Link and Hazel

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i forgot how life is simple
when nothing is on your mind.

Bon, j'ai eu un matin de merde, et je sais pas pourquoi mais j'suis pas d'humeur aujourd'hui! Je dormais, bien tranquille sur un banc dans le District 7, j'avais pas envie de gaspiller tout mon argent pour un lit et quatre murs de bétons merdiques. Alors j'ai décidé de dormir à la belle étoile, quelle bonne idée, non? Hé bien... NON! C'est stupide d'avoir cette idée!

Je me suis réveillé, il y avait un putain de chat qui était en train de pisser sur mon sac et étrangement, ma chemise était toute déchirée en plusieurs petits morceaux à mes pieds. Les animaux... Je vais tous les tués, un à un! Mais bon, après ce petit incident j'ai décidé de partir. Je me suis acheté un petit truc à grignoter, j'étais tellement endormi que j'ai même pas payé attention et j'ai mangé.

Le problème, c'est quand j'ai voulu quitter le District 7, je me suis ramassé dans la forêt et puis bah, j'me suis perdu. Ouais, moi, Slytherin Lincoln Winters, j'me suis perdu dans la forêt du Distrct 7... J'sais pas comment j'ai fais, mais bon. J'ai marché pendant des heures et des heures, je ne faisais que marcher en rond je crois. Et puis, tout d'un coup, j'ai entendu des pas. J'ai grimpé aussi rapidement que possible dans un arbre et j'ai vu une jeune femme passer en-dessous de moi. Je descendis lentement, en tentant de faire le moins de bruit possible. Je pris alors un couteau dans ma poche, sans intention de lui faire mal, seulement de lui faire peur.

Je m'approchai lentement d'elle, aussi silencieusement qu'un chat qui veut manger une souris. Je la pris rapidement et mis la lame sous sa gorge alors que je la prenais par derrière. « Shhh.. Fais pas trop de bruits, fais juste me donner ce que t'as sur toi et je vais m'en aller aussi vite que je suis arrivé. »

Comme d'habitude j'erre lentement dans les rues des districts, ne sachant où aller et puis, à quoi bon, personne ne m'attend nulle part. Aujourd'hui, c'est dans le district sept que je suis. La forêt. J'ai toujours aimé m'y retrouver, ou plutôt m'y perdre. Cette immensité pourrait faire peur à certains mais pas à moi. J'aime l'idée qu'on ne voie pas le bout de cette vaste étendue à couper le souffle. Je me contente de ces petits plaisirs de la vie quand certains vivent dans le faste et la richesse au Capitole. Je ricane à cette idée. C'est idiot. Je m'asseois un peu sur un bout d'arbre et écoute les oiseaux chanter. Ça me plait. C'est simple, idiot, mais joli et avant tout ça me plait. Je me perds à écouter leurs chants, je ferme les yeux. Parfois je me dis que ça pourrait être pas mal si quelqu'un était là, à les écouter avec moi. Puis je hausse les épaules et pense à autre chose. Je suis bien ainsi aussi. C'est ce dont je me persuade en tout cas. Si je le suis vraiment, nul ne le sait. J'attrape un vieux bouquin qui traine dans ma besace et en tourne les pages sans les lire. Puis merde je sais même pas. Lire. J'envoie valser le machin plus loin puis ferme les yeux à nouveau. Pour ne pas voir la bêtise du monde dans lequel je vis ; je suis mieux ainsi, les paupières closes, les joues au vent.

Quand soudain ma tranquilité est perturbée par quelque chose ou quelqu'un qui fait du bruit dans les feuilles. Je ne l'entends tout d'abord pas, ce qui me vaut l'honneur de me retrouver baillonnée une main devant la bouche. C'était donc quelqu'un. La personne est collée contre moi et au vu de la carrure je dirais que c'est un homme. Mais je ne le vois pas. J'expire, un peu paniquée mais pas trop, puis donne un grand coup de coude entre les côtes de mon assaillant, ce qui a pour effet de le faire reculer. Je fais volte-face, face à lui. Je reconnais son visage. « Toi. Qu'est-ce que tu fiches ici ? » Ce n'est pas la première fois que je vois ce garçon. La première fois nous nous étions rentrés dedans, mais pas dans ce district-ci. Je ne sais même pas de quel district il vient. Et je ne veux pas le savoir. A vrai dire je m'en fous pas mal. Tout ce que je souhaite c'est savoir ce qu'il fabrique.

Le problème dans ce coin, c'est que tout le monde est fou. Tout le monde déraille complètement. Alors que je l'avais devant moi, à ma merci, je reçu un coup en plein dans les côtes. Non mais elle est folle cette fille? Bon, d'accord... J'avais ma main devant sa bouche et je la menaçais, mais c'est pas une raison, franchement! Je reculai rapidement, avec ma main sur ma côte qui me faisait un mal de chien. « Non mais t'es folle ou quoi? » C'est lorsque je levai la tête que je faillis quasiment rire de la situation. Encore cette fille, je lui avais foncée dedans et il fallait maintenant que je la menace. Qu'est-ce qu'elle foutait ici, franchement? « Ah merde! Encore toi? Qu'est-ce que tu fous là? T'es pas dans ton district? » Maintenant, ne me posez pas de questions, mais j'ai carrément rire à en pleurer tellement ma côte me faisait mal. Il fallait absolument que je la croise ici, maintenant, alors que moi je suis perdu et qu'elle, on dirait qu'elle est née dans cette forêt avec son aisance. Ma journée était à chiée. Je ne sais pas combien de temps j'ai passé à la dévisagée, mais j'sais seulement qu'on s'est regardé pendant longtemps. « C'est pas poli de dévisager les gens comme ça, tu sais? Qu'est-ce que tu fous ici? » J'avais de la difficulté à rester en place, pauvre petit corps et cerveau hyperactif qui me fait chier. C'est quand qu'elle va répondre celle-là? Personne lui a apprit la politesse?

C'est moi qui lui pose la question, qui lui demande ce qu'il peut bien fabriquer ici, et pourtant c'est lui qui me retourne la demande. Je n'obtiens aucune réponse, seulement des râlements et des injures éparpillées à vau l'eau. Ça ne me convient pas. « Eh, c'est moi qui t'ai posé une question là. » Je n'hésite pas à me montrer un peu brusque, brutale, directe. C'est pas lui le chef ici. Je vis ici et nul n'a le droit de me brusquer ainsi, pas comme ça. Puis, qu'il réponde à ma question, merde. C'était la seconde fois que je le croisais, fois que j'aurais pu croire être la dernière. Deux sauvages comme nous étions faits pour nous retrouver, il fallait croire. Coup du destin ou coïncidence à deux balles, je n'avais pas la réponse à cette question et à vrai dire je m'en fichais pas mal. N'empêche que j'attendais un semblant de réponse, n'importe quoi. Quelque chose qui me prouve qu'il n'était pas venu ici simplement pour me trancher la gorge ou me dépouiller du peu que je possédais. « Vas-y, prends. Tout est à toi. Je n'ai rien. » C'est vrai, que va-t-il trouver là-dedans. Je lui tends ma besace. Un livre, deux serviettes et peut-être une pomme. Pas d'objet de valeur, pas même d'argent. Alors s'il désire me voler cela, qu'il se fasse plaisir.

« T'es chez moi ici Link t'entends ? » Il me demande ce que je fous ici et je ne peux m'empêcher d'avoir envie de rire. Ici ou là, partout est chez moi. Et d'après notre première et dernière discussion, il est très bien placé pour le savoir. Alors, pourquoi est-ce qu'il me demande ça. Ça me fatigue. Je vais pas répéter la même histoire, merde. Il est peut-être un des seuls à avoir obtenu de moi des bribes d'espoir, des bribes de souvenirs, des bribes de moi. Et voilà ce qu'il en fait. A la poubelle les bribes de moi. Les bribes de nous. Peut-être qu'alors il m'avait semblé différent mais vu son comportement actuel je ne pus que constater à quel point je m'étais planté le doigt dans l'oeil.