. Dans mon dos, une branche craque. Des feuilles bruissent. Je ne suis plus seul. Une présence discrète, furtive : une fille. Je me retourne brusquement, juste assez pour voir les yeux de la fille du district 9 rouler dans leurs orbites, pour voir son visage devenir plus pâle encore que la mort, observer du sang couler aux commissures de ses lèvres. Elle lâche sa hache qui tombe au sol dans un bruit infernal de métal rouillé et tombe elle-même à genou, harpon enfoncé dans l’estomac. Je secoue la tête et passe ma main dans mes cheveux. BOUM. J’ai encore tué. REAL. Je retire prudemment le harpon et détourne le regard. Je les hais. Je les hais tous. Je ne suis pas un meurtrier, je ne veux plus faire ça. Se pose alors un cas de conscience inextricable : rester près du corps pour manger, ou partir et risquer de mourir de faim en route ? BOUM. Nouveau décès. Nouveau meurtre, plus précisément. Je rentre dans l’eau en faisant attention à ce que mon bandage ne se détache pas. De minuscules poissons viennent tourner autour, essayent d’arracher le tissu blanc. « Mais dégagez ! » je m’exclame en secouant la jambe. Je me rappelle alors des mots de notre mentor à Selina et moi : ici, les animaux ne sont pas ce qu’ils paraissent être. Rapide comme l’éclair je transperce le plus gros poisson qui passe et ressors de l’eau à la hâte, avant de m’éloigner du cadavre. Je m’enfonce un peu dans la forêt et m’installe de façon à fuir au moindre problème, essaye d’arracher un morceau de chair au poisson : impossible. Je tente alors de le découper avec le harpon, mais les écailles résistent bien. Soudain un aboiement me fait sursauter et un chien s’approche de moi, plus gros que tous ceux que j’ai pu voir. Je lui lance le poisson pour faire diversion et monte dans l’arbre. Je le regarde manger, espérant que cet animal transgénique ne se transforme pas en singe et ne monte pas aux arbres. Il finit par se tordre de douleur, par gémir et pousser des glapissements à faire s’entrechoquer et les dents et meurt devant mes yeux ébahis. Poisson = poison. REAL.

« X. Don't stand so close to me. »

Il fait une chaleur torride, comme la veille. Depuis combien de temps je me prélasse sur ma branche à contempler le paysage entrecoupé par des tâches de couleur et de lumières témoignant de ma faim et ma fatigue, je n’en sais rien. Je pense mourir ici, tranquillement, sagement. Au moins je ne me ferais pas tuer comme les autres enfants, comme ceux que j’ai tués. Bizarrement, ça ne me fais plus rien. Je n’ai plus la force de lutter contre l’indifférence qui me submerge, les cauchemars éveillés qui m’empêchent de fermer l’œil. Mais non, je n’ai plus peur. Plus mal. Plus rien du tout. Seulement faim et sommeil. Mais cela me semble si lointain ! Comme si mon corps et mon esprit ne faisaient plus un, mais deux. Comme si je me détachais peu à peu de mon enveloppe charnelle. J’ai perdu énormément de sang, il faut dire. Je suis certainement en train de mourir. Le bruit caractéristique des ballons de secours me parvient de nouveau et je lève faiblement le bras pour l’attraper, accroché à la branche du dessus. A l’intérieur je trouve deux bananes et une pomme, qui me paraissent tout ce qu’il y a de plus mangeable. Je porte avidement les bananes à ma bouche, les engouffre en soupirant encore et encore. BOUM. Encore un mort. Nous ne sommes plus que huit dans l’arène. Après avoir fini mon repas de fortune je remercie encore celui ou celle qui m’a permis de m’en sortir une nouvelle fois et je m’endors, apaisé. Quand j’ouvre de nouveau les yeux, je ne suis plus seul sur l’arbre. Un garçon, le benjamin des tributs, saute sur ma branche et nous manquons de tomber tous les deux sous le choc. Je me rattrape à une main sur laquelle il marche et j’attrape sa cheville de ma main libre pour tenter de le faire trébucher. Je ne tiendrais plus longtemps comme ça et déjà je sens que je vais glisser. Mais j’arrive pourtant à le faire lâcher prise et il tombe de l’arbre, son poids entraînant le mien. Je tombe sur lui et sa tête heurte le sol dans un craquement sourd. J’ai à peine le temps de me retourner que je vomis, je vomis tout ce que j’ai avalé, mon dégout pour la vie. BOUM. Nous ne sommes plus que sept. Et j’ai tué trois personnes. Plus personne ne meurt pendant les deux jours qui suivent, tant et si bien que le temps paraît beaucoup plus long. C’est horrible de se dire qu’on aimerait entendre le bruit des coups de canon, afin de se rapprocher peu à peu de la fin … De sa propre fin.

« XI. Locked out of heaven. »

Au moment où je décide de retourner près des sacs pour trouver de quoi manger, je ne sais pas encore que c’est le dernier jour que je passerais dans l’arène. J’erre, harpon à la main, ayant laissé tomber ma couverture et ma lampe de poche qui ne me sont absolument pas utiles lors des grosses chaleurs. J’ai compris que le climat change radicalement toutes les douze heures : nous passons de l’été à l’automne, puis à l’hiver, au printemps … Dans un cycle parfait et continu. Il ne semble y avoir personne et j’en profite pour foncer, grimaçant à chaque fois que je prends appui sur ma jambe blessée. J’ouvre un sac au hasard, cherche de la nourriture et le jette à terre, ouvrant le second. Il y a plus d’armes et d’objets inutiles que de nourriture. Des voix me parviennent de l’autre côté des sacs et je me glisse dans la montagne sacs, espérant sincèrement qu’ils ne me verront pas. C’est beau de rêver, n’est-ce pas ? Je n’ai plus que ça, le rêve. Alors qu’une tête blonde apparaît devant moi, je perds le contrôle et je plante mon harpon dans son cœur avant même qu’elle n’ait le temps de donner l’alerte. Son corps s’effondre sur le mien et je frissonne de dégout, la reposant en silence. « Hé, mais qu’est-ce que tu fous Anya ? Bouge. Hé, Anya ? OH JE TE PARLE ! » Je serre les dents et cherche une issue de secours. BOUM. « Putain, elle est morte ! » crie son partenaire en accourant vers moi. Nous sommes six. Je me relève par surprise et plante mon harpon dans son cou. Il pousse un hurlement déchirant et je prends son épée, avant de foncer de nouveau vers les arbres. Mais si j’ai eu de la chance jusqu’à maintenant, elle risque très vite de tourner. « Hé attend, qu’est-ce qu’il y a, t’as peur de te faire tuer ? » chantonne une voix dans mon dos. Peu importe qu’elle m’humilie, qu’elle me rabaisse. Je cours sans m’arrêter, pas certain d’être capable de gagner au corps à corps. BOUM. Celui que j’ai blessé est mort. J’ai tué cinq personnes. Je suis un meurtrier, un psychopathe. Je songe activement à me laisser tuer à mon tour, mais mon désir de vivre est plus fort, pour une raison qui m’est inconnue. Je ne pourrai soutenir le regard de personne à l’extérieur. Alors pourquoi vivre ? Je saute du haut de la falaise et me laisse emporter par le courant puissant de la rivière en contrebas. Mon bourreau ne s’attendait visiblement pas à ça et elle tente de se raccrocher aux rochers. Ce qu’elle ignore et ce qu’un enfant du district 4 sait évidemment, c’est qu’il n’y a rien de plus puissant que l’eau. Elle a beau se débattre, elle ne gagnera pas. Moi si. BOUM. Elle s’est noyée.

« XII. This is the end, my only friend. »

Quatre. Nous ne sommes plus que quatre à jouer avec la vie et la mort. Je ressors de l’eau, dégoulinant et lourd, me laisse tomber sur le sol en suffoquant. Un froid hivernal empli l’air et je frotte mes bras dans l’espoir vain de me réchauffer. Je ne peux plus rester passif, je dois agir maintenant. Je ne veux plus tuer, mais je ne veux pas mourir. Je veux rentrer pour faire mon deuil, pour m’excuser auprès des parents de Selina. Je veux gagner, parce que j’en suis capable. C’est seulement maintenant que je comprends que j’ai sous-estimé mes capacités. Mais l’air glacé pénètre mes vêtements, ma peau, me gèle jusqu’aux os. Cette douleur aussi, est insupportable. Je tiens fermement l’épée dans ma main et grimpe avec difficulté la petite pente qui me ramène vers la plaine principale, le désert. Alerte, j’attends patiemment qu’on vienne m’attaquer. Je lève les yeux vers le ciel factice au moment où ils font un récapitulatif des survivants : District 2, Terenzo Solal. District 4, Soren Alyandre. District 6, Paulinda Meressis. District 7, Safi Lerahani. La fille est la première à se présenter à moi. Je lève mon épée vers elle, mais elle n’attaque pas. « Ils arrivent … Que dirais-tu de faire équipe contre eux ? » Est-ce que c’est un piège ? Mais ses yeux me rappellent étrangement ceux d’une fille que j’ai connue autrefois, me poussent à accepter. « D’accord, mais ensuite … » Elle acquiesce. « Ensuite il faudra se battre. » répond-elle en dégainant sa propre épée, au moment où le garçon du District 7 sort prudemment de l’arbre derrière lequel il est caché, décochant une flèche qui m’érafle la joue. Je ne me formalise pas de la brûlure que la blessure procure, je ne suis plus à ça près. Je suis Paulinda au pas de course, tandis qu’elle fonce vers le pauvre gosse qui ne donne plus cher de sa peau en nous voyant ainsi alliés. BOUM. Nous ne sommes plus que trois. Dos contre dos, nous attendons le moindre signe annonçant sa proximité. Le District 2 est surentraîné, et nous ne serons pas trop de deux pour le vaincre. « Est-ce que tu as peur, District 4 ? » demande-t-elle calmement. Je fronce les sourcils, surpris par ma question. « Bien sûr que j’ai peur. Pas toi ? » je réponds. Elle hoche la tête mais ne répond pas. Un bain de sang : voilà ce qui s’en suit. J’ai à peine le temps de cligner les yeux que mon amie de fortune s’écroule au sol : un poignard planté entre les yeux. BOUM. Je me retourne vivement et il engage le combat. Je ne sais pas me battre. Je glisse au sol, vois mes dernières secondes arriver. Mais le District 2 est trop sûr de lui, trop arrogant. J’arrache le poignard de la tête de Paulinda et lui plante dans le bras. Il s’éloigne en criant, titube, et je profite de cette hésitation pour me jeter sur lui. Je vais encore tuer. Je ne veux pas. Je prends le pommeau de mon épée et frappe son visage à de nombreuses reprises, bien trop nombreuses pour que je les compte. Quand enfin j’arrête, mes mains et son visage sont couverts de sang. BOUM. Il ne reste que moi. J’ai gagné. REAL.

CHAPITRE III : APRES.


« XIII. Oh, You killed very well, dear ! »

Des flashs aveuglants, des acclamations, des questions. Je ne comprends plus rien, est-ce qu’ils me veulent du mal ? Assis sur le fauteuil auprès de Flickerman, j’observe la foule comme j’observerais un ovni. Quelques jours à peine, et j’ai l’impression d’avoir passé cent ans dans l’arène. « Nous t’avons trouvé très courageux. Qu’est-ce que tu as ressenti quand Selina est morte ? » Selina. Voilà un nom que je connais, une valeur sûre. « Soren ? Tu dois être très malheureux, je comprends tout à fait que tu ne veuilles pas répondre. » NOT REAL. Il n’est pas malheureux, il fait ça uniquement pour l’audience. « Qu’est-ce que vous ressentiriez si votre cousine mourrait par votre faute ? » je demande simplement, en guise de réponse. Une fois l’interview terminée je prends la fuite en coulisse, fonce vers mon mentor qui me serre dans ses bras avec tendresse. Je m’accroche à lui comme si c’était la dernière chose qui puisse me faire garder les pieds sur Terre. Je suis sorti de cet enfer il y a soixante-douze heures. J’ai passé mon temps à dormir, quarante-huit heures pour être exact. J’ai passé le reste du temps à me faire laver, coiffer, maquiller, manger et vomir directement. « Demain, on rentre à la maison. Enfin, dans ta nouvelle maison. Tu pourras revoir ta sœur, tes parents et Lisa. Tu as gagné les soixante treizièmes Hunger Games, tu te rends compte ? Je suis fier de toi. » dit-il en souriant, effleurant mes cheveux du bout des doigts. Je hoche la tête, mentant littéralement. Non, je ne me rends pas compte. Non, je ne comprends pas la chance que j’ai, ou la malchance, d’être sorti de là vivant. « Est-ce que tu te souviens d’Aédan Posey ? » demande-t-il. Je fronce les sourcils, me demandant bien pourquoi il parle du vainqueur que j’ai rencontré lorsqu’elle est venue au district, trois ans plus tôt. « Bien sûr, pourquoi ? » Il esquisse un sourire énigmatique. « Tu pourras la remercier quand tu la verras. » Mon cœur fait un bond. Tout s’éclaire à présent : c’est grâce à elle que j’ai pu me soigner, grâce à elle que j’ai mangé. Pour la première fois depuis mon retour de l’arène, je m’autorise à sourire vaguement. Quelque part à Panem, chacun a un ange gardien. Quelqu’un qui le protège. Il peut prendre n’importe quelle forme : parfois un enfant, parfois un vieillard. Le mien s’appelle Aédan-Tris Posey.

« XIV. How I re-met my mother. »

Je n’en peux plus des paillettes, des caméras, des costumes et des faux-sourires. Je n’en peux plus de leur compassion bidon, de leur hypocrisie, de leur curiosité malsaine. Je n’arrive plus à vivre normalement, je n’en ai plus le droit. Je suis un vainqueur maintenant, j’ai marqué l’histoire. Je ne supporte plus la présence de personne, pas même celle de Lisa ou de ma sœur qui semblent de toute manière avoir peur de moi. Elles restent distantes, ne veulent pas entendre parler de ce qu’il s’est passé dans l’arène. Sont-elles aussi dégoutées que moi par ce qu’il s’est passé ? J’ai été une véritable machine de guerre, j’ai tué six des vingt-quatre tributs. Moi. Soren Neptune Alyandre, le plus grand pacifiste que la Terre ait connu. Ma mère, elle, n'arrête plus de me serrer dans ses bras et de pleurer. Ses pleurs m'agressent, me rendent fou. J'ai la sensation d'y être encore, qu'on me supplie d'arrêter de faire du mal. Je l'évite le plus possible, préférant de loin le calme à l'amour qu'elle me porte. Je me suis réconcilié avec mon père, en apparence du moins. Il est le seul qui semble avoir compris la détresse dans laquelle je me trouve et mon besoin d'être seul. Je passe le plus clair de mon temps assis sur la plage à dessiner, quand on ne me dérange pas pour m’interviewer. Dessiner, c’est le meilleur moyen que j’aie trouvé pour exprimer ma souffrance. Mon mentor me rejoint et s’assied à mes côtés. Lui, il peut rester. Il sait ce que j’ai vécu, me comprend totalement. Je caresse du bout des doigts la cicatrice sur ma jambe et ne prend pas la peine de lever la tête vers lui. « Comment tu te sens, aujourd’hui ? » Je hausse faiblement les épaules. « Bien, je suppose. Si je ne revoyais pas tous ces enfants mourir dans mon esprit, si je ne les avais pas tués, si je ne passais pas ma nuit à faire des cauchemars … Ça irait parfaitement bien. » Il ne répond pas, mais je sais exactement à quoi il pense. Il pense que sa question est débile, parce que des années après, il vit la même chose. Il sait que mes démons ne me quitteront jamais. « Ne laisse pas la culpabilité t’envahir, ne t’en prend pas à toi-même. C’est à Snow et ses jeux que tu dois en vouloir. N’oublie pas, demain, on part pour la tournée des vainqueurs. Sois prêt à l’aube. » Il me tape sur l’épaule, se relève et s’éloigne. Je m’enferme de nouveau dans mon mutisme, dans le monde que j’ai crée dans mon esprit et que personne ne peut partager.



Dernière édition par Soren N. Alyandre le Ven 11 Jan - 23:49, édité 44 fois
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MessageSujet: Re: soren Ҩ make me feel infinite.   soren Ҩ make me feel infinite. EmptyMer 9 Jan - 19:17

Salut compatriote ! Bienvenue soren Ҩ make me feel infinite. 1266366669 et bonne chance pour ta fiche soren Ҩ make me feel infinite. 303479109
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MessageSujet: Re: soren Ҩ make me feel infinite.   soren Ҩ make me feel infinite. EmptyMer 9 Jan - 19:22

Finnick soren Ҩ make me feel infinite. 577704309 Merci beaucoup !
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MessageSujet: Re: soren Ҩ make me feel infinite.   soren Ҩ make me feel infinite. EmptyMer 9 Jan - 19:53

Oh mon dieu, Logan soren Ҩ make me feel infinite. 2048740776 soren Ҩ make me feel infinite. 3602195817 soren Ҩ make me feel infinite. 1003453391 soren Ҩ make me feel infinite. 891098728
Bienvenue sur RONR. Bon courage pour ta fiche.
Garde moi un super lien soren Ҩ make me feel infinite. 577704309
N'hésites pas à contacter le staff si tu as besoin.
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MessageSujet: Re: soren Ҩ make me feel infinite.   soren Ҩ make me feel infinite. EmptyMer 9 Jan - 20:01

ALEXANDRA DADDARIO soren Ҩ make me feel infinite. 2048740776 soren Ҩ make me feel infinite. 3840389542
Tu m'étonnes que je te garde un lien, faudra trouver un truc de fou !
Merci beaucoup et c'est compris, je n'hésiterai pas I love you
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MessageSujet: Re: soren Ҩ make me feel infinite.   soren Ҩ make me feel infinite. EmptyMer 9 Jan - 20:02

Surtout que tu vas faire un vainqueur, on aura un lien en commun soren Ҩ make me feel infinite. 3967998059
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MessageSujet: Re: soren Ҩ make me feel infinite.   soren Ҩ make me feel infinite. EmptyMer 9 Jan - 20:05

Mais c'est parfait ça ! I love you On va tout déchirer ! soren Ҩ make me feel infinite. 2048740776
Enfin faut déjà que je finisse ma fiche ...
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MessageSujet: Re: soren Ҩ make me feel infinite.   soren Ҩ make me feel infinite. EmptyMer 9 Jan - 20:07

Au pire, si tu veux un lien tout de suite, ma boite à MP est ouverte -non, non je ne suis pas impatiente-
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MessageSujet: Re: soren Ҩ make me feel infinite.   soren Ҩ make me feel infinite. EmptyMer 9 Jan - 20:35

Alaska? La Alaska de Bazzart?! soren Ҩ make me feel infinite. 1881463262

Bienvenue sur RONR et j'ai comme l'impression que c'est à cause de moi que tu t'es inscrite, non? soren Ҩ make me feel infinite. 2912007828
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MessageSujet: Re: soren Ҩ make me feel infinite.   soren Ҩ make me feel infinite. EmptyMer 9 Jan - 20:41

... XDDDDDDDDDDDDD Vovo !
Etant donné que je ne me souviens plus comment je suis arrivée ici, c'est fort possible ! (Oui oui, l'amnésie frappe à tout âge. ) I love you
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MessageSujet: Re: soren Ҩ make me feel infinite.   soren Ҩ make me feel infinite. EmptyMer 9 Jan - 20:46

De l'amnésie, ahhhh!, je connais ça!
Contente de te voir ici en tout cas, bonne chance pour la suite de ta fiche, moi je dois travailler sur la mienne sur ton forum justement soren Ҩ make me feel infinite. 1881463262
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MessageSujet: Re: soren Ҩ make me feel infinite.   soren Ҩ make me feel infinite. EmptyMer 9 Jan - 20:49

Merci beaucoup, c'est adorable soren Ҩ make me feel infinite. 3839493590 Elle avance lentement mais sûrement, j'aurai fini dans la nuit je pense !
Ouais mais t'inquiète t'as le temps, t'es V.I.P What a Face
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MessageSujet: Re: soren Ҩ make me feel infinite.   soren Ҩ make me feel infinite. EmptyMer 9 Jan - 21:00

V.I.P, sérieux, j'en suis honorée, je ne vous décevrais pas soren Ҩ make me feel infinite. 1522925367
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Annie Cresta

Annie Cresta

♦ Messages : 262

♦ District : quatrième.

♦ Métier : mère au foyer.

♦ Statut : veuve.


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MessageSujet: Re: soren Ҩ make me feel infinite.   soren Ҩ make me feel infinite. EmptyMer 9 Jan - 21:14

District 4 soren Ҩ make me feel infinite. 4153354820
Bienvenue et bonne chance pour ta fiche I love you
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MessageSujet: Re: soren Ҩ make me feel infinite.   soren Ҩ make me feel infinite. EmptyMer 9 Jan - 21:16

Le meilleur district soren Ҩ make me feel infinite. 303479109
Merci beaucoup Annie (J'aime ce personnage **)
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MessageSujet: Re: soren Ҩ make me feel infinite.   soren Ҩ make me feel infinite. EmptyMer 9 Jan - 21:20

Bienvenue parmi nous et bon courage pour ta fiche. I love you
J'aime l'avatar soren Ҩ make me feel infinite. 577704309
Si tu as la moindre question n'hésite pas. ♥
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MessageSujet: Re: soren Ҩ make me feel infinite.   soren Ҩ make me feel infinite. EmptyMer 9 Jan - 21:25

Merci Hazel I love you Moi aussi j'aime ton avatar ! Lindes est tellement rare **
Merci encore, je fais au plus vite !

EDIT : Je terminerai ma fiche vendredi soir, en rentrant de l'internat. I love you

EDIT 2 : Allez, cette fois je termine cette nuit soren Ҩ make me feel infinite. 2159460562
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MessageSujet: Re: soren Ҩ make me feel infinite.   soren Ҩ make me feel infinite. EmptySam 12 Jan - 23:32

Désolé pour le double post, je préviens seulement que je demande un délai pour terminer, parce que je dois me casser en Angleterre demain et que je pense devoir rester toute la semaine ... J'espère que la place de vainqueur des 73ème HG ne sera pas pris quand je reviendrai, sinon je me jette par la fenêtre après la longueur du truc que j'ai fait soren Ҩ make me feel infinite. 1147778360 Bonne semaine, à bientôt !
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MessageSujet: Re: soren Ҩ make me feel infinite.   soren Ҩ make me feel infinite. EmptySam 12 Jan - 23:37

délai jusqu'au 20 janvier, bonnes vacances à toi. tongue
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MessageSujet: Re: soren Ҩ make me feel infinite.   soren Ҩ make me feel infinite. EmptyDim 13 Jan - 1:34

Bonne vac mon soso
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MessageSujet: Re: soren Ҩ make me feel infinite.   soren Ҩ make me feel infinite. EmptyDim 13 Jan - 8:23

Merci, c'est cool ! Si seulement c'était des vacances (a)
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MessageSujet: Re: soren Ҩ make me feel infinite.   soren Ҩ make me feel infinite. EmptyMar 15 Jan - 0:20

BIENVENUE SUR RONR soren Ҩ make me feel infinite. 577704309 soren Ҩ make me feel infinite. 2774444739
Merci de ton inscription et bonne chance pour le reste de ta fiche! soren Ҩ make me feel infinite. 2048740776
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MessageSujet: Re: soren Ҩ make me feel infinite.   soren Ҩ make me feel infinite. EmptyVen 18 Jan - 22:55

Meeeerci I love you Cette fois j'en viens à bout !
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MessageSujet: Re: soren Ҩ make me feel infinite.   soren Ҩ make me feel infinite. EmptySam 19 Jan - 12:45

Bienvenue à toi Soren !!! tongue
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MessageSujet: Re: soren Ҩ make me feel infinite.   soren Ҩ make me feel infinite. Empty

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