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 ❝ you’re the only road i know (finnick&annie)

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Annie Cresta

Annie Cresta

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♦ District : quatrième.

♦ Métier : mère au foyer.

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MessageSujet: ❝ you’re the only road i know (finnick&annie)   ❝ you’re the only road i know (finnick&annie) EmptyMar 1 Jan - 0:10

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“ you’re the only road i know ”
finnick odair and annie cresta[Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]
Au sortir de son lit, une fois les rideaux ouverts, Annie laissa échapper un léger soupire. La journée s’annonçait belle. C’était souvent le cas dans la quatrième district, le beau temps été souvent au rendez-vous. C’était l’une des choses qui étaient avait toujours été agréable au sein du district, même dans des temps plus sombre, le soleil avait toujours brillé, comme pour réchauffer un tant soit peu le cœur des habitants. Plutôt peu dans son propre cas, ce n’était pas le soleil qui l’avait aidée à tenir, ni avant les jeux, ni après. Il y avait eu Finnick. Pas un jour ne passait sans qu’elle ne pense à lui. Cette nouvelle journée ne faisait pas exception à la règle. Perdue dans ses pensées, comme déconnectée de la réalité, elle ne voyait plus que lui. Finnick et tout ce qu’il avait fait pour elle. Tout ce temps qu’ils avaient passés ensemble, leur mariage, puis la révolte et plus rien. Ses paupières se fermèrent avec force comme pour évacuer les mauvais souvenirs qui naissaient dans son esprit. La mort de Finnick. Les yeux clos, elle essayait de faire le vide dans ses pensées. Oublier les tourments qui venaient de renaitre dans ses pensées comme ils le faisaient si souvent depuis qu’elle l’avait perdu. Il était mort en héros. Elle essayait de s’en convaincre depuis un moment déjà. Comme si ce dire qu’il avait donné sa vie pour changer le gouvernement rendait les choses plus faciles à acceptés. C’était sans doute le cas. Les pleurs de son fils la firent rouvrir aussitôt les yeux. Maintenant que Finnick n’était plus, leur enfant était devenu son point d’encrage, celui pour qui elle ne devait pas baisser les bras. C’était en pensant à lui qu’elle était définitivement convaincue que Finnick était mort en héros. Il s’était battu pour ses convictions, il avait permit la fin des Hunger Games, ainsi, leur fils ne connaitrait jamais cet enfer. Une consolation de taille pour la perte de son époux. Certes, ça ne suffisait pas à effacer la peine ancrée dans son âme depuis plus d’un an déjà, mais ça l’aidait quand même. Savoir que son fils ne participerait jamais aux hunger games, c’était un soulagement. Elle y avait survécu, elle était bien placée pour savoir que ce n’était pas chose aisée et elle n’aurait sans aucun doute pas survécu si elle avait du un jour assister au départ de son propre enfant pour ces jeux dignes de la plus haute barbarie. Rapidement, elle chassa toutes ses sombres pensées de son esprit pour quitter la table à laquelle elle s’était installée quelques instant plus tôt. Elle rejoignit la chambre de son enfant, le prenant dans ses bras pour calmer ses sanglots avant de le nourrir. Il était encore tout petit. Venu au monde à peine cinq mois plus tôt. Il ne connaitra jamais son père, mais une chose était sûre, il en entendra parler, il saura comment il était et tout ce qu’il a fait pour changer le monde. Il saura que son père n’est pas mort en vain et qu’il était un véritable héro. S’il était déjà capable de comprendre les choses, il le saurait déjà vu le nombre de fois qu’Annie avait pu le lui répéter depuis sa naissance, à haute voix, pour s’en persuader elle-même, ce qui avait plutôt bien marché. Le petit rassasié, elle redescendit au salon avec lui dans le but de l’emmener un peu dehors, peut-être à la plage. Elle avait bien envie d’aller faire un tour sur la plage. Cependant, elle tomba nez à nez avec Peeta dans le salon, ce dernier ayant élu domicile chez elle après la chute du président Snow. Deux âmes en peine qui s’étaient entraidées. Aujourd’hui encore, il était avec elle, ce qui n’était pas plus mal, elle aurait bien du mal à s’en sortir sans la présence du jeune homme. Il attrapa rapidement le bébé, il l’aidait beaucoup avec ce dernier. Être mère célibataire, ce n’était pas tous les jours facile, mais avec Peeta à ses côtés, ça semblait déjà moins difficile. Il lui annonça qu’il prenait la relève pour le reste de la matinée, voir même pour la journée si elle le voulait et qu’elle pouvait donc en profiter pour s’occuper d’elle aujourd’hui. Elle aurait facilement pu refuser en prétextant qu’elle n’avait rien de particulier à faire pour elle mais elle ne dit rien, acceptant une nouvelle fois l’aide qu’il lui proposait. Elle pouvait parfaitement aller à la plage seule, ce serait sans doute mieux d’ailleurs, si le soleil tapait trop fort, ce ne serait pas bon pour le petit.

Décision prise, elle quitta sa maison, laissant Peeta seul avec son fils, elle lui faisait confiance alors elle pouvait partir l’âme tranquille après avoir laissé échapper l’un de ses nombreux rires injustifiés auxquels Peata était sans doute habitué aujourd’hui. Vue ainsi de l’extérieur, marchant d’un pas léger vers la plage, ceux qui ne la connaissait pas aurait bien du mal à imaginer qu’elle ait survécus aux Hunger Games avant de perdre son mari quelques années plus tard. Finalement, elle pouvait presque passée pour une jeune femme normale ayant une existence stable quand on ne la voyait pas le regard vide, déconnectée de la réalité ou en train de se boucher les oreilles en fermant les yeux pour échapper à une réalité qui ne lui convenait pas. Arrivée sur la plage, elle retira ses chaussures pour laisser ses pieds profiter du sable fin. Elle prit une grande bouffée d’air frais avant de s’asseoir sur le sable chaud, suffisamment près de l’eau pour qu’elle vienne lui caresser les pieds. Elle observait l’horizon, le regard vide, perdu dans mille et une pensée, sans doute trop pour remarquer les potentiels personnes qui passaient sur la plage, si certains se risquaient à la saluer, elle ne les entendait même plus, mais ils passaient leur chemin, ne s’inquiétant pas plus que ça de la voir dans un état pareil. Sans Finnick à ses côtés, c’était presque peine perdue, elle pouvait rester des heures entières, l’esprit complètement ailleurs. Ce n’était pas vraiment un mal - elle passait souvent pour une folle, mais ça, ça n’avait plus d’importance - c’était juste sa façon à elle de s’aérer l’esprit. Sans doute qu’elle aurait pu rester encore longtemps dans cette position si la mer ne s’était pas agitée d’avantage, l’eau s’écrasant soudainement sur ses jambes, mouillant en partie le tissu de sa robe la ramena soudainement à la réalité. Elle se releva rapidement, ramassa ses chaussures, les gardant simplement en mains avant de s’éloigner de l’eau sans faire attention au sable qui restait collé sur ses jambes et sur sa robe mouillée par l’eau salée. Elle s’arrêta soudainement, croisant du regard un homme qui lui renvoya l’image de Finnick. C’était impossible, ce n’était pas Finnick. La ressemblante était frappante. Mais tout le monde la disait folle et ils avaient sûrement raison. C’était sans doute le fruit de son imagination. Elle laissa tomber au sol ses chaussures avant de tomber à son tour, les genoux sur la sables, les yeux fermés, les mains sur les oreilles, une tentative pour se couper du monde, évacuer cette image de sa tête. Ce n’était pas Finnick, ça ne pouvait pas être Finnick. Finnick était mort.
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MessageSujet: Re: ❝ you’re the only road i know (finnick&annie)   ❝ you’re the only road i know (finnick&annie) EmptyMer 2 Jan - 0:57



Annie & Finnick
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« Vous êtes sûr que ça marchera ? » je suis inquiet, et loin d’être confiant. Je connais Annie, et même s’ils ont raison, elle est très fragile, ça me parait dur d’imaginer qu’elle puisse gober le hareng que ces pseudos-politiques lui ont préparé. Tout est de ma faute, c’est moi qui leur ai demandé si je pourrais aller la voir un jour… après tout, c’est ce que je voulais non ? Pas de la façon dont je le voulais, mais… n’es-ce pas mieux que rien ? La question se pose, puisque la rencontrer implique aussi le fait de lui mentir… Et, aussi improbable que cela puisse paraitre, puisque je ne l’ai jamais rencontré en chair et en os, les souvenirs de mon "père" me poussent, me plient, me forcent à avoir l’insatiable envie d’être juste, bon et honnête avec elle. Tout comme l’était son époux. Tout comme, selon eux, et selon ce que ma conscience tente de me faire croire, je le suis moi-même. Son époux. Oui, ils veulent que je mente, que je lui dise que je suis son Finnick, celui qui est mort, mais que le nouveau gouvernement a prévu de mettre en scène comme un miraculé. C’est aussi pour ça qu’ils veulent d’abord que j’aille voir Annie je pense, ils craignent sûrement que sa réaction ne gâchent leur coup médiatique le jour où ils l’annonceront, et rien que pour ça, je les remercie, j’aurais moi-même trouvé la chose cruelle à sa place. Je me serais senti perdue, plein d’espoir, et de rage en même temps. Si mes souvenirs sont corrects, cette femme, Annie, elle m’aime, enfin, elle aime son Finnick… Ma conscience secoue la tête d’un air méprisant. Elle est toujours là pour me faire me sentir plus nul encore que je ne pense l’être. Elle, elle considère n’être le clone de personne, elle me dit d’être Finnick, mais je… je ne peux pas, tout simplement. Même si je sais que c’est la meilleure chose à faire, autant grâce à elle qui me le rabâche, qu’à cause de ceux qui m’ont libéré, qui me l’ont prouvé par a+b. Il y a toujours cette part de moi qui prend du recul, et qui a peur de vivre ce que le vrai Finnick a vécu… Je reçois une pichenette de la part de ma conscience, elle n’aime pas que je dise "le vrai Finnick", ça la fait se sentir moins unique, comme si elle n’était qu’une contrefaçon… Alors qu’ils finissent de me convaincre, les vieux politiciens mettent au point leur plan pour optimiser mes chances d’être accepté par Annie. Ils veulent que je la rencontre dans un cadre paisible, avec le moins de monde possible autour, au cas où ça déraperait. Ils me donnent une date, ce jour-là, je serais escorté de deux agents, afin de suivre le plus discrètement possible ma veuve, et aller à sa rencontre au bon moment…

C’est le jour J. Ils m’ont vêtue simplement, et me font porter un capuchon pour qu’aucun habitant de mon District ne vienne à me reconnaître. Les deux chauves qui m’accompagnent repèrent très vite Annie lorsqu’on arrive dans le quatre. Elle se dirige vers la plage selon eux, c’est là donc que l’on se rend nous aussi. On y est, mais ils refusent que je m’approche pour le moment, ça m’enerve, je veux la voir. Ils utilisent d’étranges appareils dont l’utilité m’échappe. Ça sent le Capitole à plein nez, mais je n’en dis rien, après tout, c’est le nouveau gouvernement, je ne suis pas censé me méfier d’eux. Et pourtant. Les courbes qui s’affichent sur l’hologramme que produit leur objet oscillent de façon régulière. Es-ce bon signe ? Je n’en ai strictement aucune idée, jusqu’à ce que l’un des deux chauves ne se retourne vers moi. C’est celui qui a le moins l’air décrépis, sans être pour autant dans la fleur de l’âge. Il m’adresse un sourire presqu’imperceptible, et me fait signe d’avancer. L’autre me dit d’y aller maintenant, et qu’ils m’attendront sur la place du marché. Je gravis la dune qui me sépare à proprement parler de la plage, retire mon capuchon, puis aperçois une silhouette solitaire près de l’eau. Des passants heurtent mon champ de vision, alors que le contre-jour m’empêche de deviner l’identité de cette personne assise face à la mer. Ma conscience me hurle que c’est elle, et une horde de souvenirs de nos baisers échangés à des endroits similaires prend mon cerveau en embuscade. Mon estomac se tord, et je sens mon pouls accélérer. J’ai envie de faire demi-tour, mais aperçois les deux chauves toujours derrière moi, ils ne se sont toujours pas mis en chemin. Je leur adresse un signe de tête qui se veut rassurant, mais ignore s’il a l’effet escompté, puisque je me retourne immédiatement vers la mer. Je continue d’avancer, et les cris de Gemini Criquet s’intensifient. Je ne peux le faire taire, puisque j’admets la reconnaitre en apercevant sa chevelure brune mi-coiffée. Merde. Mon cœur s’emballe, et je m’immobilise. Je déglutis, et me demande encore s’il ne vaut pas mieux reporter cette rencontre à plus tard, lorsque l’eau vient fouetter les genoux de ma femme. Je reste figé alors qu’elle se lève, et se retourne vers moi. Je croise son regard, et fond intérieurement comme un glacier qui aurait croisé un soleil. Elle se fige à son tour, laisse tomber deux sortes de pantoufles avant de les rejoindre dans le sable, à genoux, les yeux clos, et les mains sur les tempes. Ce spectacle me fait froid dans le dos, j’ai l’impression de la torturer, d’être un monstre. Je voudrais disparaître plutôt que de lui faire subir ne serais-ce qu’encore un millième de seconde, ce que je suis sur le point de lui infliger. Je serre les dents, et déglutis à nouveau en ravalant les prémices de larmes qui pointent à la commissure de mes paupières. Je veux fuir, et la prendre dans mes bras en même temps, je veux mourir pour me faire payer, et rester à jamais à ses côtés pour la couver. Mais je ne bouge pas. Ma conscience s’est fait la malle, je suis livré à moi-même, et inspire profondément avant de m’avancer vers elle. J’ai l’impression qu’elle tremble, ou es-ce moi ? Mon genou droit touche le sol lentement alors que je me retrouve face à Annie. Je suis complètement démuni, comme un enfant face à mur de trois sa taille, mais en bien pire. Je repense à ma mission, puis à elle, c’est ce qu’il y a de mieux à faire, pour tout le monde… C’est en me répétant cette phrase mentalement que je porte une main à sa nuque avant de plaquer délicatement sa tête à mon torse. « Je suis là Annie, c’est moi… ça va aller… c’est fini. » Ces mots m’incendient les cordes vocales, je mens comme un véritable petit dictateur, je suis un monstre. Le pire de tous. Je me rappelle lui avoir promis de la protéger plusieurs fois, de ne jamais la faire souffrir, le jour de notre union fait partie de ces moments. Suis-je en train de briser cette promesse… ?
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Annie Cresta

Annie Cresta

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MessageSujet: Re: ❝ you’re the only road i know (finnick&annie)   ❝ you’re the only road i know (finnick&annie) EmptyMer 2 Jan - 20:33

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Un certain temps s’était écoulé depuis qu’on lui avait annoncé la mort de son époux. Un temps pendant lequel elle avait fait de son mieux pour tenir le choc, même si ça n’avait pas été chose aisée. elle avait lutté contre l’étincelle qui aurait pu l’enflammer toute entière, la folie qui aurait pu définitivement l’emporter. Elle avait pourtant réussi. Elle avait tenu bon pendant tout ce temps. Des mois qui s’étaient enchainés, une année qui s’était écoulée maintenant. On lui avait dit que Finnick était mort. Elle l’avait cru, évidemment. Qu’aurait-elle pu faire d’autre après tout ? Elle aurait été idiote d’avoir encore l’espoir qu’il vienne frapper à sa porte un beau matin. Il avait bien fallu qu’elle se fasse à l’idée qu’elle ne le reverrait plus jamais et qu’elle continue à vivre. Il le fallait, pas parce qu’au fond d’elle-même elle savait que c’était ce que Finnick aurait voulu - bien qu’elle le pensait quand même - mais pour leur enfant qui n’aurait pas de père et qui aurait donc deux fois plus besoin d’elle. Pendant tout ce temps, elle avait lutter avec beaucoup de force pour tenir bon encore et encore. Elle avait presque fini par vraiment faire son deuil. L’absence de Finnick était toujours difficile, elle continuait de regretter qu’il ne soit pas à ses côtés jour après jour, mais aujourd’hui, c’était plus facile, plus acceptable. Il le fallait. Il continuait de hanter ses rêves les plus fous, ces doux rêves dont elle ne voulait pas se réveiller, ceux qui idéalisaient tout, ce qui reflétaient ses envie les plus irréalistes. Mais ce n’étaient que des rêves. Quand elle ouvrait les yeux, il allait de soit que Finnick n’était pas à ses côtés et que plus jamais il n’y serait, parce qu’il était mort. C’était cette phrase, cette évidence trop décevante qui ne cessait de se répéter dans sa tête en cet instant précis, alors qu’elle était tombée à genoux dans le sable, les yeux clos, les mains cachant ses oreilles. C’était comme si sa conscience voulait soudainement s’isoler du reste du monde afin de pouvoir remettre les choses en place dans son esprit fragile. Enlever cette vision stupide qu’elle venait d’avoir, la persuadée que c’était impossible. Il ne fallait pas qu’elle s’accroche à une image improbable. Elle le savait et pourtant elle aurait juré l’avoir vraiment vu. Plus que toutes les fois où elle avait l’impression d’apercevoir son visage au milieu d’une foule, bien plus que toute ses fois où elle espérait tellement qu’il lui revienne qu’elle avait la sensation qu’il était là, à ses côtés. Ça paraissait tellement réelle. Son visage devant ses yeux, aussi parfait que celui qui était gravé dans son esprit. Ça n’aurait pu être qu’un rêve. Pourtant, l’eau sur ses jambes quelques instant plus tôt, cette même eau qui mouillé encore sa robe, le vent sur son visage, le sable chaut contre ses genoux, le soleil réchauffant ses épaules, trop de sensations à la fois pour que ce ne soit qu’un rêve. C’était comme si la fissure dans son esprit, celle qu’elle s’efforçait de boucher au quotidien, c’était ouverte, bien plus profonde qu’auparavant, elle avait l’impression d’avoir définitivement sombré dans la folie. C’était sans doute la seule explication possible à ce qu’elle venait de voir. La seule explication logique se résumait à une folie profonde c’était presque paradoxale. La réalité de la scène se montra à elle avec plus de force alors qu’elle senti une main sur sa nuque, un frisson lui parcouru alors l’échine tandis que son front heurta ce qu’elle pouvait facilement deviner comme étant un torse. Ses narines eurent alors le loisir d’augmenter la puissance du mirage puisqu’elle avait l’impression de respirer son odeur. La folie qui s’était emparée d’elle était bien vicieuse, elle fit passer à travers ses oreilles pourtant recouvertes de ses mains - pas assez bien de toute évidence - la voix de Finnick. De son Finnick. La même voix qu’avait l’homme qu’elle avait épousé un an et quelques mois plus tôt. Elle voulait garder les yeux fermer, faire fuir ce mirage de son esprit et rentrer chez elle pour se remettre de ses émotions. Tenté d’oublier ce moment de folie pur, si tant est qu’elle en était capable. Il fallait qu’elle fasse quelque chose, ainsi, malgré sa réticence interne, elle ouvrit les paupières.

Le choc fut encore plus difficile maintenant que ses yeux étaient ouverts. Elle releva la tête vers la personne lui faisant face. Rapidement, elle écarquilla les yeux. Ses derniers étaient à présent sans doute aussi ronds que des balles. Ses mains glissèrent de sur ses oreilles pour retomber le long de son buste. Son visage pâli d’un coup, comme si elle venait de voir un fantôme. Ça avait tout l’air d’être le cas puisqu’en tout point, c’était Finnick qui lui faisait face. Son mari, celui qu’elle croyait mort. Que tout le monde croyait mort à vrai dire. C’était improbable. Elle sentit ses lèvres bouger comme si elle essayait de prononcer un mot mais qu’un son ne sortait de sa bouche, comme si elle était prise d’une aphasie soudaine. Comment aurait-il pu en être autrement ? Face à une telle situation, même un esprit parfaitement sain serait resté sans voix, aussi immobile qu’une statue, comme elle l’était en cet instant précis. Trop de questions se posaient dans son esprit pour qu’elle ne puisse seulement les comprendre. Tout était devenu bien trop compliqué en si peu de temps. Elle aurait facilement pu s’évanouir sur le sable chaud de la plage, seulement, peu à peu, elle reprenait contenance. Ses paupières se fermèrent un coup, pour se rouvrir sur la même vision, toujours aussi impossible. « Finnick ? » Ce fut le seul mot qui sortit de sa bouche, l’état de choc n’étant de toute évidence pas encore passé. Normal sans doute. Se retrouvé en face de son mari décédé, ce n’était pas monnaie courante. Elle le détailla du regard plusieurs fois cherchant la faille dans l’illusion qui se dressait en face d’elle. Ses yeux se posèrent sur sa chevelure, ses cheveux avaient l’ait foncés que ceux du Finnick qu’elle avait épousé. Un détail insignifiant sûrement, mais que son esprit ne pu s’empêcher de relever. Elle releva enfin le bras, passant ses doigts dans ses cheveux qu’elle continuait d’inspecter avant de faire glisser sa main, quelque peu tremblante sur sa joue. Son regard plongé à présent dans le sien, regard dans lequel se reflétait sans aucun doute la confusion dans laquelle elle était plongée. D’un côté, il y avait la Annie qui voulait se réjouir de revoir Finnick, celle qui voyait ses souhait les plus fous soudainement exaucés, celle qui voulait ne plus se poser de question et se jeter dans ses bras pour retrouver leur chaleur réconfortante. De l’autre côté, il y avait la Annie qui savait que c’était impossible et qui avait envie de comprendre ce qui était en train de se passer, celle qui, pleine de suspicion avait envie de s’éloigner de lui. « Est-ce que c’est vraiment toi ? » Elle ne trouva pas plus pertinent dans son esprit embrouillé. Tout était trop confus autour d’elle pour qu’elle puisse trouver mieux. Tout semblait flou, dans sa tête, autour d’eux, comme si finalement tout ça n’était qu’un bien qu’un rêve et que l’impression de réalisme qu’elle avait ressenti plus tôt était une illusion, tout comme l’était ce Finnick en face d’elle.
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MessageSujet: Re: ❝ you’re the only road i know (finnick&annie)   ❝ you’re the only road i know (finnick&annie) EmptyVen 4 Jan - 0:45



Annie & Finnick
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Être Finnick, c’est ça ma mission. Remplacer l’irremplaçable aux yeux d’Annie, es-ce si dur ? Ils la traitent ouvertement de folle en planifiant mon "retour" à ses côtés, et je serre les dents pour ne rien laisser paraître de la rage qui me prend aux tripes à chaque fois qu’ils insultent celle que… mes souvenirs me disent d’aimer. Je ne sais pas quoi ressentir à son égard, mais je serais vite fixé en la rencontrant. Pour le gouvernement, c’est évident que je l’aime, comme l’homme qui a servi de modèle à mes créateurs, j’ai même l’impression que la perspective inverse les inquiète. Et si je n’étais pas capable de retrouver ou simuler mes sentiments, une fois auprès d’elle ? Tout leur plan tomberait définitivement à l’eau. Il n’y aurait pas de retour de Finnick, le miraculé, celui pour qui le Président Marshall a déployé ses meilleurs équipes de médecins, équipé des technologies les plus innovantes. Celui qui viendrait rassurer à nouveau Panem sur l’infini sagesse et bonté de leur dirigeant. En effet, cet homme ayant plus ou moins publiquement épousé Annie peu avant sa mort, si je me retrouvais à délaisser cette dernière, ma crédibilité en tant que "Finnick guérie" se retrouverait plus que compromise… Cette idée me fait froid dans le dos. J’ai l’impression d’avoir… les mêmes sentiments que son véritable époux envers elle… mais, je ne peux pas m’empêcher de me demander Et si ? Et si je ne l’aimais pas ? Et si elle me reconnaissait, ou ne m’acceptait pas, ce qui est plus que probable… Qu’est-ce que je deviendrais ? D’une part privé du seul sentiment qui me fait apprécier ma condition de clone, l’amour, et d’autre part, sûrement jeté à la poubelle par ce nouveau gouvernement. A quoi pourrais-je bien leur servir si je ne peux pas être le Finnick qu’ils veulent que je sois ? Je n’ose pas leur poser la question, je ne leur fait pas confiance. Quand je me rappelle ce que j’ai vécu, euh, ce que mon "original" a vécu plutôt, je ne peux m’empêcher d’écouter cette petite voix dans ma tête qui me dit que je ne suis qu’un outil à leurs yeux, un outil dont ils n’hésiteront pas à se débarrasser dès qu’il leur deviendra obsolète. Je suis persuadé que tant de méfiance ne peut pas venir uniquement de ces sombres souvenirs, il doit y avoir un fond de vérité dans ce qui s’impose à moi comme une évidence : Je vais jouer ma vie en rencontrant Annie, ni plus, ni moins.

Alors que je pose les pieds dans le Quatre, une vague de nostalgie me griffe délicatement la colonne vertébrale. J’oserais presque appeler cet endroit ma maison tellement l’air m’y est soudainement plus respirable. Mais la chose est de courte durée. Très vite, ma gorge se serre et mon estomac se noue, je trouve Annie. Toutes les raisons que je m’étais trouvé pour me rendre jusqu’ici, auprès d’elle, décident de prendre congé, ni vue ni connu. La peur au ventre, je ne peux malheureusement faire demi-tour, qu’elle se retourne, et me voit. Sa réaction est aussi attendue que surprenante. Elle s’effondre, littéralement. Pourquoi est-ce surprenant ? Après tout, voir son mari décédé, réapparaître soudainement sur une plage, c’est bien assez choquant pour faire tomber la plus insensible et froide des mégères. Mais justement, j’avais tellement peur qu’elle explose de rage, ou se fige sur place, que son blocage me prend de court. Il ne me rassure pas pour autant ceci dit, la voir ainsi, luttant presque contre elle-même, me déchire, plus que tout. Je ne perds pas une seconde, et tente comme je peux de la réconforter. Avec un mensonge. Cette tromperie me ronge déjà, encore plus que le fait de lui imposer ma présence. Si seulement je pouvais être honnête avec elle… J’aurais tout donner pour pouvoir l’être, mais autant ma peur d’être rejeté, que le plan de mes "sauveurs" me l’interdit. A cet instant précis, la réponse à ma question de tout à l’heure me tombe dessus comme la hache d'un sinistre bourreau. Bien sûr que mes sentiments pour elle sont intacts, pire, j’ai l’impression de les voir se décupler maintenant que je peux apprécier sa beauté et sa douceur. La pauvre parait totalement perdue, et malgré l’illusion plus que convaincante que je représente, elle ose la question que je me pose depuis le jour de ma naissance… « Est-ce que c’est vraiment toi ? » Ses mots résonnent comme une douce sentence à travers mes os, comme un venin sucré s'écoulant dans mes veines. Un lent frisson me parcourt la mâchoire, que répondre à ça ? Ma conscience se réveille enfin après son long comas, et me frappe avec sa batte spéciale "tu es Finnick, alors ta gueule ! ". Je n’ai pas la force de me défendre, ni de mentir, car je considère tout de même la chose comme un mensonge, alors je réponds la première chose qui vient à l’esprit. « Je t’aime » Ce n’est pas un mensonge, je n’ai donc aucun mal à lui dire en la regardant dans les yeux, aucune culpabilité d’usurpateur, juste, la peur. Une peur dévorante qu’elle ne m’aime plus, ou plutôt, qu’elle ne m’aime pas moi. Ses faits et gestes semblent pour le moment indiqués le contraire, mais… comment être sûr ? Nouveau coup de batte de la part de Gemini, il répond en un même temps à ma question. Cette femme m’a dit « oui » une fois, et la seule chose qui nous a séparés c’est… la mort, pourquoi ne renouvellerait-elle pas cette promesse d’amour ? J’imagine que ma situation est tellement inédite, tellement peu commune, que personne ne peut prédire ce qu’il adviendra de nous deux. Je continue d’espérer en répétant mon « Je t’aime » , et en posant lentement mon front contre le sien, avant de poser délicatement une main sur sa nuque, l’autre allant chercher l’une des siennes pour la serrer doucement, histoire de la rassurer. Je sais que l’ancien Finnick avait l’habitude de faire ça pour l’aider à affronter la réalité, peut-être que mon geste aura alors le même effet.
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Annie Cresta

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MessageSujet: Re: ❝ you’re the only road i know (finnick&annie)   ❝ you’re the only road i know (finnick&annie) EmptyVen 4 Jan - 21:34

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Résister ou bien se noyer dans la plus belle illusion qu’il lui eut été donné de voir. Annie avait le choix. Elle savait que la situation à laquelle elle était confrontée était impossible. Elle savait que Finnick était mort et si Peeta l’avait vu mourir devant ses yeux, elle ne pouvait que le croire. Elle ne voyait pourquoi il aurait menti. Lui qui avait une âme foncièrement bonne et qui souffrait également de la perte de celle qu’il aimait. Il ne pouvait pas avoir menti. Elle faisait confiance en ses paroles plus qu’elle je faisais confiance à son propre esprit, ce dernier était si faible qu’il semblait se plaire à lui jouer des tours. Lui faire voir ce dont elle rêvait depuis des mois. L’homme qu’elle aimait, là en face d’elle. Il avait une telle présence que l’illusion semblait des plus troublante. Si proche de la réalité qu’elle se confondait en elle avec tellement de force qu’Annie voudrait y croire comme elle avait toujours cru en Finnick. Il l’avait supportée, aidée, soutenue, aimée, envers et contre tout avant de lui être arraché d’une force féroce qui aurait sans doute pu l’achever. C’était son cœur qui avait été réduit en miette en apprenant sa mort. Une douleur pire que toutes celles qu’elle avait connues auparavant. Une peur de l’avenir pire que celle qu’elle avait ressentie les deux fois où son nom était sorti du tirage au sort pour les Hunger Games. Imaginer la vie sans lui, lui avait longtemps été impossible. Forcément, le fait qu’il soit là devant ses yeux, ça lui ôtait tous les doutes, toutes les peurs qu’elle ressentait depuis bien trop longtemps. Pour sûr, elle ne rêvait que d’une chose se perdre au plus profond de cette illusion, en oublier les risques et les conséquences, se foutre de ce qu’on pourrait penser d’elle et de sa faiblesse. Elle avait lutté, elle s’était battue, elle avait survécu à tant d’épreuve, qu’elle avait bien le droit de se laisser aller dans ce réconfort que Finnick représentait à ses yeux. L’entendre lui dire qu’il l’aimait ne pouvait que la laisser se noyer d’avantage dans ce trop beau rêve et s’il fallait qu’elle s’en réveille, la chute serait douloureuse, sans aucun doute, mais au fond, ce ne serait peut-être pas différent de d’habitude. Parmi ses cauchemars, souvenirs des jeux qui tournaient en boucle dans sa tête, il y avait quelques rêves, plein de clarté et d’espoir, ses appréciables songes où elle imaginait qu’elle retrouvait enfin Finnick.

Entendre ses je t’aime, sentir la chaleur de sa peau contre la sienne, son odeur qui venait titiller agréablement ses narines. C’était ce dont elle avait le plus envie depuis plus d’un an déjà. Son vœu le plus cher, la chose qu’elle aurait demandé si elle n’avait eu le droit qu’à une seule demande. Elle avait tellement voulu le retrouver, tellement envie qu’il soit encore en vie qu’elle ne pouvait que ce réjouir de cette douce vision. Elle posa ses mains sur ses épaules agrippant ses épaules comme s’il risquait de lui filer entre les doigts. « Je t’aime aussi. » Oh, ça oui, elle l’aimait. Elle n’aimait que lui, à jamais. Elle n’imaginait certainement pas sa vie aux côtés d’un autre que Finnick. De toute façon, elle avait bien du mal à imaginer qu’elle puisse intéresser un autre homme. Elle était celle que tout le monde disait folle. Cette pauvre femme traumatisée par son expérience des jeux. Celle qui n’avait que bien trop souvent des crises de rire peu adaptée à la situation, des réactions déroutantes et des moments d’absence. De plus, elle était une mère célibataire, une veuve désespérée avec un enfant à charge. Son fils. C’était sûrement lui qui devait la ramener à la réalité. Son bébé qu’elle avait laissé entre les mains - qu’elle savait bienveillantes - de Peeta, quand elle était partie sur la plage. Aujourd’hui, c’était bel et bien son fils, leur fils et non Finnick qui avait ce don si particulier pour la ramener à la réalité alors qu’elle s’en éloignait dangereusement. C’était le cas en cet instant, elle était bien loin de la réalité. En train de s’accrocher à un mirage comme une parfaite idiote. Elle pensait à cet enfant qui l’attendait chez elle puis, à ce Finnick sortit d’on ne savait trop où, revenu subitement d’entre les morts pour la retrouver sur cette plage. Son fils lui sentait être bien plus réel, ce bébé qu’elle avait porté en elle pensant neuf mois, tous les jours confrontée à la dure réalité qu’elle serait à jamais seule pour s’en occuper. Ce bébé qu’elle avait mis au monde et dont elle s’occupait avec le plus grand soin. Réalisant son erreur ou du moins ayant l’infime impression d’être en train d’en commettre une, elle recula rapidement. Perdant l’équilibre, elle se retrouva les fesses dans le sable, observant ce Finnick sortit tout droit de ses songes, les larmes lui montant aux yeux. « Mais tu ne peux pas être là c’est impossible. » Pourtant il était bel et bien là, juste en face d’elle et prétendre le contraire était presque absurde. Mais c’était un fait, dans la logique des choses, il ne pouvait pas être là. « Tu … Tu es mort. » Ce n’était peut-être pas la première qu’elle disait à toute voix que Finnick était mort, mais les fois où elle l’avait prononcé restées rares, comme si, l’admettre à voix haute rendait la chose plus vraie. En cet instant, c’était le cas. Finnick était mort, c’était une chose vraie, indéniable, on le lui avait dit et répété, des gens de confiance le lui avait dit. Pourtant il était là en face d’elle et ça aussi ça avait l’air d’être réel, c’était presque impossible de prétendre le contraire. À part sans doute quand on avait l’esprit un peu instable, comme c’était le cas d’Annie. Cela dit, ça devenait vraiment grave si elle se mettait à avoir de telles hallucinations. « Mais tu es là. Comment c’est possible ? » Il aurait sans doute était plus facile - plus sage également - de ne pas chercher à comprendre. Se contenter de le serrer dans ses bras, le ramener chez elle et faire comme si de rien était. Comme si sa présence à ses côtés était tout à fait normale, même si ce n’était pas le cas. Pourtant, elle ne pouvait pas s’y résoudre. C’était sans doute son instinct maternel qui la poussait à ne pas accepter si facilement qu’il fasse à nouveau parti de sa vie alors qu’au fond ça semblait trop improbable qu’il soit là. Elle ne pouvait pas se résoudre à laisser l’improbable passer le seuil de sa porte alors que son fils était là. Peut-être qu’elle ne voulait pas non plus prendre le risque d’entendre Peeta lui dire qu’elle était complètement seule quand elle prendrait le risque de le ramener chez elle. Cette situation était bien trop tordue pour son esprit fragile. Savoir quoi penser c’était difficile. Écouter son cœur, c’était peut-être une erreur. Alors, sans doute que quelques réponses à ses questions pourraient peut-être lui indiquer quelle était la meilleure chose à faire. Écouter son cœur, ou sa raison ?
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MessageSujet: Re: ❝ you’re the only road i know (finnick&annie)   ❝ you’re the only road i know (finnick&annie) EmptySam 5 Jan - 13:27



Annie & Finnick
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Face à elle, je perds tous mes repères. Je n’ai plus d’identité, je ne suis plus le clone, ou celui qui aimerait être Finnick, je suis juste déterminé à passer le restant de mes jours à ses côtés. Chaque parcelle de mon corps se sent plus légères, plus vivantes maintenant qu’elle profite de l’aura d’Annie. Une douce mélodie enveloppe mon être alors que ma main se joint à la sienne, cette chanson apaise partiellement mes peurs, et me laisse rêveur sur un futur où je n’aurais de cesse de tenir cette si main fragile qui me donne pourtant déjà tellement de force. La force de vaincre mes appréhensions ? Les peines futures qui m’attendent ? L’avenir nous le dira, mais pour l’instant, mon seul plaisir est de scruter son visage si parfait à mes yeux. Je l’aime, et lui répète la chose pour la rassurer. C’est bien moi ! ai-je envie de lui crier, mais les mots ne sortent pas. Ma conscience met pourtant tout en œuvre pour les lui jeter à la figure. Qu’est-ce qui les retient ? Un soupçon de culpabilité sûrement. Je ne peux me résoudre à mentir plus que je ne le fait déjà à la seule personne sur cette terre qui compte vraiment. On dirait que Gemini a réussi son coup, je commence à perdre pied, et oublies que je ne suis pas vraiment Finnick. « Je t’aime aussi. » me dit-elle en s’agrippant à moi. C’est fini, je perds totalement le contrôle. Le criquet est aux commandes et m’embrume l’esprit de souvenirs fort. Le jour où Annie était tirée pour les 70ème Hunger Games. Ma peur constante alors qu’elle se trouvait dans l’arène. Le soulagement funeste et égoïste de la voir en sortir vivante… ou presque. Viennent ensuite nos retrouvailles au Treize. Puis notre mariage. Fin du film. Il a su passer les moments douloureux où je restais près d’elle pour lui éviter les terribles visions qui la rongeaient après ses jeux. Ses moments où je la pensais morte, ou en pleine séance de torture au Capitole. Car c’est aussi ça d’aimer. C’est mourir d’une façon lente mais efficace à chaque fois que votre moitié souffre. Je reste à méditer sur cette phrase, laissant ma conscience faire ce qu’elle veut. Je ne peux pas la laisser partir, mais rester avec elle ne lui serait-il pas plus douloureux qu’autre chose ? Le dilemme s’impose violemment à moi, et, dans le déni, je le balaye en un battement de cil. Mon propre égoïsme me dégoûte, la seule personne qui tire profit de ces "retrouvailles", c’est moi. Moi qui me sent tellement plus entier à ses côtés, moi qui, ne l’oublions pas, obéis aux politiques du Treize avant tout dans ma démarche. Ce bémol me ramène à ma condition de clone. Et comme un enfant qui ne veut pas confesser sa bêtise, je secoue intérieurement la tête pour envoyer ce détail balader. Ma conscience sait mieux que moi ce que j’ai à faire, je la laisse donc décider. Alors qu’elle s’apprête à raconter l’histoire rocambolesque de Marshall à la rescousse, elle est coupée par une chute de ma belle. Annie tombe sur ses fesses en reculant maladroitement, les yeux mouillés, comme si elle venait de voir un fantôme. N’es-ce pas le cas ?

« Mais tu ne peux pas être là c’est impossible. Tu … Tu es mort. » J’ai eu la même pensée en naissant, ce n’est pas moins douloureux pour autant de l’entendre de la bouche d’un autre. Surtout d’elle. J’ignore les deux poignards qui viennent de transpercer mes côtes, et déglutis sans la discrétion que j’espérais. Gemini s’est encore fait la malle, ce n’est visiblement pas le courage qui l’encombre à lui, c’est donc à moi de répondre. Je dois me tenir à la version officielle. J’étais pratiquement mort, mais par miracle, les médecins du Treize alliant leur savoir à la technologie du Capitole, ont réussi à me ramener dans le monde des vivants. Cette histoire me parait tellement grotesque… elle passera sûrement avec une musique héroïque et le président en tant que narrateur, mais moi seul, sans artifice, comme puis-je faire avaler ça à Annie, à qui j’ai déjà tant de mal à mentir sur des choses moins élaboré… Je n’ai pas le choix de toute façon. La vérité la ferait trop souffrir maintenant que j’aperçois une étincelle d’espoir dans ses yeux, il est de mon devoir de transformer cette dernière en belle flamme, aussi impétueuse que téméraire. Annie me tend la perche rêvée en admettant que je suis là, et en me demandant comment tout ça peut être possible. J’inspire doucement en posant mes yeux sur le sable, et je me lance. « Je n’suis pas mort Annie, je suis là. » Mes joues s’empourprent légèrement alors que je tente de me rapprocher d’elle sans la brusquer. « J’ai frôlé la mort, mais les médecins du Treize m’ont récupéré… ils n’ont pas annoncé que j’étais encore vivant car c’était encore très incertain que je puisse me remettre de mes blessures. Ils ne voulaient pas donné de faux espoirs aux gens. » On dirait que je connais ma leçon par cœur, et ma conscience m’applaudit, silencieuse, mais admirative. J’avance encore un peu vers elle, et rompt définitivement la distance qu’elle m’avait imposé plus tôt, en posant délicatement un doigt curieux et protecteur sur sa joue, pour venir dessiner le contour de ses pommettes. J’admire sa force, je ne sais pas si j’aurais personnellement survécu à sa mort à elle… J’aurais probablement sombré, dans la démence, dans tout ce dans quoi on peut sombrer. C’est la première fois que j’y pense, mais je me demande vraiment comment elle a fait. « Ils disent que c’est un miracle que j’ai pu survivre. » lui dis-je en reprenant mon récit. « Mais… je sais que la seule chose qui m’a maintenue en vie, c’est toi. Je t’ai promis de ne jamais te laisser Annie. » Cette dernière phrase ne fait pas partie du scénario original, mais je pense que si j’avais dû trouver une raison de m’accrocher ainsi, ça aurait été elle, pour sûr…
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