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 ❝ stay on my side (elroy&annie)

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Annie Cresta

Annie Cresta

♦ Messages : 262

♦ District : quatrième.

♦ Métier : mère au foyer.

♦ Statut : veuve.


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MessageSujet: ❝ stay on my side (elroy&annie)   ❝ stay on my side (elroy&annie) EmptyMar 1 Jan - 22:47

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elroy cordell and annie cresta

La maison était calme. Trop calme peut-être, bien qu’Annie ne soit pas du genre à s’en plaindre, bien au contraire. Elle n’aimait pas les endroits trop agités, l’effervescence de monde avait tendance à lui rappeler les foules du Capitole lors des Hunger Games et c’était quelque chose qu’elle supportait assez mal. Tout ce qui pouvait lui rappeler le Capitole ou les jeux, elle le vivait assez mal de toute façon. À part l’eau peut-être. Heureusement vu le district dans lequel elle vivait. Les jeux, ça en avait traumatisé plus d’un. Rare - sûrement inexistant même - étaient les vainqueurs qui en été ressortis indemnes. Ce n’était pas son cas à elle, ni même celui de ceux qu’elle connaissait. C’était comme ça, pendant toutes ses années, on avait envoyés des gamins dans des arènes, en leur demandant de faire de leur mieux pour être celui qui en sortirait vivant, mais personne n’en ressortait véritablement vivant. Chacun d’entre eux n’était plus qu’une âme en peine complètement brisée par le Capitole. Aujourd’hui, c’était fini. Après soixante dix-cinq éditions des jeux. Ce qui laissait bien des âmes brisées et bien des morts. C’était sans doute bien plus de mille jeunes gens que le Capitole avait tué dans ses arènes. Un soupire s’échappa des lèvres d’Annie alors qu’elle s’obligeait à couper court au fil de ses pensées. Elle ne voulait pas se retrouver à craquer. Pas aujourd’hui, pas alors qu’elle était seule avec son fils dans la maison. S’il avait besoin d’elle, il fallait qu’elle soit complètement disponible et non pas en train de plonger dans la folie qui était devenu la sienne depuis la soixante-dixième édition des jeux. Celle qu’elle avait remportée. Un simple coup de chance d’ailleurs. Elle était bien été incapable de tuer quelqu’un, ainsi, elle s’était cachée jusqu’à ce qu’un barrage ne cède et que l’arène soit plongée dans l’eau. Elle n’avait gagné que parce qu’elle était la meilleure nageuse parmi les tributs restants à ce moment des jeux. Heureusement qu’elle venait du district quatre, sinon, elle ne serait sans doute plus de ce monde aujourd’hui. Elle se leva d’un bond du canapé sur lequel elle était assise depuis bien trop longtemps à son gout. Il fallait qu’elle trouve une occupation qui la divertisse suffisamment pour ne pas qu’elle ait à replonger dans ses pensées et dans ses vieux souvenirs. Ainsi, elle entama un rapide ménage de la maison, qui était déjà relativement propre, pour cause, elle avait très certainement eu la même réaction la veille et l’avant-veille. C’était comme ça presque tout les jours alors forcément tant qu’un ouragan n’avait pas lieu à l’intérieur de la maison, niveau rangement, elle était vite limitée. Elle fit bien rapidement le tour de sa maison, remettant les objets à leur place initiale, comme l’aurait fait une véritable maniaque. Elle passa rapidement un coup de balai avant de se retrouver à nouveau sans la moindre occupation. Son regard se posa finalement sur sa cuisine, lui donnant une idée soudaine.

Peeta qui vivait avec elle depuis un certain temps avait bien des fois tenté de lui enseigner l’art de la pâtisserie. Elle n’était pas très douée. Elle savait pêcher, vider les poissons, les cuisiner, mais quand il s’agissait de pâtisserie, elle était vraiment nulle. Ce n’était pas le cas de Peeta. Elle se souvenait encore du chef d’œuvre qu’il avait accompli pour son gâteau de mariage au district treize. Jamais elle ne sera capable de réaliser une œuvre pareille mais elle pouvait au moins essayer de réaliser les gâteaux simples qu’il avait bien des fois montrés. Elle enfila un tablier avant de nouer ses cheveux en un chignon bancal qui ne ressemblait pas franchement à grand-chose. En même temps elle avait l’impression qu’il n’y avait que son équipe de préparation lors des Jeux - ou celle de Katniss à son mariage - qui avaient été capable de faire quelque chose de ses cheveux. Au fond, elle s’en fichait e toute façon, elle se mettait en cuisine, elle ne se préparait pas pour un défilé. Elle attrapa l’une des recettes que Peeta avait soigneusement rédigée avant de se lancer dans la lourde et difficile tâche de la cuisine, tout en portant régulièrement une oreille attentive au reste de la maison au cas où son fils se serait réveillé et pleurerait à chaude larmes pour qu’elle vienne s’occuper de lui. Peut-être qu’elle espérait que le petit l’appelle à l’aide, ça lui donnerait une bonne raison de laisser son gâteau là où elle en était, à savoir pas très loin, mais elle avait déjà de la farine dans les cheveux, du chocolat sur le front. Digne d’une bien piètre pâtissière. C’était officiel, elle préférait cuisiner le poisson ou autres fruits de mers. Finalement elle arriva à faire quelque chose de plus ou moins correct, qu’elle enfourna dans un long soupire. Au moins, ça l’avait occupée un long moment et il fallait encore qu’elle nettoie la cuisine, ou du moins ce qu’il en restait.

Malheureusement pour elle, elle n’eut pas le temps de s’en occuper que la sonnette de la maison résonna. Elle fronça les sourcils, ne voyant pas qui pouvait bien être devant sa porte en cet instant précis. Aux dernières nouvelles, elle n’attendait personne. Elle haussa les épaules avant de s’essuyer les mains sur le premier torchon qui croisa sa route. Elle oublia légèrement qu’elle ne ressemblait sans doute plus à grand-chose, en même temps, ce ne serait pas la première fois qu’on la verrait dans un sale était. Elle avait gagné les Jeux, le monde entier l’avait vue dans un état pitoyable. Elle ouvrit rapidement la porte et fut quelque peu surprise de voir Elroy à sa porte. Pas qu’elle n’ait pas envie de le voir, au contraire, elle était toujours contente de le voir. Il était sans doute la personne la comprenant le mieux. Lui aussi il avait perdu sa stabilité mental après les jeux. Elle garda un air surpris gravé sur le visage un court instant avant de lui adresser un large sourire. « Elroy ? Je ne m’attendais pas à te voir. Entre. » Elle s’écarta de devant la porte pour le laisser entrer, sans poser d’avantage de question. Elle aurait pu avoir un peu honte de l’accueillir dans une tenue pareille, mais de toute évidence, coupée dans son élan de nettoyage, elle avait oublié aussi bien l’état de sa cuisine que son état à elle-même. De toute façon, dans le pire des cas, elle passerait juste pour une mère célibataire débordée ce qui aurait pu facilement être le cas après tout.
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MessageSujet: Re: ❝ stay on my side (elroy&annie)   ❝ stay on my side (elroy&annie) EmptyMer 2 Jan - 1:12


Une rafale de vent salé me fouetta le visage. Inspirant profondément, je sentis sa fraîcheur et son humidité pénétrer mes bronches, se diriger vers mes alvéoles. Tentant de maîtriser ma respiration, voilà maintenant plusieurs minutes que je fixais les vagues, assis le plus loin possible de l’eau. Leur simple vue avait déclenché en moi cette peur désagréable qui était né il y a de cela presque quinze ans. Mon expiration fut tremblante et le manège recommença de plus bel. Me forçant à l’obscurité, bien que le soleil frappe trop fort pour que cela soit possible, je refermais mes paupières. Il n’y avait que le son particulier des vagues et les puissantes rafales de vent qui me rappelait que je n’avais pas changé d’endroit. Le bruit des bateaux en plein travail se mêla à mes perceptions. Une foule d’autres odeurs, sons, sensations variées, tentèrent de combler ma vue, mais le calme m’était finalement revenu. Connaissant parfaitement ma prochaine destination, je me levai et laissai mes souvenirs me conduire vers le village des vainqueurs du district 4, là où je trouverais une maison familière, malgré sa similitude avec les autres tout autour.

Tôt ce matin, j’ai réalisé que j’avais terriblement besoin d’aide. Pas uniquement cela, j’avais depuis plusieurs jours ignoré mon état. Cela ne s’était pas produit depuis un an je crois, mais j’avais de nouveau recommencé à faire ces cauchemars. J’avais volontairement banalisé leur apparition, croyant que ce n’était qu’une coïncidence. Mais, ces rêves de malheurs étaient ceux que j’avais faits toutes les nuits durant presque dix ans. Dix longues années à craindre de fermer les yeux. À souffert d’insomnie dans les soirées les plus troubles. Lorsqu’on m’avait embarqué pour le Capitole, mon état ne s’était pas amélioré, mais au moins j’avais eu des médicaments pour facilité mon sommeil. Là, alors que j’avais cru qu’enfin mon cerveau s’en était remis, qu’il avait compris que me torturé de la sorte ne servait à rien, j’étais en rechute. Je m’étais donc levé épuisé, cerné comme autrefois. L’image que j’avais alors vue dans le miroir avait terminé de me convaincre que je devais faire un tour auprès de l’unique personne pouvant m’apporter un peu de réconfort dans une situation pareille : Annie Cresta.

Sans hésiter, sans même prendre de bagages avec moi – il faut dire que j’étais trop étourdis à ce moment là pour me souvenir de prendre au moins des vêtements de rechange – je me mis en route vers chez elle. Cela allait me prendre six heures exactement avant d’arriver dans le district 4. Cela me donnait ainsi le temps de réfléchir un peu à la situation. D’abord, j’essayais de me remémorer la nuit exacte où mes cauchemars avaient refait surface. J’arrivai assez facilement à l’identifier. C’était lundi dernier, puisque je me souvenais qu’à mon réveil, la femme de ménage dont son nom m’échappait toujours, avait sursauté. Elle travaillait toujours le mardi matin. Cela faisait donc cinq nuits que j’endurais cela. Bien peu pour certains, beaucoup trop pour moi. Maintenant que j’avais identifié cette information précieuse, je commençai à me questionner sur la cause exacte de leur réapparition. Y avait-il eu un évènement traumatisant qui m’avait accablé lundi? J’avais beau réfléchir, cela n’eut pour effet que de déclencher une dispute avec moi-même. Une petite fille assise prêt de moi, bien collée sur sa mère, me regardait avec de grands yeux. Pas à cause de la peur, mais plutôt par curiosité à mon égard. Je lui fis un maigre sourire, toujours en proie à une confusion de plus en plus grandissante. Elle ne pouvait pas comprendre cette petite, que je n’avais rien de lucide en ce moment. Au contraire, plus j’y réfléchissais, plus je m’égarais dans cet espace malsain de ma tête. Je percevais cet endroit comme une minuscule pièce blanche, sans fenêtre, avec comme unique porte, la porte des enfers soit toute noire et tâchée de rouge vif. Cette pièce, je la connais par cœur, puisque j’y avais vécu plusieurs années lorsque j’étais dans cet hôpital pour gens comme moi du Capitole. Par contre, mon état mental avait déformé la réalité de cette chambre et même aujourd’hui, je ne pourrais pas dire si le rouge sur la porte était réel et si, comme je l’avais longtemps cru, il s’agissait de mon propre sang pourri. La mère de la fillette l’entoura d’un bras maternel. Voilà une personne censée, capable de voir que je n’allais pas bien du tout et que sa fille ne devait pas graver mon visage de fou dans sa mémoire pure. Enfin, nous atteignîmes notre destination et je m’empressai de descendre.

Mon premier réflexe, comme toujours, est de prendre la route de la plage. Il s’agissait d’un rituel assez étrange qui tirait son origine de ma Tournée, six mois après ma victoire. Lorsque j’étais arrivé pour la première fois de ma vie dans le district 4, j’avais eu une peur panique de voir ne serais-ce qu’une minuscule vague. Mon mentor de l’époque m’avait conseillé d’affronter ma peur en allant, en premier lieu, à l’endroit exact où je ne voulais pas me retrouver. Voilà pourquoi je m’étais donc assis, face à l’océan et que je m’étais mis à compter mes respirations et à attendre que mon esprit se réhabitue et, inévitablement, m’éloigne de toute crise de panique en croisant par hasard les flots agités. Jusque là, je n’avais pas eu de problème et malgré ma fatigue, il semble que ce vieux truc porte toujours fruits.

J’atteignis le village des vainqueurs avec un calme acceptable. Je ne voulais surtout pas alerter Annie et déclencher par le fait même de la panique de son côté. Je devais être fort, pour elle et pour son fils. Sans vraiment réfléchir à ce que j’allais lui dire pour expliquer ma présence non-attendue, je sonnai à sa porte. Je n’eus pas à récidiver car elle m’ouvrit rapidement. Je ne pu que lui sourire en voyant son visage blanc de farine et son tablier couvert d’une sorte de glaçage au chocolat. Voilà exactement pourquoi Annie était la personne qu’il me fallait, puisque même si j’avais envie de crier de désespoir deux secondes plus tôt, sa simple vue avait réussi à me faire sourire à pleine dents. Je la saluais de la tête, ayant peur que ma voix se brise et indique ma détresse. Elle m’invita à entrer et je fus soulager en passant le seuil de la porte. Je me retournai vers elle avec l’intention de lui expliquer tout, mais me sentais sur le point de craquer d’un instant à l’autre, il me fallait m’assoir :

-Est-ce qu’on peut passer au salon… ou à la table de la cuisine, si tu préfère? Pour surveiller ce que tu prépares.

Je sentais que mes genoux trembler. Du calme, du calme, ce n’est pas le moment! Si je flanche maintenant, je vais m’écrouler au sol et je ne pourrais plus me relever, ça s’était assuré. Tendant l’oreille par réflexe, le silence en provenance de la chambre du petit m’indiquait qu’il dormait paisiblement. Sans vraiment m’en rendre compte, j’avais agrippé le vêtement de mon amie et je m’y accrochais comme à une bouée de sauvetage pour ne pas tomber à la renverse. Il fallait vraiment que je m’assois.
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Annie Cresta

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MessageSujet: Re: ❝ stay on my side (elroy&annie)   ❝ stay on my side (elroy&annie) EmptyVen 4 Jan - 21:32

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C’était une journée comme les autres qu’Annie avait en perspective aujourd’hui. Rien de bien différent de d’habitude, rien qui puisse soudainement bousculer son quotidien. C’était comme ça depuis bien longtemps. Depuis la fin de la révoltes sûrement. Bien qu’au début, se plier à un quotidien simple et paisible auquel son mari n’appartenait plus, ça lui avait semblait compliqué. Après son fils était né et pour lui, elle avait bien été obligée de faire des efforts. Ainsi, sa vie avait pris de la stabilité. Il n’était pas rare de l’entendre rire toute seule sans raison apparente ou même d’avoir l’impression qu’elle était complètement coupée de la réalité environnante. Les dégâts des soixante-dixièmes Hunger Games étaient toujours présent en elle. Cependant, elle arrivait à faire la part des chose et le moindre stimulus extérieur pouvait aisément la ramener à la réalité. À une époque, il n’y avait eu que la voix de Finnick qui arrivait à un tel résultat, douce et attentionnée. Dès qu’il parlait, elle se sentait rassurée, en sécurité et ne craignait presque plus les cauchemars et les peurs si profondément ancrées en elle. Il avait longtemps été son seul sauveur. Elle était bien obligée de faire sans lui aujourd’hui, puisqu’il était mort et qu’elle avait bien des responsabilité en ce monde. Celle de survivre et d’être forte, en l’honneur de son époux qui avait sacrifié sa vie pour que le monde soit meilleur et pour son fils bien entendu. Si elle devait s’accrocher à quelqu’un, il fallait que ce soit lui. Un pauvre enfant qui ne connaitrait jamais son père mais qui saurait qu’il était mort en héros, pour que son monde soit plus supportable. Il n’y aurait plus de Hunger Games, plus ce cauchemar incessant qui chaque année consistait à voir des proches, des amis, des membres de sa famille, périr dans un combat qui amusait tant les gens du capitole. Il n’aurait jamais à risqué sa vie dans une arène truffée de pièges et d’honneur pour avertir les gens qu’une rébellion était une mauvaise idée. Une punition pour ce qu’un district avait fait, qui n’avait fait que provoquer la perte du capitole en laissant naitre dans le cœur des habitants de panem une rancœur et une haine sans limite ce genre de sentiments qui faisait que bien des Hommes étaient mort au combat afin de rendre à Panem sa liberté. Elle était contente que cet enfer ait pris fin, même s’il n’avait pas entrainé dans sa disparition, les cauchemars qui la hantait encore certaines nuits ainsi que les fissures dans son esprit que les jeux avaient causés.

Cet enfer qui vivait et qui vivrait en elle à jamais, elle se devait de l’éloigner de son esprit à chaque fois qu’elle se sentait replonger dedans. Il n’était pas rare de la voir veiller tardivement le soir, attendre de tomber de fatigue pour aller ce coucher. C’était sans doute le cas de bien des anciens vainqueurs, ceux que le capitole avait décidé d’épargner. Ils étaient tous réduit à fuir les cauchemars qui revenaient encore même maintenant que tout était fini. Rien ne pourrait rien changer à cela. La seule chose qu’ils pouvaient faire c’était de trouver un moyen de les tenir éloigner. Si avant Annie avait pu avoir les bras de Finnick pour remédier à ses problèmes, aujourd’hui, ce n’était plus la cas. Elle avait donc trouvé une technique parmi tant d’autre, celle qui consistait à éviter de rester trop longtemps sans rien faire. Les activités, aussi inutiles soient elle, avaient l’avantage de focaliser l’esprit sur une tâche précise, lui évitant ainsi de revenir sur un passé difficile. Sans doute que quand son fils aura l’âge d’aller à l’école, Annie essaierait de trouver du travail, même si techniquement, elle n’en avait pas besoin pour vivre. Les jeux avaient l’avantage de couvrir les vainqueurs d’argent. Elle en avait eu bien plus qu’elle n’en avait besoin pour vivre. Mais travailler lui permettrait de penser à autre chose. Elle aviserait le moment venu. Il faudrait encore quelques années avant que son enfant ne mette les pieds à l’école. En attendant, elle voulait rester avec lui. Elle n’avait de toute façon pas vraiment le choix, il n’avait qu’elle. Deux oncles et Peeta. Mais son propre frère était rongé par une haine qui ne cesserait jamais et le frère de Finnick avait d’autres responsabilités ailleurs, quant à Peeta il l’aidait déjà suffisamment pour qu’elle décide de ne pas lui coller son bébé dans les pattes à longueur de journée. De toute façon, elle n’était pas sûre qu’elle serait capable de quitter son enfant plus de quelques heures. Un déchirement bien trop difficile pour la jeune femme. Rien que le fait de le savoir paisiblement endormi dans sa chambre suffisait à apaiser un peu l’âme de gagnante des soixante-dixièmes Hunger Games.

C’était dans la cuisine ou du moins dans une tentative désastreuse de se mettre en cuisine qu’Annie avait trouvé son réconfort aujourd’hui. Elle n’était pas vraiment sûr de la réussite de son dessert quand elle avait enfourné le tout, mais comme le disait l’expression, c’est en forgeant qu’on devenait forgerons. Ainsi, il fallait bien qu’elle s’entraine si elle voulait être capable un jour de faire un vrai gâteau. Elle aimerait pouvoir être capable de faire des gâteaux pour tous les anniversaires à venir de son fils sans être obligé de faire appel à Peeta. Ce dernier ne sera peut-être pas toujours là pour lui sauver la mise après tout. Elle aurait presque pu être satisfaite du résultat si sa cuisine n’était pas dans un état aussi lamentable. Elle allait se mettre à ranger quand la sonnette de la porte brisa le silence installé dans la maison. Rapidement elle ouvrit la porte et fut aussi surprise que ravie de voir Elroy. Sans doute qu’elle n’aurait pas du se réjouir autant de sa venue, car finalement, il n’avait pas l’air au mieux de sa forme. Elle sentit rapidement la main de l’homme empoigné avec force le tablier qu’elle portait par-dessus sa robe. Il ne lui fallut pas beaucoup de temps pour remarqué le tremblement de ses jambes. Ainsi, elle guida du mieux qu’elle pouvait son ami jusqu’au canapé, afin qu’il puisse s’y installer. C’était plus confortable que les chaises dans la cuisine, moins loin, et le salon était propre comme un sous neuf ce qui n’était plus le cas de la cuisine depuis qu’elle s’était lancée dans des préparatifs assez foireux. « Le salon, c’est très bien. Ma cuisine ferait faire une crise cardiaque à n’importe qui en cet instant. » Elle lui adressa un petit sourire qu’elle voulait rassurant, malgré l’inquiétude certaine qui se lisait sur ses traits. Assise à ses côtés, tournée vers lui, elle posa une main sur la sienne dans un geste réconfortant. « Ça n’a pas l’air d’aller, tu veux en parler ? » Sans doute qu’elle comprendrait si ce n’était pas le cas. Peut-être était-il simplement venu jusqu’ici pour se vider l’esprit de toutes les choses le tracassant au quotidien, les fantômes d’un passé qu’Annie ne comprenait que trop bien. Ils étaient dans le même cas tous les deux. Fragilisés par un combat qui n’aurait pas du être le leur, brisé par des images qu’ils étaient trop jeunes pour acceptés et qui continuaient de les hanter encore et toujours, sans doute jusqu’à ce que l’heure de leur mort se décider à sonner.
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MessageSujet: Re: ❝ stay on my side (elroy&annie)   ❝ stay on my side (elroy&annie) EmptySam 5 Jan - 21:03


Vaincre ses démons intérieurs est une chose ardue. Tout simplement parce que notre esprit persiste à les conserver vivants, j’ignore par quel moyen de défense stupide cela se fait. Par le fait même, cela prend un temps immense avant d’atteindre le cœur du démon et de le poignarder de toutes ses forces. Et je ne parle même pas des chances de récidives si l’attaque pour le détruire n’a pas été suffisamment puissante pour l’éliminer entièrement, à croire que c’est le cancer de l’âme! Ce qui rend le tout vraiment difficile, c’est que les démons sont trop bien cachés. Ils se trouvent un recoin de notre cerveau, un souvenir qu’ils prennent le temps de bien embrouiller avant de commencer à nous hanter. Personnellement, je n’ai pas commencé à délirer immédiatement après la fin de mes jeux. Cela m’a prit plusieurs année, le temps que mon mal s’installe confortablement dans ma tête avant de débuter ces offensives. Je ne l’avais pas vue venir, je m’étais cru à l’abri très longtemps. J’ai été d’autant plus désarçonné lorsqu’il ne me quittait plus. Il s’était créé des habitudes tenaces et moi, idiot comme j’étais, je l’avait laissé faire en croyant qu’il se fatiguerait et finirait par partir. Mais cela avait été ma première erreur puisque plus je l’ignorais, d’autant plus forte était ses répliques. Je me suis toujours imaginé que ces peurs et ces cauchemars étaient commandés par un esprit malin. À l’instar des gens qui s’occupaient de gérer les jeux, de mettre de l’action pour nous faire du mal, cet être en moi cherchait à me réduire en cendre à petit feu. Quoiqu’il en soit, je n’avais jamais trouvé le moyen de me débarrasser de lui. Le temps avait fini par le rendre plus docile, s’accommodant à ma réalité d’être vivant pour justement me permettre de reprendre ma vie. Mais, il était toujours là, aussi entêté à vouloir m’annihiler avec férocité. Pourquoi maintenant? Si seulement je pouvais comprendre pourquoi il a décidé que lundi dernier, il allait recommencer à me pourrir la vie. Qui lui en a donné l’ordre? Y a-t-il un Haut Juge dans mon crâne qui a décidé que ma vie n’était point excitante et que je devais souffrir un peu pour amuser des spectateurs invisibles? Surtout, pourquoi ai-je cru que j’étais libre de lui? La douleur de la rechute est d’autant plus brutale lorsque l’on a l’habite de revoir nettement comme avant! Annie pourrait peut-être m’apporter des réponses.

Je l’avais perdu de vue le temps qu’elle me conduise à son salon. Je le connaissais bien, mais cela me fut tout de même un choc de le revoir. Je me sentis durant un instant déboussolé, mais ce fut la main chaude de mon amie qui me ramena le souvenir que je connaissais ces lieux. Sa voix me fit le plus grand bien, elle m’aidait à m’extirper de l’obscurité pour revenir à son côté un instant. Je la regardai en silence. Elle avait tellement d’inquiétudes et voilà que je lui refilais les miennes. Mais, je savais qu’elle ne m’en voudrait pas de la faire replonger dans ce genre de réflexions, du moins, je l’espérais de tout mon cœur. Annie avait toujours compris ce que s’était. Par contre, y avait-il des limites à ce que je pouvais lui confier sans la faire délirer à son tour? Le calme me revint enfin et mes tremblements cessèrent. Cette soudaine crise de panique ne me rappelait que trop de mauvais souvenirs. J’étais plus fort que ça, je le savais. M’en convaincre de la sorte m’aidait à chasser les derniers morceaux de panique qui s’était emparé de moi. Dieu merci, cela m’avait envahit lorsqu’Annie était à côté. J’aurais été bien embêté si cela c’était produit plus tôt, devant cette fillette et sa mère par exemple. Elles n’auraient pas su comment m’aider et m’aurais craint comme jamais. La panique engendre la panique. Sauf quand il y a un esprit calme aux alentours. Annie était cet esprit calme, du moins, pour le moment. Puisque cela avait déjà été le contraire. Lorsqu’elle avait eu des difficultés à surmonter la mort de son mari, j’avais du être là pour l’empêcher de sombrer dans la folie la plus totale. Ma situation actuelle n’était peut-être pas aussi désespérée, mais il n’empêche que nos rôles avaient changés et qu’il fallait les assumés à présent, autant elle que moi. Je déglutis lentement. Elle voulait maintenant savoir ce qui me tracassait. Je ne pouvais plus lui cacher, pas après ce qu’elle venait de voir. Prenant mon temps, presque exagérément, je lui dis :

-Désolé d’être débarqué à l’improviste, j’aurais pu au moins téléphoner, mais j’avais besoin d’en parler avec toi en personne… Tu sais, tu te rappelles de ce cauchemar que je faisais tout le temps au Capitole?

Je m’arrêtais, par sécurité ou par hésitation. Je laissais passer quelques secondes, de longues secondes certes, avant de poursuivre, toujours aussi lentement :

-Il est revenu dans la nuit de lundi… Il ne m’a pas quitté depuis… J’essai de trouver pourquoi il m’est revenu, mais je n’y arrive pas… C’est étrange…

Mes derniers mots me laissèrent dans une réflexion intense. Peut-être que chercher la cause avec autant d’insistance ne résoudrait rien. Il fallait peut-être juste que je réapprenne à vivre avec, bien que souffrir en silence était une chose que je ne voulais plus faire. Et si je n’avais pas le choix de l’accepter? Et si, dans un terrible revirement du sort, j’allais finir mes jours ainsi, mourir par insomnie, tout ça après avoir pu dormir comme un bébé de longs mois durant! Un bébé… Cette métaphore m’amena à penser à l’enfant d’Annie. Comment allait-il faire pour grandir sans père? Allait-il finir comme moi, moi qui avais grandis dans l’ignorance d’un père alors que j’aurais tant aimé attirer son attention? Le petit, il n’allait qu’avoir sa mère. Je sais qu’Annie serait forte et compenserait largement l’absence d’un parent, mais si cela le conduit vers la même route que moi? Une tristesse s’empara de mon corps et je ne pu pas la retenir. Aucune larme ne tomba de mes yeux, mais j’étais brisé par la tristesse. Je ne voulais pas mourir dans la souffrance… Hanter par se rêve de l’homme à la rose…
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