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 chez anaïs ça sens l'anis.

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Annie Cresta

Annie Cresta

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MessageSujet: chez anaïs ça sens l'anis.   chez anaïs ça sens l'anis. EmptyLun 9 Déc - 15:02

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Haymitch Abernathy

Haymitch Abernathy

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MessageSujet: Re: chez anaïs ça sens l'anis.   chez anaïs ça sens l'anis. EmptyLun 9 Déc - 22:56

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Haymitch Abernathy

Haymitch Abernathy

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MessageSujet: Re: chez anaïs ça sens l'anis.   chez anaïs ça sens l'anis. EmptyLun 9 Déc - 22:57

“the way it was”

i drove through the desert last night i carried the weight of our last fight ? dont be cruel, and i wonder if you feel it too, it's like we're going under somewhere outside the lonely esmeralda county line, the question of my heart came to my mind. if I go on with you by my side can it be the way it was ? when we met did you forget about those golden eyes ? all of our plans have fallen through, aometimes a dream don't come true.

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Annie Cresta

Annie Cresta

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MessageSujet: Re: chez anaïs ça sens l'anis.   chez anaïs ça sens l'anis. EmptyMar 10 Déc - 0:09

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Lorcas Moriarty

Lorcas Moriarty

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♦ District : dixième, il élève des vaches et des moutons.

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MessageSujet: Re: chez anaïs ça sens l'anis.   chez anaïs ça sens l'anis. EmptyMar 10 Déc - 17:01

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Annie Cresta

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MessageSujet: Re: chez anaïs ça sens l'anis.   chez anaïs ça sens l'anis. EmptyMar 10 Déc - 22:16

Citation :
NOM ❖ Borthwick, un nom connu pour être celui du gagnant des septième Hunger Games, mais qui a surtout marqué les esprits parce qu'ils étaient durant cette édition des jeux, à porter ce nom, deux personnes issues du même district. Les frangins Borthwick ont marqué les esprits. Aujourd'hui le nom se fait d'autant plus connaitre grâce aux romans publiés par le jeune homme. PRÉNOM ❖ Graham, son prénom d'usage, le seul qui compte, le seul qui est connu aujourd'hui, comme celui du vainqueur des septième jeux. Ceux qui le connaisse mieux, vraiment bien même, savent que son deuxième prénom est Haleth, pour lui, ça n'a pas vraiment d'importance un second prénom, il ne s'en sert pas. ÂGE ❖ il est âgé de trente-six ans aujourd'hui. Les années continuent de s'écouler, encore et encore, inchangées, comme si rien n'avait d'importance. Depuis dix-huit ans pourtant les choses sont devenue compliquées pour lui, puisqu'il porte le fardeau d'une victoire aux jeux. DATE DE NAISSANCE ❖ il est né le 30 janvier de l'année 202. Peu de gens connaissent sa date de naissance, il n'a clairement pas envie que d'avoir du monde chez lui chaque année pour son anniversaire, depuis les jeux, il préfère même qu'on ne lui souhaite pas de joyeux anniversaire. DISTRICT ❖ il est issu et il vit encore aujourd'hui dans le dixième district. Il aime l'environnement du district, la nature, le côté rural tout ce qui le rend parfaitement différent du capitole et si naturel. STATUT CIVIL ❖ il est célibataire. Il n'est pas forcément un grand fan des relation à long terme, celles qui demandent des engagement et suffisamment de courage pour faire tomber les masques, il préfère écrire ses tourments plutôt que de les confier à quelqu'un sur l’oreiller. Ses compagnes lui ont souvent reprocher son manque de franchise, il veut bien parler de tout, sauf de lui. TRAITS DE CARACTÈRE ❖ Dur, résistant à tout épreuve c'est comme ça qu'on pourrait le qualifier en le voyant comme ça, au fond, il n'est pas si résistant que ça, il se contente de prendre sur lui, c'est, d'après lui, plus simple. Sang-chaud, être capable de garder son calme, ça n'a jamais été une de ses grandes qualité, au contraire, agressif et impulsif , mieux vaut éviter de trop le chercher d'autant plus que les jeux l'ont rendu plutôt violent, il est du genre à cogner facilement. Les jeux ont eu beaucoup de conséquences sur lui outre ses terreurs nocturnes qui le rende quasiment insomniaque, la mort de sa sœur l'a notamment beaucoup fragilisé, bien qu'il fasse de son mieux pour cacher ça de la même façon, il dissimule son côté émotif et sensible au reste du monde. Plutôt bavard, il parle facilement avec autrui, d'autant plus qu'il est assez extraverti, cependant il refuse de parler de lui-même et des jeux, sauf quand cela est vraiment nécessaire. Égoïste sur les bords, il a tendance à penser à lui-même avant de s’intéresser aux autres, ça n'a pas toujours été le cas cependant. Aigri, ça n'a rien de surprenant après les jeux, depuis des années il continue d'accumuler de l'amertume, il en est presque plein à craquer. Bipolaire, il est victime d'une grande fluctuation d'humeur, un jour tout peut sembler aller parfaitement bien et le lendemain il semble complètement dépressif. GROUPE ❖ the survivors, il a survécu aux septième hunger games, il mérite donc sa place dans ce groupe, même si au fond, il préférait être mort. AVATAR ❖ christian bale, batman ouech, faut pas déconner, des fois graham il met un costume chelou et il fout les criminels en taule et vasilii, c'est son robin. CREDIT ❖ tumblr pour les bannières et hexactic pour les avatars.


NIVEAU DE VIE ❖ aisé, depuis sa victoire aux jeux et grâce au succès de ses livres, avant ça en revanche, il vivait dans la misère du dixième district. On s'habitue vite à un niveau de vie plus aisé, cependant il lui arrive souvent de regretter l'époque où les Borthwick n'avait rien, mais où ils étaient encore unis et qu'Annabel était encore en vie. STATUT FAMILIAL ❖ autrefois, Graham était le fils aîné de la famille Borthwick. Il avait une sœur cadette, Annabel, mais cette dernière est morte durant les jeux, la même année que lui. Depuis, il aide ses parents financièrement, mais refuse de renouer contact avec eux, trop honteux de n'avoir su sauver la petite. Les gens autour de lui le prenne souvent pour un égoïste qui a renié sa famille, mais il s'en fiche. EMPLOI ❖ avant les jeux, il était éleveur de mouton, avec le reste de sa famille. Après les jeux il a longtemps été rien du tout, profitant de l'argent obtenu grâce aux jeux pour subsister. Bien-sûr, il a été mentor aussi. Aujourd'hui cependant, il se considère comme écrivain et il a bien raison vu le succès (non espéré) de ses ouvrages. ÉDITION DES JEUX REMPORTÉE ❖ il a remporté la septième édition des jeux, une pyramide aztèque dans une jungle tropicale, une arène dont il se souvient très bien, il peut la revoir dans les détails à chaque fois qu'il ferme les yeux. TACTIQUE DURANT LES JEUX ❖ la seule tactique qu'il a eu à l'origine, c'était celle de protéger sa sœur, il ne devait y avoir qu'un survivant et ça aurait dû être elle, il s'était promis de tuer tout ceux qui se mettraient entre elle et la victoire, cependant, il a échoué et tout ce qui lui restait c'était une colère sans limite et une grande connaissance en plantes comestibles, deux choses qui lui ont permis de survivre. SCORE OBTENU A L'ENTRAINEMENT ❖ il a obtenu un trois. Un score qui laissait facilement penser que jamais il ne s'en sortirait vivant et pourtant, finalement bien malgré lui, il a fini par faire ses preuves dans l'arène. AVIS SUR LES JEUX ❖ un cauchemar, son cauchemar, jour après jour, il se répète au plus profond de ses songes, l’empêchant de fermer l’œil. Les jeux ont détruit sa vie et aussi vivant soit-il bien des choses sont mortes au fond de son âme. Les jeux il les déteste, les siens, ceux des autres, il déteste voir des gamins qu'il est censé aider, se faire tuer dans des arènes. Les jeux c'est de la torture, une punition pour les districts comme ils disent, une punition que personne ne mérite, si ce n'est les gens du capitole sans doute. CAPACITÉS PARTICULIÈRES ❖ le jeune homme est assez costaud, sa vie dans le district 10 lui a permit de se muscler et ainsi de se renforcer, de plus, il a de grandes connaissances en plantes comestibles, des atouts qui lui ont permis de survivre aux jeux. Il a aussi beaucoup de talents en écriture ce qui permet à ses livres d'avoir plus de succès qu'il ne l'aurait cru. Il a également une force de caractère qui lui permet d'enfouir au plus profond de lui ses peines et ses malheurs, aujourd'hui, c'est selon lui une force qui lui permet de continuer à exister.

Citation :
❖ QUEL EST VOTRE OPINION SUR L’ÉLECTION RÉCENTE DE LA PRÉSIDENTE RITHELS ?
Aux yeux de Graham, Rithels c'est un peu l'archétype de la femme frustrée qui cherche une pseudo revanche contre des gens qui finalement ne sont pas responsables de ses malheurs. Cependant, même s'il ne porte pas la présidente dans son cœur, il pense qu'au final, celle là ou quelqu'un d'autre, les choses seraient pareilles. Tant que le capitole aura le pouvoir, les gens à la tête du gouvernement seront toujours des pourris. Ils auront toujours une bonne raison de plonger les districts dans la misère. Personne là-bas n'a de bonne raison de faire changer les choses. Ils ont tout ce qu'ils veulent eux, ils adorent les jeux, alors à quoi bon faire évoluer les choses ? Rithels ou un autre, aucune différence, le gouvernement est pourris jusqu'à la moelle, à moins de rasé le capitole, rien ne changera jamais.


❖ COMMENT LES JEUX DE LA FAIM ONT-ILS AFFECTE VOTRE VIE QUOTIDIENNE ?
Pour commencer, les jeux de la fin ont détruit sa famille. C'est aux côtés de sa sœur qu'il est entré dans l'arène et s'il est là aujourd'hui, c'est parce que la jeune femme tout comme vingt-deux autres tributs moissonnés cette année là, est morte. Il a perdu sa sœur dans ces jeux et une fois de retour dans le dixième district, il n'a pas eu la force de regarder ses parents en face, préférant s'exiler dans le village des vainqueurs seul, plutôt que de les affronter au quotidien. De plus, les jeux lui causent encore aujourd'hui des terreurs nocturnes, trop souvent quand il referme les yeux, il se retrouve à nouveau dans cette maudite arène. Par conséquent, il souffre aujourd'hui d'insomnies. Il a bien souvent que jamais il ne sera en mesure de se remettre complètement des jeux, il arrive que certaines blessures physique lui fasse encore mal, quand il pousse un peu trop, cependant, les pires ce sont les blessures psychiques, celles qu'il porte comme un fardeau depuis bien longtemps déjà et qui seront toujours présentes, si les écrire dans des bouquins l'aide un peu, ça ne les fera certainement pas disparaitre. Les jeux ont brisé sa vie, même s'il est encore vivant aujourd'hui, il a laissé beaucoup derrière lui, dans cette maudite arène.


❖ COMMENT PROFITEZ VOUS DE VOTRE STATUT DE VAINQUEUR ?
Question difficile, il n'est pas sûr de profiter de grand chose, si ce n'est de la chance d'être encore en vie. Aujourd'hui en tous cas, il a de l'argent et mine de rien, ça à beaucoup changé sa vie tout comme celle de ses parents et c'est de loin la seule chose qui compte à ses yeux aujourd'hui. Il n'a plus aucun lien avec ses parents, mais ça ne l'empêche pas de les aider financièrement, c'est la seul chose qu'il pense être capable de faire aujourd'hui, c'est le seule chose bien qui ressort de sa victoire aux jeux, outre le fait qu'ils soit en vie, mais ça c'était au dépend de vingt-trois autres vie dont celle de sa sœur, donc il y a des jours où il se dit que c'est une bonne chose et d'autres où ça le déprime carrément. Donc bilan total, il n'y a que l'argent dont il profite vraiment grâce à son statut de vainqueur.


❖ QU'EST CE QUI VOUS FAIT AVANCER DANS LA VIE ?
Il est encore en vie alors que sa soeur est morte durant les jeux. C'est d'après lui c'est ce qui le pousse à continuer sans se laisser consumer à petit feu. Il a l'impression de devoir sa vie plus au sacrifice de sa cadette qu'à la force dont il a fait preuve durant les jeux. Pour elle, il doit continuer. Ce serait injuste, vis à vis d'elle comme de tout ceux qui sont morts pendant les jeux que d'abandonner. Il a été brisé par les jeux, des années plus tard, il est encore considérablement affaibli par les jeux, mais il n'a pas l'intention de se laisser emporter dans ses malheurs, il veut s'en sortir, pour ceux qui sont morts, pour sa sœur. Ses livres sont devenus quelque chose lui permettant d'avancer également, écrire ça lui a vraiment fait du bien, alors il pense continuer ainsi et si un jour le capitole se lasse de ses écrits, tant pis pour eux, c'est pour lui-même qu'il écrit et certainement pas dans le but de plaire aux Capitoliens.

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Annie Cresta

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MessageSujet: Re: chez anaïs ça sens l'anis.   chez anaïs ça sens l'anis. EmptyMar 10 Déc - 22:16

Citation :
« Annabel Borthwick » un frisson lui parcouru l’échine. Parmi tous les habitants du dixième district, il fallait que ce soit elle qui ait été tirée au sort. Elle, sa petite sœur âgée de seulement douze ans. C’était la première fois que son nom se retrouvait dans cette urne et il fallait que le destin l’ait choisie elle parmi toutes les autres filles de ce maudit district. Il regarda en sa direction, elle était là, à quelques mètres de lui, la fragile petite fille parmi les rangs des autres gamines de son âge. La petite brunette semblait complètement déboussolée, perdue au milieu de la foule au bord des larmes. Elle était si jeune, si fragile, elle ne survivrait jamais aux jeux, mieux que personne, il le savait. Sans la lâcher du regard il fit un pas en avant dans la volonté de la rejoindre, de la serrer dans ses bras, puisque, c’était la seule chose qu’il pouvait encore faire pour elle, et c’était si peu. Il ne fit pas plus d’un pas, sentant une main se resserrer autour de son épaule, il détourna le regard pour regarder son meilleur ami. Il lui fit un léger non de la tête. Il ne devait pas y aller, s’écarter des rangs pourrait aisément conduire à son exécution et il le savait à la perfection. Il serra la mâchoire et reposa son regard sur sa sœur, qui avançait lentement, prudemment la main fermement prise au piège dans celle de la sœur de son meilleur ami, celle qui était sa petite amie à lui. Cette dernière lui adressa un regard qu’il n’eut pas le courage de soutenir. Il ne pouvait qu’à peine quitter sa cadette des yeux alors qu’il avait l’impression que son monde s’effondrait. Face aux pacificateurs, la jeune felle lâcha à contre cœur la main de la petite Annabel qui sembla la supplier du regard pour qu’elle l’accompagne plus loin. L’ainée lui adressa un sourire bienveillant alors que la petite s’éloignait, bien malgré elle, vers l’estrade où l’attendait l’hôtesse du district dix, elle, tout droit sortie du capitole avec ses cheveux colorés de rose particulièrement voyant, son visage maquillé avec l’équivalent d’un (ou plusieurs) pots de peinture, son tailleurs bouffant d’un bleu éblouissant. Elle souriait avec cet enthousiasme qui année après année n’avait eu de cesse de donner envie de vomir à Graham. Aujourd’hui ce n’était pas le cas, il ne ressentait qu’une profonde haine, un énervement certain et sans la main de son ami encore appuyée sur son épaule, il serait monté sur scène pour l’étriper à mains nues. Une fois Annabel présentée timidement au public, l’hôtesse plongea sa main dans une seconde urne, toujours ce même sourire peint sur son visage. « Graham Borthwick ! Borthwick, encore, comme c’est amusant ! » Son cœur manqua un battement et il eu soudainement l’impression qu’il allait s’évanouir. Il connaissait les conséquences des jeux de la faim, il savait qu’il n’y aurait qu’un seul survivant, il savait que peut-être, personne ne reviendrait au dixième district et si l’un d’eux devait revenir, ce ne serait pas lui. Il ferma les yeux un court instant avant de regarder une dernière fois son ami, puis de lancer un regard furtif à sa petite amie. Il leur dirait adieux plus tard, pendant les quelques minutes qui leur serait accordées plus tard avant qu’ils soient envoyés vers le capitole pour être envoyés dans une arène. Ce serait Annabel, du haut de ses douze ans qui la quitterait en vie. Il ne pouvait pas en être autrement. Alors qu’il avançait vers l’estrade, le regard plus assuré que jamais, il s’en faisait la promesse, Annabel serait celle qui remporterait les septièmes hunger games.

Elle était morte, là devant ses yeux, alors que pendant des jours, il s’était efforcé de la maintenir en vie, se fichant bien de ceux qu’il devait tuer pour la protéger. Ça n’avait pas d’importance et c’était ça qu’ils voulaient, les gens du capitole qu’ils s’entretuent jusqu’à ce qu’il n’en reste plus qu’un. C’était le but des jeux et ce serait ce qu’il leur donnerait. Ils auraient un vainqueur et ce ne serait certainement pas cette grosse brute du premier district qui avait abattu sa petite sœur sans aucune pitié, c’était aussi ce que les jeux voulaient, que les gamins envoyés dans l’arène perdent toute leur pitié, toute leur humanité et ne deviennent que des machines à tuer. C’était sans doute ce que lui-même il avait fini par devenir. Ce serait ce qu’il serait une dernière fois pour abattre celui qui lui avait pris sa sœur cadette. Ils n’étaient plus que deux dans l’arène, il n’y en aurait qu’un qui en sortirait et, la rage qui bouillonnait en lui était suffisante pour le convaincre que ce serait lui. Plein de rage, il se lança à la poursuite de son adversaire, laissant là le corps de sa sœur, ce dernier finirait par être emporté bien vite et ça n’avait plus d’importance de toute façon. Maintenant, elle était morte, son simple cadavre n’avait plus la moindre importance. Rapidement, il avait rattrapé sa cible il l’avait plaqué au sol et de toutes ses forces il l’avait poussé à ingurgité une poignée de baies empoisonnées qu’il avait ramassé quelques temps plus tôt, persuadé que ça pourrait servir, il en aurait lui-même mangé pour que sa sœur gagne, il ne les avait pas ramassées par hasard, encore moins par erreur, il en connaissait les effets. Son adversaire enfin achevé, il se sentit faiblir et très vite, il s’effondra à son tour sur le sol. Il était encore en vie. Il s’en sortirait, il ne pouvait plus en être autrement, il n’avait plus vraiment de raison de se battre, mais il n’abandonnerait pas, Annabel ne voudrait pas qu’il abandonne. Allongé sur le sol, il pouvait revoir son district. La maison dans laquelle il avait grandi, ses parents, le sourire de sa sœur. Sa sœur, celle qu’il ne reverrait jamais plus puisqu’elle était morte quelques instants plus tôt dans cette fichue arène. Elle n’avait que douze ans et sa vie était déjà terminée, alors que la sienne à lui, elle allait continuer, bien meilleure que celle qu’il avait eu jusqu’à présent, une vie qu’Annabel ne connaitrait pas parce qu’il avait été incapable de la protéger. Il reverrait quand même son meilleur ami, celui avec qui il avait passé tellement d’années, celui avec qui il avait tout partagé jusqu’à présent. Il allait avoir revoir sa petite amie, celle à qui il pourrait lui offrir une vie meilleure, bien moins misérable que celle qu’il lui avait offerte jusqu’à présent, ils étaient encore jeunes, mais ils avaient encore un avenir ensemble, malgré tout ce qu’il avait pu lui dire la dernière fois qu’ils s’étaient vus, malgré les adieux qu’il lui avait adressé avant de partir dans l’arène. Il allait la revoir et ils continueraient leur vie ensemble. Un léger sourire étira ses traits épuisés alors qu’il se relevait, déterminé à sortir de cet enfer.

« Tu étais censé l’aider à revenir ! » Sans qu’il n’ait le temps de dire quoi que ce soit, la main de la jeune femme vint claquer contre sa joue. Elle avait raison, il avait été censé l’aider à revenir. C’était de son meilleur ami qu’on parlait après tout. Celui qui avait été moissonné pour les jeux un an après lui. Lui, vainqueur des septièmes Hunger Games, unique vainqueur du dixième district, il avait été le mentor de son ami. Mais même le meilleur mentor ne pouvait assurer la survit des tributs présent dans l’arène. Il avait fait tout son possible, mais ça n’avait pas été suffisant, ça ne pouvait pas être suffisant. C’était pareil pour tout le monde, une fois dans l’arène, survivre était bien compliqué, malgré l’aide extérieur, malgré les conseils reçus. On était seul dans l’arène. Il fallait, à un moment ou à un autre agir sans vraiment réfléchir, se laisser emporter, faire quelque chose qui marquait les esprits du capitole afin d’obtenir des sponsors. C’était ce que lui il avait fait quand sa sœur était morte, c’était parce qu’il avait plaqué son assassin au sol pour lui faire avaler de force des baies empoisonnées qu’il s’était fait remarqué par les sponsors, un geste de pure folie pourtant. Son ami n’avait pas eu le temps d’agir de la sorte, il était mort bien trop tôt. Graham n’avait pas vraiment eu le temps de l’aider avec les sponsors, d’autant plus que le travail de mentor, c’était quelque chose de nouveau pour lui. Il avait gagné l’année précédente et c’était plus un coup de chance qu’autre chose. Avec son score à l’entrainement, il n’avait pas beaucoup de chances de son côté, mais il s’était démarqué et il avait fini par se débarrasser intelligemment des derniers adversaires qui lui restaient. Malgré ce geste qui lui avait permis de gagner – mettre des baies empoisonnées dans un parachute pour faire croire que le capitole leur envoyait de quoi se nourrir – tout le reste n’avait été que de la chance, ou beaucoup de malchance puisque ça avait couté la vie de sa sœur cadette. Il ne pouvait pas faire de miracle après tout, il ne pouvait pas promettre que telle ou telle personne sortirait de l’arène. Certes, il aurait voulu que son meilleur ami revienne, il aurait vraiment voulu qu’il s’en sorte, tout comme le contraire avait été vrai, l’année précédente, mais les Hunger Games étaient imprévisibles. Il laissa échapper un soupire. Il ne savait pas vraiment quoi répondre. « Je suis désolé. » C’était la réponse la plus nulle qu’il avait trouvé dans son palmarès de réponses. Le genre de phrase dont elle n’avait pas besoin, pas besoin venant de lui en tous cas. Ça n’allait pas ramener son frère, il le savait mieux que personne. Elle leva les yeux au ciel avant de s’éloigner. Elle avait trop perdu à cause des jeux, le plus simple pour elle aujourd’hui, c’était d’essayer de passer à autre chose. Travailler pour oublier tout ce qu’elle n’arrivait plus à gérer. L’oublier lui, même s’il avait été son petit ami pendant plusieurs années. Ça n’avait plus d’importance aujourd’hui, les jeux avaient causés en eux trop de ravage pour que leur relation puisse continuer. Elle méritait mieux que lui. Il était le lâche qui s’était isolé dans le village des vainqueurs, l’égoïste qui avait laissé sa famille derrière lui. C’était ce qu’on disait de lui. Ce matin pourtant, il avait laissé de l’argent dans la boite aux lettres de ses parents. C’était tout ce qu’il pouvait faire aujourd’hui. Il ne voulait pas les voir, il ne voulait pas croiser leur regard. Il avait honte et il était persuadé qu’ils avaient honte aussi. Il avait laissé sa sœur mourir dans les jeux, il avait laissé leur fille cadette se faire assassiné alors qu’il avait promis qu’elle reviendrait vivante. Il ne voulait pas les affronter, c’était trop compliqué et depuis les jeux, il préférait éviter le compliqué. Il avait fait un choix qu’il respecterait, qu’importaient les jugements des gens. Il avait une mauvaise réputation dans le dix, mais ça n’avait pas d’intérêt, plus grand-chose n’avait d’intérêt. Sa petite amie qui s’éloignait, là sous ses yeux sans qu’il ne fasse quoi que ce soit pour la rattraper, ça n’en avait pas non plus. Elle trouverait mieux ailleurs, ce serait plus simple pour elle, comme pour lui. Les jeux détruisaient tout, depuis qu’il était entré dans l’arène un an plus tôt, il le savait, aujourd’hui encore il en avait la preuve. Jamais sa vie ne redeviendrait ce qu’elle avait été avant qu’on l’envoie dans cette maudite arène.

Depuis plusieurs minutes, Graham attendait dans la grande maison des Toel-Ul. Il avait l’habitude de retrouver Lusheeta dans cette maison, lorsque son mari était absent. Si au début, ça ne lui plaisait absolument pas, après cinq ans, il avait fini par s’attacher à cette femme. Il avait réussi à lui parler des jeux, de ce qu’il ressentait, alors que ce n’était pas des sujets qu’il abordait facilement, pourtant, il pouvait parler des heures durant des moutons élevés dans le district dix. Les jeux, c’était un sujet qu’il gardait enfoui au plus profond de lui depuis des années déjà, depuis qu’il était sorti vivant de la septième édition. Il n’en parlait vraiment pas. Mais, il avait rencontré Lusheeta. Tout avait été différent avec elle. Il n’aimait pas beaucoup les gens du capitole. Quand elle était venu le chercher, cinq ans plus tôt pour faire de lui son amant, sans vraiment lui demander son avis, les lois du capitole voulaient que les vainqueurs des jeux soient mis au service des gens du capitole, ce n’était un secret pour personne, l’idée lui avait paru des plus déplaisantes. Il n’avait pas envie d’être payer pour assouvir les désirs d’une bourgeoise friquée et écervelée venant du capitole. Mais elle lui avait offert une vision différente du capitole. Elle lui avait apporté bien plus d’aide que personne d’autre depuis des années. S’il s’était mis à coucher ses états d’âmes sur du papier, c’était parce qu’elle le lui avait conseillé. Les ouvrages qu’il avait écrit pour l’heure, ils les avaient écris grâce à elle. S’il sentait la pression relâcher peu à peu son cœur, c’était parce qu’elle était un jour entrée dans sa vie. Depuis cinq ans elle y était et entre eux les choses avaient bien changées depuis la première fois. Il l’aimait sans doute, mais elle était mariée, il ne serait à jamais que son amant qu’elle continuait à payer comme pour faire bonne figure aux yeux du reste du capitole. Son argent, il s’en fichait, ce qui comptait aujourd’hui, c’était elle, sa présence, ses mots rassurant, son délicat parfum, la caresse de ses baisers. Il avait toujours hâte de la retrouver. Aujourd’hui cependant, il l’attendait depuis trop longtemps déjà, assis sur un canapé dont le prix suffirait sans doute à nourrir à vie tous les habitants du dixième district. Soudainement la porte s’ouvrit, il sursauta légèrement. Depuis les jeux le moindre bruit le faisait ainsi sursauter. Il fronça les sourcils, la personne qui se montra à lui n’était pas Lusheeta. Il n’eut pas de mal à le reconnaitre, il l’avait déjà vu dans des soirées, main dans la main avec Lusheeta, sur des photos dans cette maison. Le mari de la jeune femme. Celui qui logiquement, n’était pas là quand ils se retrouvaient dans cette maison. Il lui adressa un sourire presque malsain avant de venir s’assoir à ses côtés sur le canapé. « Je peux vous proposer quelque chose à boire ? » Lentement, le vainqueur des septièmes jeux bougea la tête de droite à gauche, il ne préférait pas que le mari de la femme avec qui il entretenait une relation depuis cinq ans, lui serve à boire. Il était bien placé pour savoir à quel point empoisonner quelqu’un était une chose aisée. « Très bien. Vous avez raison, ne perdons pas de temps en banalités, cette conversation doit être terminée avant le retour de ma femme. » Graham arqua un sourcil avant de jeter un regard furtif à la porte comme pour estimer s’il avait ou non le temps de s’enfuir de là avant de se faire assassiner par son interlocuteur. « Ma femme. Vous ne la reverrait pas. Jamais. Retournez donc au fin fond de votre district vous occupez de vos moutons et de vos livres ça vaudra mieux pour tout le monde. » Il lui adressa un nouveau sourire sonnant faux au possible. « Un jour, un pacificateur du dix pourrait passer près de la ferme Borthwick et y foutre le feu avec ses occupants dedans. » Les sourcils froncés, Graham serra la mâchoire. Il ne fallait pas être né de la dernière pluie pour comprendre que Toel-Ul était en train de menacer sa famille. « J’ai visionné les septièmes jeux récemment. Votre sœur, vous vouliez que ce soit elle qui ressorte des jeux n’est-ce pas ? Vous l’avez laissée mourir, vous ne voulez pas commettre la même erreur avec vos parents. » Toel-Ul savait où frapper pour éliminer ses adversaires, il serait un excellent politicien, un excellent président de Panem, il n’avait rien à envier à Rithels. « Elle est enceinte et je tiens à garder ma femme et mon enfant loin de vous. » Il haussa les épaules. « Vous n’avez rien à lui apporter, ni à elle ni à un bébé. Personne n’ôterait un bébé du capitole pour l’élever dans un des districts en prenant le risque de le voir un jour être moissonné, vous êtes bien placé pour comprendre ça. » Il tapa soudainement dans ses mains avant de se lever du canapé. « Je pense que nous avons fini n’est-ce pas ? » Graham se leva rapidement du canapé, lançant un regard noir à l’homme en face de lui. « Ouais, nous avons fini. » L’homme lui tendit la main, après quelques seconde d’hésitation, Graham la lui serra, mais son interlocuteur la serra avec plus de force au lieu de la lâcher. « Nous avons un deal alors ? » La mâchoire serrée par la colère, il hocha la tête, récupérant sa main avec force. Sans lui adresser un dernier regard, il quitta la pièce, puis la maison. Il ne reviendrait pas, ça vaudrait mieux pour tout le monde, sauf pour lui sans doute. Il laissa échapper un soupire alors qu’il s’éloignait de la grande demeure, cette fois il avait l’impression d’avoir, définitivement tout perdu.
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Annie Cresta

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MessageSujet: Re: chez anaïs ça sens l'anis.   chez anaïs ça sens l'anis. EmptyMar 10 Déc - 22:20

Citation :
NOM ❖ heavensbee, un nom de famille qui ne passe pas inaperçu dans les rues du deuxième district. Tout le monde connait les Heavensbee dans le district, pour cause, il s'agit de la famille du maire. Ce nom de laisse pas le droit à l’anonymat et c'est quelque chose de Cressinda regrette beaucoup. Elle aimerait parfois être autre chose que la fille du maire. PRÉNOM ❖ Cressinda est son prénom officiel un nom qui n'évoque que trop bien le capitole, un prénom qu'elle n'affectionne que très peu tant ses racines puent le capitole à plein nez. Ainsi, elle préfère se faire appeler Cressie, plus simple, moins présomptueux et moins Capitole. Son deuxième prénom est Melisandre, un prénom dont elle ne se sert jamais, alors elle n’émet pour ce dernier aucun jugement. ÂGE ❖ vingt-cinq ans, de longues années d'une vie dont elle ne devrait pas avoir le droit de se plaindre et pourtant, elle trouve les moyens de le faire, comme quoi l'argent ne fait pas toujours le bonheur. DATE DE NAISSANCE ❖ elle est née le 28 octobre de l'année 214, un jour comme un autre à ses yeux, elle déteste les fêtes d'anniversaires organisées par sa famille, elle est obligées de les subir bien malgré elle cependant. DISTRICT ❖ elle est issue du deuxième district, c'est un lieu qu'elle apprécie beaucoup, même si elle rêve de le quitter pour échapper au stéréotype qui la suit, fille du maire, elle est connue dans le district et c'est loin d'être quelque chose qu'elle apprécie. STATUT CIVIL ❖ elle est célibataire et c'est très bien ainsi. Contrairement à sa sœur aînée, elle ne rêve pas de mariage haut en couleur, elle n'aspire pas à devenir une gentille femme au foyer pour un homme. Elle tient à sa liberté et estime n'avoir besoin de personne d'autre que d'elle même pour subsister. TRAITS DE CARACTÈRE ❖ franche, la jeune femme dit toujours ce qu'elle pense et sans prendre de pincettes, elle manque de tact et considère que mentir ne sert pas à grand chose. Colérique, elle s'énerve facilement et peu devenir particulièrement agressive lors de ses excès de colères. Intelligente, depuis son plus jeune âge, la jeune femme s'est démarquée de ses camarades de classes par ses facilités de compréhension, ce sont ses mêmes facilités qui l'ont très vite poussée à comprendre les problèmes du monde dans lequel elle vie. Têtue, elle préfère se dire déterminée, mais têtue semble mieux représenté cette façon qu'elle a de ne jamais s'avouer vaincue. Orgueilleuse, elle fait clairement preuve d'un orgueil mal placé qui la rend également susceptible et rancunière. GROUPE ❖ the oppressed, même si elle fait partie des rares chanceux des districts qui ne manquent de rien. AVATAR ❖ troian bellisario, spencer hastings cte badass. CREDIT ❖ fytroianbellisarion@tumblr (bannière) & stereolove (avatars).


NIVEAU DE VIE ❖ son niveau de vie est semblable à celui des habitants du capitole. Elle est issue d'une famille riche, ainsi, elle n'a jamais manqué de rien, être la fille du maire à ses avantages, tout comme ses inconvénients d'après elle. STATUT FAMILIAL ❖ elle est la fille cadette des Heavensbee. Elle a une sœur de trois ans son aînée dont elle est affreusement différente et avec qui le courant à bien du mal à passer. Elle a également un père, le maire de la ville dont elle n'est pas franchement très proche malgré les efforts de ce dernier. Sa mère, elle ne s'en souvient plus, cette dernière étant décédée durant les premières années de sa vie. EMPLOI ❖ elle travaille comme médecin au sein du deuxième district, son père n'était pas vraiment d'accord pour qu'elle se salisse les mains de la sorte, mais elle ne lui a pas vraiment demandé son avis, elle préférait se salir les mains en tentant d'aider les autres plutôt qu'en se contentant de regarder les gens mourir, selon elle, ses mains restent bien plus propres que celles des gens qui cautionnent les jeux en les regardant avec enthousiasme. AVIS SUR LES JEUX DE LA FAIM ❖ infâme invention, voilà ce qu'elle en pense. Il s'agit de crimes avec préméditation, le capitole ôte volontairement la vie de jeunes gens, année après année. Elle déteste ces jeux, elle ne sait même pas comment on peut appeler ça des jeux. Elle est trop souvent obligée de les regarder, parce que c'est une punition pour les gens des districts ou quelque chose du genre, elle déteste ça, ces moment où sur la place public, ils réunissent les gens pour les forcer à regarder ça. Sans doute d'après tant d'années ils ont compris la leçon, il faut que ça s'arrête, sans quoi d'ici quelques années, ils n'auront plus de tributs et pour cause, qui voudrait volontairement faire des enfants, si c'est pour prendre le risque de les voir finir ainsi. La moisson lui file des frissons, les jeux l'horrifient, si elle est sujette aux fugues depuis bien des années, plus personne n'est surpris de la voir disparaitre pendant cette période de jeux qu'elle ne supporte pas. AVIS SUR LES CONSÉQUENCES DES JOURS SOMBRES❖ ils ont été catastrophiques. Cependant il s'agit d'un échec sur lequel il ne faut pas rester focaliser. Panem est arrivé à un tel point qu'il faut se demander si ça pourrait vraiment être pire que ça. Ce soulèvement des districts était une bonne idée, sans doute qu'il était juste mal organiser, peut-être qu'avec plus de préparation, plus de combattants, les jours sombres seraient devenus des jours lumineux, une époque de liberté pour Panem. Malheureusement, le capitole à gagné et chaque jour qui passe sans que personne ne dise rien, il continue de gagner encore et encore, il s'agit là d'une idée qui déplait fortement à la jeune femme. CAPACITÉS PARTICULIÈRES ❖ il s'agit d'une femme particulièrement forte, le genre de personne qui ne se laisse pas abattre facilement, elle est combative et déterminée. Elle est également très intelligente et rusée, des qualités qui lui ont bien souvent rendus de grand services. De plus, elle a bien entendu des connaissances en médecine qui lui sont très utiles au quotidien. Et puis bien sûr, selon certain, s'il fallait citer l'une de capacités spéciales de Cressinda ce serait son habilité hors du commun se fourrer dans des plans tordus, d'autres diraient simplement que ce serait sa grande gueule.

Citation :
❖ QUEL EST VOTRE OPINION SUR L’ÉLECTION RÉCENTE DE LA PRÉSIDENTE RITHELS ?
Une femme au pouvoir, ça aurait pu être une bonne chose, si seulement ça n'avait pas été cette femme. Cressinda à de grandes idées féministes, elle n'est pas le genre de femme à avoir besoin d'un homme dans n'importe quelle tâche de sa vie. Elle était pour l’élection d'une femme à la tête de Panem. Rithels cependant est bien décevante dans son rôle de présidente. Elle n'est qu'un monstre assoiffé de sang et si elle montre que les femmes peuvent être aussi terribles que les hommes, finalement, c'est quelque chose dont Cressinda et Panem en général ce serait bien passé. Cressinda n'est pas du genre à garder sa langue dans sa poche, à tout ceux qui lui demanderont son avis sur la présidente, elle répondra sans sourciller qu'elle la déteste et qu'il s'agit bien du pire monstre de Panem, peut-être même du seul réel monstre de Panem.


❖ ÊTES VOUS SATISFAIT DU SYSTÈME POLITIQUE EN PLACE ?
Certainement pas. Certes, elle fait partie des quelques chanceux habitants des districts qui bénéficient d'une fortune assez conséquente. Elle ne devrait pas avoir à se plaindre, peut-être même que bien des gens la déteste parce qu'elle se plaint d'un système politique dont elle n'est pas victime. Il n'empêche qu'elle ne comprend pas le monde dans lequel elle vit et qu'elle considère qu'il n'est pas nécessaire d'être victime d'une injustice pour s'en insurger. Peut-être que si, d'autres personnes à son image se rendaient compte du dysfonctionnement de cette politique, les choses pourraient enfin bouger. Malheureusement, la plupart des gens riches adorent ce système puisque qu'ils sont épargnés de la misère. La plupart des gens sont finalement des égoïstes qui préfèrent fermer les yeux sur les malheurs des autres.


❖ QUE PENSEZ-VOUS DES HABITUDES DE VIE DES HABITANTS DU CAPITOLE ?
Aux yeux de Cressinda, les gens du capitole sont détestables. Ils jouent d'un confort qu'ils ne méritent pas, ils ont un look des plus extravagants qui les rendent parfaitement ridicule et ils sont suffisamment idiots pour ne pas remarquer à quel point ils sont laids. En plus de ça, ils prennent les hunger games comme un véritable divertissement, ils se réjouirent de voir des jeunes gens s'entretuer dans une arène. Ils sont tous complices de meurtre et là-bas au capitole, personne ne réagit, comme si c'était parfaitement normal de s'assoir dans son canapé et de regarder des adolescents s'entretuer, en mangeant du pop-corn. Aucun doute, Cressinda méprise chacune des personne vivant au capitole, elle le dirait facilement haut et fort, aussi bien moralement que physiquement, les gens d'un capitole n'ont plus rien d'humain.


❖ QU'EST CE QUI VOUS FAIT AVANCER DANS LA VIE ?
La nécessité de continuer, parce qu'elle en a les moyens, contrairement à d'autres. Elle n'a pas le droit d'abandonné alors que d'autres continuent à exister dans une misère qu'elle est presque incapable d'imaginer. Elle a largement de quoi survivre dans ce monde alors elle doit continuer. Fille à papa, gâtée durant toute sa vie, si elle laissait tomber ça ne ressemblerait qu'à un caprice insensé de petite bourgeoise. Un acte bien égoïste et puis elle vaut mieux que ça. Au fond, peut-être que ce qui la pousse vraiment à avancer dans la vie, c'est la certitude ou au moins le rêve qu'un jour elle pourra voir ce monde changer, qu'un jour il y sera plus simple d'y vivre; ce qui la pousse à continuer c'est l'espoir qu'un jour les districts se soulèvent pour renverser le capitole, un échec dans l'histoire, ce n'est pas synonyme de défaite. Ils sont plus nombreux, s'ils le voulaient vraiment, s'ils trouvaient un moyen de se réunir sous une bannière commune, ils pourraient faire quelque chose. Sans doute qu'elle a bien trop d'imagination, mais bon, comme on le dit bien souvent : l'espoir fait vivre.
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Annie Cresta

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MessageSujet: Re: chez anaïs ça sens l'anis.   chez anaïs ça sens l'anis. EmptyMar 10 Déc - 22:20

Citation :
❝ drive away to something new. ❞
Elle n’en pouvait plus de cette ambiance, elle la détestait, elle ne la comprenait pas. Cressinda Heavensbee n’était pas la fille la plus à plaindre du deuxième district. Elle avait la vie dont beaucoup rêvait, elle ne pourrait certainement pas espérait mieux. Qu’est-ce qu’il y avait, de mieux que sa vie ? Le capitole ? Elle préférait encore se porter volontaire lors de la prochaine moisson – bien que son statut la protège plutôt bien des moissons. Elle n’aspirait pas à une vie au capitole, ils avaient tout ce qu’ils voulaient là bas, ils avaient même beaucoup trop. Ils gaspillaient à outrance pendant que tout près d’eux, d’autres mourraient de faim. Elle détestait le capitole et tout ce qui s’y reportait. Elle détestait, être la fille du maire, celle qui avait une vie qui se rapprochait fortement de celle du capitole. Enfin, elle vivante, on ne la forcerait pas à porter des vêtements aux couleurs flashies, à se teindre les cheveux en rose et la peau en verte. Elle osait également espérer que personne ne ferait un tel affront à son cadavre. Elle n’avait rien en commun avec ces gens là, elle ne voulait, rien avoir en commun avec eux. Pour commencer, elle était bien plus intelligente qu’eux. Ils n’étaient que des imbéciles même pas capables de voir ce qui était juste devant leurs yeux. Ils prenaient du plaisir à regarder des gamins s’entretuer. Ils ne comprenaient pas les conséquences de leurs jeux, elle se demandait parfois, s’ils avaient conscience que c’était réel. Humainement, elle avait la sensation qu’en était conscient des faits de ces jeux, on ne pouvait pas les cautionner comme ils le faisaient. Ils n’étaient peut-être pas vraiment humains. Elle valait mieux qu’eux, elle en avait la certitude ou au moins, elle voulait se sentir valoir mieux qu’eux. Les jeux approchaient à grands pas. Dans quelques mois, la moisson aura lieu et la tuerie pourra commencer. C’était un grand sujet de discussion au sein de la famille Heavensbee. Le maire de la ville se devait de préparer l’évènement au millimètre près, ce dernier serait diffusé en parti en Capitole et dans les autres districts, très vite, il y aurait une émission à regarder obligatoirement qui montrerait comment la moisson s’était déroulée dans les douze districts. Le père Heavensbee avait la responsabilité de l’image du deux sur les épaules. Il ne pouvait pas échouer. Il était ainsi, très préoccupé par l’évènement. Astrae, sa sœur aînée quant à elle, disait avoir hâte de voir la parade des tributs. Elle se réjouissant d’avance des beaux costumes qu’ils porteraient. Elle oubliait sans doute que ce n’était pas un défilé de mode. Les tributs ne présentaient pas des vêtements pour après rentrer chez eux, ils se pavanaient devant les gens du capitole en espérant leur taper dans l’œil pour avoir plus de chance de survie. Ça n’avait rien de réjouissant. Pour sûr, essayer de faire comprendre ça à Astrae, c’était aussi simple que d’apprendre la natation synchronisée à un éléphant tétraplégique. Elle ne comprenait pas, elle ne voulait pas comprendre et ça avait le don d’énerver la cadette Heavensbee au plus au point. Cette fois s’en été trop. Du haut de ses quinze ans, elle avait la certitude de ne plus rien pouvoir supporter. Il fallait qu’elle quitte cette maison. Elle voulait aller loin, très loin. Elle avait vite trouvé la solution à son problème, elle était intelligente, trop peut-être comparée au reste de sa famille. Elle avait attendu que son père quitte la maison, que sa sœur vaque à ses occupations et elle s’était glissée dans le bureau de son père pour y prendre de l’argent. Elle savait très bien où il le cachait, c’était une cachette des plus prévisibles, selon elle, un cambrioleur trouverait sa cachette en un rien de temps. Echappant à la surveillance inexistante avec laquelle on l’avait laissée, la jeune fille quitta la maison pour la gare. Elle n’avait aucune idée d’où aller, son chemin l’emmènerait bien quelque part ; n’importe où, elle s’en fichait du moment que c’était loin d’ici.

C’était dans le cinq qu’elle s’était retrouvée. Énergie. Le district cinq produisait toute l’électricité de Panem. Elle réalisa bien vite que c’était bien différent du deux. Il y avait des centrales, des éoliennes, des installations qu’on ne voyait pas dans le deux. Elle découvrait lentement le paysage, un sourire sur les lèvres. Ça n’avait rien de magique, mais c’était différent. C’était ce qu’elle était venue chercher, c’était pour ça qu’elle avait passé plusieurs heures dans le train. Ici, les gens la regardaient un peu bizarrement, mais ils ne savaient pas qui elle était. Elle était la fille qui se baladait dans les rues, l’air perdu mais souriante. Elle n’était pas la fille Heavensbee, elle n’était pas la fille du maire. Ses vêtements laissaient certainement penser qu’elle était riche, mais ça n’avait pas d’importance. Soudainement, elle se rappela elle-même à l’ordre. Il fallait qu’elle évite les pacificateurs. S’ils la trouvaient, il la renverrait directement au deux, là où son père n’avait peut-être même pas remarqué son absence. Ça viendrait, à un moment où à un autre. Peut-être que ce serait Astrae en première qui remarquerait, alors qu’elle aurait besoin de montrer la nouvelle robe qu’elle venait de recevoir du capitole et d’en venter les pseudos merveilles à quelqu’un. Pour l’instant, elle ne voulait pas y penser, elle voulait profiter de cette soudaine liberté qui s’offrait à elle. Elle aurait voulu en profiter d’avantage. Avec lui. Ce garçon qu’elle avait rencontré dans l’une des rues, celui qui lui avait tenu compagnie au cours de cette journée. Un type agréable, un type qui en savait suffisamment peu sur elle pour ne pas trop la juger. Vasilii Blunden. Elle n’allait pas oublier son nom de si tôt. Elle ne voulait pas l’oublier. Il avait bien fallu, à un moment qu’on la retrouve, que les pacificateurs l’attrape et la renvoie directement dans un train en direction du deuxième district. Elle avait dû quitter le cinq et, bien contre son grès, elle avait dû quitter cet ami qu’elle venait de se faire. Ça ne s’arrêterait pas là, elle reviendrait, elle le savait. La surveillance de son père ne serait jamais suffisante pour la retenir. Elle avait pris sa décision et quand elle décidait quelque chose, il était difficile de la faire changer d’avis. Elle était revenue, encore et encore. Plusieurs fois par semaine, jusqu’à cette fois là, peu de temps avant la moisson tant redoutée (ou attendue pour certains), cette fois là où ils s’étaient embrassés. Un baiser qu’elle ne voulait pas non plus oublier, comme s’il avait une chance d’être le début de quelque chose. En fermant les yeux ce soir là, le sourire aux lèvres, elle ignorait que si quelque chose avait commencé, très vite, ça viendrait à se terminer.


❝ don't waste your time waiting for someone. ❞
La nouvelle venait de s’abattre sur elle, comme un coup de poignard en plein dans son cœur. Vasilii Blunden avait été choisi pour être le tribut du district cinq. Là, devant la télévision du salon, elle avait envie de fondre en larme, pourtant, elle le savait, ça ne résoudrait rien. De plus, Vasilii était son secret. Il était cet ami dont elle ne parlait pas, celui qu’elle retrouvait clandestinement régulièrement depuis plusieurs mois, si loin du district deux. C’était fini à présent. C’était peut-être fini à jamais. Aujourd’hui, elle se fichait bien des tributs du deux. Elle les connaissait aussi, mais ils n’avaient rien en commun avec son ami du cinq. Elle ne voulait pas que ce soit quelqu’un du deux qui gagne les jeux cette année. Elle voulait que ce soit lui. Elle prierait pour lui, même si, elle le savait, personne n’écoutait jamais ses prières, elle le ferait. Son regard s’était complètement vidé. Elle fixait l’écran sans en apercevoir les images, elle entendait le son de la télé, les commentaires de son père et de sa sœur en en saisir le sens. Elle s’en fichait, elle voulait partir, courir à toutes jambes, se cacher dans un endroit où personne ne la verrait pour pleurer à chaudes larmes sans que personne ne lui demande pourquoi. Elle avait tenu bon pendant toute la diffusion de la moisson. Cette dernière enfin terminée, elle s’était rendue dans la salle de bain, sous une douche chaude pour pleurer sans éveiller les soupçons, le bruit de l’eau couvrant le bruit qu’elle pouvait faire. Elle détestait les jeux depuis qu’elle avait l’âge de comprendre de quoi il s’agissait et elle avait très vite compris. Cette année serait la pire des années. Parce que lui, il était particulier, il lui avait apporté bien plus que personne ne lui avait jamais apporté. Il était son ami. Il était son moyen de s’évader, de respirer un air différent. Quelques jours plus tard avait eu lieu la parade des tributs, cette fois encore elle avait été obligée de regarder. Elle l’avait vu à l’écran et son cœur s’était à nouveau serré, cette fois encore, elle avait semblait déconnecté de la réalité. Ce fut la voix de sa sœur qui la ramena enfin. « Alors Cressinda, tu es pour lequel cette année ? » Question stupide à laquelle elle n’avait même pas envie de répondre, comme chaque année d’ailleurs. Astae aurait été parfaite au capitole. Elle leur ressemblait tellement. Avachie dans le fond du canapé, Cressinda haussa lourdement les épaules. « J’aime bien celui du cinq. » Elle n’allait pas mentir, si elle devait vraiment supporter quelqu’un, ce serait lui, les autres, aussi malheureux soient-ils, elle s’en fichait. « Mouais, je préfère celui du un, il est plus mignon. » Un sourcil arqué, Cressinda posa les yeux sur sa sœur, cette dernière souriait de cette façon qui donnait envie à la cadette Heanvensbee de lui coller une claque. Dépité, elle laissa échapper un soupire avant de reposer ses yeux sur l’écran, l’introduction des jeux était finalement moins agaçante que sa chère sœur.

« Tu as eu raison de parier sur le cinq Cressie. » C’était officiel, Vasilii avait gagné les jeux. Devant la télévision, Cressinda n’arrivait même pas à s’en réjouir. Elle ne le connaissait pas très bien, son ami du district cinq. C’était un monstre que les jeux avaient révélé devant ses yeux. Il avait gagné oui, mais à quel prix ? Le regard à nouveau vide devant la télévision, elle ne pouvait s’empêcher de se poser cette question. Ce qu’il avait fait dans l’arène, ce qu’il allait devenir une fois sorti de là. Est-ce qu’il pouvait vraiment redevenir lui-même après ça ? Elle en doutait fortement. Elle n’y connaissait pas grand-chose en comportement humain, mais elle était intelligente, suffisamment pour comprendre que les jeux ne laissaient en vérité aucun survivant. Il ne laissait qu’une personne ravagée par les évènements, par ce qu’elle avait pu voir ou faire. À en juger le parcours de Vasilii, ce qu’il avait pu faire dans cette arène, elle doutait que ça le laisse complètement inchangé. Elle détestait les jeux. Cette année définitivement plus que les autres années. Cette fois encore elle avait envie de pleurer. Elle aurait du se réjouir de sa survie, mais elle n’y arrivait même pas. Tout ça était bien trop horrible pour qu’elle arrive à s’en réjouir. « Il faut admettre bien qu'il ait l'air d'un monstre ; qu’il avait la volonté de s’en sortir, c’était un battant. » Le commentaire laissé par son père lui extirpa un soupire. Il ne savait pas de quoi il parlait. Ni lui, ni sa sœur, ni-même elle. Elle se leva soudainement du canapé, encore cette fois, il fallait qu’elle parte, elle ne pouvait pas rester là. « Où est-ce que tu vas Cressie ? Ce n’est pas encore fini. » Elle posa un regard plus froid qu’elle ne l’aurait voulu, à son père. Bien vite, elle s’efforça de se rattraper en lui adressant un sourire des plus forcés avant de hausser les épaules. « Quoi, le capitole veut aussi nous empêcher d’aller aux toilettes maintenant ? » Elle fixa son père comme si elle attendait vraiment une réponse à sa question. Il fini par hausser les épaules à son tour, n’ayant apparemment pas envie de la retenir. Heureusement pour elle. Elle se précipita vers la salle de bain où elle fit couler l’eau dans l’évier, une belle gaspille, mais encore une fois, le bruit suffisait à masquer ses sanglots étouffés.


❝ walking out doors only works if you shut them ❞
Elle était revenue. C’était cette promesse qu’elle s’était faire, plus à elle-même qu’à lui, de revenir le voir aussi souvent qu’elle le pourrait. Les jeux d’avaient rien changés à ça. C’était ce dont elle s’était elle-même persuadée pendant les nombreuses semaines, nombreux mois même, qui avait suivis la victoire du jeune homme. Elle n’était pas encore allée le revoir. Mais aujourd’hui, il allait passer dans le district deux. C’était la tournée de la victoire, il devait passer dans tous les districts et passer par l’hôtel de ville rencontrer le maire. Le maire, son père à elle. Bien-sûr, il le savait, si entre l’horreur des jeux et le temps qui s’était écoulé sans qu’ils ne se voient, il n’avait pas oublié tout ça, il ne l’avait pas oublié elle. C’était possible, elle avait lu dans un livre que les traumatismes pouvaient causer des pertes de mémoire. Les jeux étaient traumatisants. Elle aurait presque voulue qu’il l’oublie. Elle faisait les cent pas dans sa chambre depuis un moment déjà. Elle redoutait de le revoir, elle n’était même pas sûre de pouvoir avoir un moment avec lui. Si ça n’avait pas été nécessaire – plus pour décorer la pièce que pour autre chose – le maire aurait d’ailleurs interdit à ses filles d’entrer dans l’hôtel de ville tant qu’il y était. Le gagnant de cette année avait marqué les esprits par la sauvagerie dont il avait fait preuve. Cressinda, elle, elle s’efforçait de penser que ça n’avait rien changé pour elle. Plus que les autres qui appelaient ça des jeux, elle avait su voir la barbarie de cet enfer. Il s’était battu pour survivre, ce qu’il avait fait, il l’avait fait dans ce seul but. C’était le capitole qui l’avait poussé à agir ainsi, c’était eux qui avaient fait de lui ce qu’il était désormais, c’étaient eux qui l’avait façonné à l’intérieur de cette arène, blâmer son comportement était bien inutile. Ils étaient les seuls à blâmer dans cette histoire. Aussi longtemps que les jeux dureraient, ce seraient eux, qu’il faudrait blâmer. C’était un sanglant spectacle qu’ils attendaient impatiemment, année après année, c’était exactement ce qu’il leur avait apporté. Cressinda laissa un nouveau soupire avant de s’arrêter devant son lit. Devant cette robe qui était posée dessus. Encore un cadeau de son père, le genre de robe qu’elle n’avait jamais porté pour se rendre dans le district cinq, sans quoi, elle aurait clairement manqué de discrétion. Son père avait tendance à la penser un peu trop comme Astrae, ce qu’elle n’était absolument pas. Elle se fichait bien des robes qu’on pouvait lui offrir, elle n’aspirait pas à la coquetterie, elle n’avait pas particulièrement envie de plaire à autrui. Elle s’habillait bien, parce qu’elle était la fille du maire et qu’elle devait soigner son apparence, c’était dans son éducation. Elle se coiffait, elle se maquillait mais jamais à outrance. Elle préférait la simplicité. C’était bien pour ça qu’elle était mieux ici plutôt qu’au capitole. Elle se dépêcha d’enfiler cette robe et les chaussures assorties avant de quitter cette chambre. Malgré les doutes en elle, elle voulait le revoir.

Ça avait été une erreur. Des années de son temps, gaspillées pour quelqu’un qui ne le méritait pas ou du moins, qui semblait faire en sorte de ne pas le mériter. Il l’avait repoussé avec force et elle était restée. Elle avait encaissé les reproches, les insultes et tout ce qui allait avec, presque sans sourciller pendant des années et des années. Elle n’en doutait pas, l’homme qui était sorti de cette arène ne devait plus avoir beaucoup d’amis. Pendant tout ce temps pourtant, il l’avait eu elle. Celle qui fuguait régulièrement pour venir le voir en secret. Il s’en fichait d’elle, il s’en fichait de tout. Il avait bien des raisons de le faire. C’était pour cette raison qu’elle était restée patience. Sa détermination avait été mise à l’épreuve tellement de fois, mais elle était restée. Elle s’était accrochée à l’image du garçon qu’elle avait rencontré la première fois qu’elle était venue dans le cinquième district. Elle avait eu l’espoir de revoir un peu de ce garçon en l’homme qu’il avait pu devenir. C’était un Homme, elle n’en doutait pas. Malgré ce qu’on disait de lui, malgré ses agissements dans l’arène il restait un homme. Il était juste brisé en des millions de morceaux qu’elle ne savait pas comment recoller. Elle avait lutté pour lui, pendant des années. Elle n’avait pas eu l’intention de le laisser tomber, elle avait cru qu’elle ne le ferait jamais, parce que ce n’était pas son genre. Cressinda Heavensbee ne laissait jamais rien tomber. Cette fois s’en était trop pourtant. Elle était partie. Une bonne fois pour toute, il fallait qu’il en soit ainsi. Elle rentrait dans le deux et plus jamais elle ne mettrait les pieds dans le cinq. Ça n’en valait plus la peine. Le combat n’était peut-être pas perdu, au fond, il y avait toujours quelque part le Vasilii qu’elle avait rencontré tellement d’années plus tôt. Mais elle ne pouvait plus partir à la recherche de ce garçon, son propre cœur était épuisé de ses vaines tentatives et désormais, il était brisé. Il avait joué avec en ignorant – ou pas d’ailleurs – qu’il était aussi fragile que la porcelaine et il l’avait réduit en pièces. Elle l’avait aimé, vraiment. Elle l’avait aimé de tout son cœur, celui qu’on ne cessait de traité de monstre et lui il n’en n’avait eu que faire. Peut-être que lui, il s’était contenté de la détester, depuis le premier jour. Enfin, son train la déposa dans le deux. Elle s’éloigna de la gare à pas rapide, fixant l’endroit avec mélancolie. Dès qu’elle en avait eu l’opportunité, elle s’était toujours dépêchée de venir jusqu’ici pour prendre le train et le rejoindre. Ça n’avait apparemment jamais eu d’importance pour lui. Ça en avait eu pour elle ; beaucoup trop. Les larmes perlant sur ses joues, elle quitta le bâtiment des yeux, prenant la route pour rentrer chez elle. C’était fini tout ça. Elle travaillait avec le médecin de la ville, elle l’aidait à sauver des vies, des gens qui méritaient d’être sauvés, des gens qui voulaient êtres sauvés ; des gens qui valaient bien mieux que Vasilii. Au fond, ils avaient raison, c’était un monstre et si elle en avait douté jusqu’à présent, il avait fini par le lui montrer. Elle n’était pas ce genre de fille qu’on pouvait trainer jusqu’à un lit pour la laisser tomber ensuite, pour l’insulter ensuite. Qu’il aille au diable, à présent et pour les années à venir, Vasilii Blunden n’était plus son problème.
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